Le mois Ellory continue!
Je tiens encore une fois à remercier R.J. Ellory pour son incroyable gentillesse.
Merci à Sonatine et Le Livre de poche !
Merci à Clara Garnier (Le Livre de Poche) ainsi qu'à Mathieu Bernard (Sonatine) pour leur soutien indéfectible.
Et merci à vous de suivre ce mois qui me tient tellement à cœur !
Cette interview est principalement centrée sur les deux dernières sorties françaises : Les Assassins et Papillon de nuit mais je tiens à rappeler la sortie en poche des Neufs Cercles (Le Livre de Poche) :
voici le lien vers la chronique coup de cœur du blog pour Les Neuf Cercles et voici le lien vers l'interview de l'année dernière pour le premier mois Ellory.
Interview V.F.
[Il s'agit d'une traduction personnelle qui n'est pas parfaite mais qui est faite avec cœur ;D]
Première partie des questions : Léa / Deuxième partie des questions : Grybouille
LTB : Votre premier roman est maintenant sorti en France, que ressentez-vous à propos de cet événement ?
- R.J. Ellory : C'est passionnant
(excitant), comme chaque publication en France. Je reçois un retour plus
positif en France que n'importe où ailleurs dans le monde, et c'est vraiment
important, spécial pour moi. Mon premier roman publié était évidemment très
important pour moi, et j'ai remarqué dans les chroniques et commentaires que
les lecteurs avaient reconnu des thématiques et idées qui apparaissent dans les
livres ultérieures. C'est toujours intéressant pour moi le fait que les
français aillent au-delà des mots. Ils ne font pas que lire, ils pensent aussi,
ils posent des questions, ils ont leurs propres idées et opinions, et c'est
très important. Le français regarde tout deux fois et ensuite ils demandent "pourquoi
?", j'aime cela parce que j'ai la même attitude.
LTB : Comment avez-vous eu l'idée pour ce premier roman ?
- R.J. Ellory : Et bien, je voulais
écrire une histoire à propos d'un pan de l'histoire américaine qui me
fascinait. Je voulais écrire sur le KKK, sur le racisme et les préjudices, sur
la peine de mort, sur le Vietnam, sur les théories du complot et d'autres zones
d'intérêt. Je devais juste mettre au point une histoire qui incluait toutes ces
choses ! Cette période de l'histoire, en partie du fait de la musique, m'a
interpellé. J'avais écrit beaucoup de choses avant, mais jamais je n'avais été
publié. A l'origine, je pense que j'essayais d'écrire un roman qui plairait aux
autres. Avec ce roman, j'ai juste écrit quelque chose que j'aimerais lire.
LTB : Qu'avez-vous ressenti lors de la publication de ce premier roman (en 2003) ?
- R.J. Ellory : C'était une expérience
incroyable. Même si j'ai fait une pause de huit ans pour écrire entre 1993 et
2001, j'avais à l'origine commencé à écrire en 1987. C'est pourquoi, quand j'ai
reçu un contrat pour publier Papillon de nuit en 2002, cela faisait quinze ans
depuis que j'avais commencé à écrire. C'est comme demandé à une fille de vous
épouser chaque jour pendant quinze ans et qu'elle n'avait jamais dit un mot. Et
au final, elle te regarde et dit : "oui".
LTB : Pensez-vous qu'on devient écrivain lorsqu'on écrit ou lorsqu'on est publié ?
- R.J. Ellory : Lorsqu'on écrit. La
différence entre un auteur non publié et un auteur publié c'est un appel, une
rencontre, un éditeur. Comme a dit Richard Bach "un écrivain professionnel
est un amateur qui n'a pas renoncé". Si quelqu'un n'est pas publié cela ne
fait pas de lui un auteur moins méritant qu'un autre qui est publié. Chaque
auteur publié a été un auteur non publié au début !
LTB : Maintenant parlons des Assassins, comment avez-vous eu l'idée pour ce livre ?
- R.J. Ellory : Je souhaitais juste aborder
le sujet de tueurs en série d'une façon différente. Je pense que le meurtre en
série est peut-être la plus incompréhensible de toutes les actions criminelles.
