Un un grand merci aux éditions Payot & Rivages pour cette très bonne lecture !
PERFIDIA
James Ellroy
Traduit par
Jean-Paul Gratias
Editions Rivages
/ mai 2015
850 pages
Ce Roman Policier inaugure le second Quatuor de Los Angeles,
prélude au premier, encore plus ambitieux et qui reprend ses personnages
devenus célébrissimes à l'époque de leur jeunesse.
« C'est mon
roman le plus ample, le plus détaillé sur le plan historique, le plus
accessible sur le plan stylistique, et aussi le plus intime. Plaintif,
mélancolique, il plonge dans la trahison morale de l'Amérique au début de la
Seconde Guerre mondiale, avec l'internement de ses citoyens d'origine
japonaise. Une histoire épique et populaire de Los Angeles en décembre 1941.
Ce sera du jamais-vu », promet Ellroy.
(Source éditions Rivages)
James Ellroy,
De son vrai nom Lee Earle
Ellroy est né le 4 mars 1948 à Los Angeles, en Californie, est un écrivain et
scénariste américain, spécialisé dans le roman noir et le policier historique.
Il s’affiche comme
« conservateur » et « réactionnaire », il dépeint dans son
œuvre un monde particulièrement pessimiste et corrompu, dans lequel perce
néanmoins la notion de rédemption, fil conducteur de nombre de ses ouvrages.
Parmi ceux-ci, on peut citer
la série de quatre livres sur Los Angeles dont font partie « Le Dalhia noir »
et « L.A Confidential », sa trilogie « Underworld USA » qui
retrace son histoire des Etats-Unis de 1958 à 1973, ainsi que son récit
autobiographique « Ma part d’ombre ».
Plusieurs de ses romans ont
été adaptés au cinéma. Il est surnommé American
Dog ou The Dog.
(Source Wikipédia)
Grybouillistementàvotreservice :
Pour moi c’était des paroles, un air de musique et la
baguette de Mister Glenn Miller :
“To you my heart cries
out, Perfidia,
For I found, the love of
my life, in somebody else’s arms
Your eyes are echoing
perfidia,
Forgetful of our promise
of love, you’re sharing another’s charms…
With a sad lament my
dreams have faded like a broken melody
While the gods of love
look down and laugh at what romantic fools mortals be…
And now I know my love was
not for you
And so I take it back
with a sigh, perfidious one,
Goodbye… “
Bon revenons à nos moutons… Mais qu’est-ce que
l’humanité et plus particulièrement les habitants de Los Angeles, la Cité des
anges ou plus surement des enjeux, a fait à notre Romancier ?
Nous savons tous que sa vie n’a pas toujours été rose,
mais là « Black is black, no body
comeback » enfin pas en entier tout du moins. Quelle noirceur, quelle désillusion, au fond du trou et encore Ellroy a
trouvé le moyen de creuser le fond…
Tout y passe, flics violents et achetés, procureur
dépravé, médecins pourris, politiciens véreux, femmes fatales, l’entrée des
Etats-Unis en guerre, meurtres gratuits, massacre orchestré, trahisons en tous
genres, pollution volontaire, mexicains esclavagistes, les drogues, l’alcool, les
religions, une corde de plus à l’histoire ? L’eugénisme, et allez, en
veux-tu en voilà !
Le style de James Ellroy
colle parfaitement à ce type de récit, j’irai même jusqu’à dire qu’il s’est
fait plaisir.
L’histoire est imbriquée, concassée dans cette période
trouble où l’Amérique rentrait en guerre, surfant sur l’attaque surprise du
Japon à Pearl Arbor.
Mais n’oublions pas qu’à cette époque il existait des
mouvements qui prônaient des idées bien proches des courants fascistes dans les
couches de la société américaine. Dans les 40, nous étions encore bien loin de
la lutte pour les droits civiques !
Ellroy nous le fait sentir, ressentir à la
perfection ? Un maître en la matière, pas de compromis, il vous fait
toucher du doigt là où cela fait mal !
Mon ressenti de lecteur ? C’est bien simple, j’ai
cru que toute l’enquête se passait de nuit tellement l’ambiance est sombre…Et
non, le jour aussi est dark…
L’Histoire, l’intrigue, une enquête policière suite à la
découverte de quatre corps dans une maison, une famille japonaise s’y est
donnée la mort en se faisant « harakiri »
Suicide ou meurtre ?
Je ne vous en dirais pas plus, la suite s’enchaine à
un rythme soutenu, emportés dans un malstrom de rebondissements, vous aurez
tout juste le temps de reprendre votre souffle et encore…
Quelques
personnages, à la fin du livre il y a
3 pages de personnages pour que vous gardiez le fil… Des déjà croisés dans
d’autres livres, des nouveaux, des ayant existés, des inventés…
Hidéo Ashida, jeune Officier de police qui ne s’appelle pas encore
scientifique, une super recrue pour le L.A.P.D mais en cette période il ne fait
pas bon être Américano-japonais ;
William H.Parker, figure emblématique des forces de l’Ordre de Los
Angeles qui a vraiment existé, alcoolique, mariage qui bat de l’aile ;
Dudley Smith, Irlandais catholique, violent qui passe sa vie sous
l’emprise des amphétamines qu’il prend comme des bonbons et de l’opium qu’il
fume à Chinatown, combinard ;
Bette Davis, pas montrée sous son meilleur jour ;
Kay Lake, vit au crochet d’un policier et s’envoie en l’air
avec des partenaires de passage ;
La Reine rouge, Claire De Haven, suffisamment riche pour porter les
idées du communisme dans un monde capitaliste.
Du début à la fin vous suivrez leurs parcours.
La
conclusion, de ma lecture.
Il faut bien en faire une… Donc la lecture est aisée,
le style du maître est en place, les pages défilent, les personnages sont
torturés (psychologiquement) à souhait, les inconditionnels ne seront pas
déçus, les primo-lecteurs vont découvrir un romancier en pleine forme avec une
histoire qui tient la route, tout est fait pour le mieux ! Et trois autres
volumes à venir….
Le p’tit Duc ?
Après cette lecture, un petit passage par la
bibliothèque verte ou rose, juste un ou deux volumes en urgence pour y trouver,
retrouver un peu d’insouciance… Je vais y perdre mes dernières illusions à lire
ce type de livre.
@bientôt chers tous et toutes,
Grybouuuuiiiiiillllllllllleeeeeeeeeeeee
Je n'ai jamais lu de Elroy, ça me donne envie d'essayer :)
RépondreSupprimerHonte à moi, je n'ai lu que le Dalhia noir de cet auteur ! ;)
RépondreSupprimerCet auteur est un maitre du genre, ce nouveau projet s'annonce d'une grande ampleur :-)
RépondreSupprimerCet auteur est exceptionnel et je lirai avec grand plaisir littéraire ce livre sachant qu'en effet le "noir" est sa couleur. L'aspect historique me donne encore plus envie de lire ce livre. Il faudrait peut-être le mettre en perspective avec "Complot contre l'Amérique" de Philip Roth.
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Complot_contre_l%27Am%C3%A9rique
Je n'ai lu aucun de ses bouquins, mais en fans du Japon, vu qu'on y parle d'harakiri, celui-ci serait bien le premier. Belle chronique Gribouille!
RépondreSupprimerTrès belle chronique pour un livre qui me fait très envie :)
RépondreSupprimerbientôt dans ma pal !
RépondreSupprimerJe n'ai vu que les adaptations ciné, mais étant une grande lectrice je me dois de lire au moins un de ses livres et pourquoi pas celui-ci ^^ ?
RépondreSupprimerLe Monsieur est passé dernièrement dans l'émission « La grande librairie » pour ce roman, et j'ai su d'emblée que me le procurer était une évidence ^^ Évidence pour une primo-lectrice en quête de la découverte de cet immense auteur, mais aussi pour ce beau billet ! Notre Grybouille préféré devrait aller planer au-dessus de contrées plus verdoyantes afin de ne pas y laisser trop de plumes ;-)
RépondreSupprimerToujours pas lu Ellroy mais celui-là est exactement dans mes cordes !
RépondreSupprimerÇa a l'air d'être un bon livre, quoique pas trop mon genre. Enfin, il faudra que j'essaie cet auteur un jour ^^ Très belle chronique :)
RépondreSupprimerJe ne crois pas avoir lu un Ellroy aussi....Donc je ferai peut être partie des primo-lectrices d'ici peu. Bon comme on est le premier jour de l'été j'ai besoin de lumière....Mais bon moi j'ai pas peur du noir!!!!!Banco!!!!;)
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