Ce n'est pas comme le vol. Tu peux comprendre pourquoi quelqu'un peut voler. Il
veut quelque chose qu'il n'a pas. Ce n'est pas comme tuer quelqu'un suite à un
moment de colère, de jalousie, de passion, de haine, d'esprit de vengeance ou
autre chose. Les tueurs en série tuent les gens parce que... Et bien, pourquoi
tuent-ils des personnes ? Pas seulement une ou deux, mais trois ou douze ou
cinquante. Qu'est-ce qui peut motiver un tel besoin de destruction ? Il est dit
qu'on ne peut jamais rationaliser l'irrationnel, mais tout le monde se
considère comme rationnel. Qu'est-ce qui est rationnel pour John Wayne Gacy ou
le Zodiaque ? Quel problème résolvent-ils ? Dans quelle réalité vivent-ils pour
que ce genre d'attitude devienne nécessaire ? C'est ce qui me fascine et je
pense que cela fascine de nombreuses personnes qui lisent de la littérature
policière.
LTB : Pourquoi avoir choisi le sujet des tueurs en série ?
-R.J. Ellory : Et bien j'ai toujours
eu une fascination débordante pour tous les aspects de la psyché humaine, bon
ou mauvais. Je suis un fervent adepte du fait de penser que les gens sont fondamentalement
bons, même les pires d'entre eux. L'aspect humain positif de cette personne est
enfoui quelque part derrière toutes les facettes négatives de leur caractère.
Le truc (la chose) à propos des meurtres -et ici nous parlons de ces choses qui
vont bien au-delà d'un homicide involontaire, au-delà des crimes passionnels,
au-delà des meurtres qui se produisent en raison de la cupidité ou de la
jalousie ou de la trahison, les meurtres perpétrés par des tueurs en série -
est que nous, en tant qu'êtres humains, nous les trouvons si difficiles à
appréhender. La très grande majorité d'entre nous ne peut même pas imaginer
tuer un autre être humain et pourtant il y a des gens, très peu bien sûr, mais
il y a des gens qui croient que non seulement ils peuvent tuer d'autres êtres
humains mais ils estiment également que c'est leur droit divin, qu'ils doivent
le faire et ils portent cela en eux avec la ferme conviction que cela constitue
une part nécessaire et importante de leur raison de vivre. Ils adorent ça. Ils
jouissent de torturer et de nuire à autrui. C'est difficile pour nous de le
comprendre, et je pense qu'il s'agit d'un des rares aspects de la nature
humaine que nous essayons constamment de mieux comprendre. Si nous voulons
comprendre pourquoi les gens font ce qu'ils font, alors nous devons aussi
prendre en compte tous les aspects plus sombres et macabres du comportement
humain, et c'est certainement l'un d'entre eux.
LTB : A votre avis, pourquoi cette thématique est récurrente dans la littérature policière ?
- R.J. Ellory : Je pense que cela
renvoie à l'impact émotionnelle. Les gens aiment être effrayés, excités, horrifiés,
intrigués, mystifiés mais ils veulent aussi comprendre. La psychose et le fait
d'être sociopathe sont des choses que des personnes rationnelles ne peuvent
comprendre, donc je pense qu'une partie de cette fascination est un effort pour
mieux comprendre l'humanité et le comportement humain en général.
LTB : Vous avez écrit sur la CIA, le FBI, les tueurs en série, la mafia, quel sera votre prochain projet ?
- R.J. Ellory : J'ai commencé une
trilogie. Cela couvre plusieurs générations de deux familles, l'une d'Irlande,
l'autre de Corse. Il y a deux jeunes hommes qui émigrent aux USA, et ils vont être
impliqués dans le Hollywood du début de l'âge d'or du Cinéma. Ce seront des
livres sur la corruption, la mafia, les grands films, les acteurs et actrices
de légende, sur la fabrication des films, sur l'argent, la drogue et la
prostitution. Ce sont des livres sur la magie et le glamour d'Hollywood et de
la vérité qui se cache derrière cette façade.
LTB : Pouvez vous nous parler de votre groupe de musique ?
- R.J. Ellory : Oui ! J'ai un groupe de
musique appelé "The Whiskey Poets". Nous avons sorti notre premier
album nommé "Low Country". On joue du blues-country. Je chante et je
joue de la guitare et j'ai écrit toutes les paroles, et j'ai aussi coécrit la
mélodie avec Martin Smith (anciennement de Electric Light Orchestra). Nous
jouons en live à présent, et on espère venir en France, aussi aux Pays-Bas,
Belgique et faire une tournée en Europe comme au Royaume-Uni.
- Grybouille :
Les
origines, « Papillon de nuit », à l’époque aviez-vous déjà été aux
États-Unis pour vous inspirer avant d’écrire ce roman ? Le milieu carcéral
entre autre.
- R.J. Ellory : Non je n'étais jamais
allé aux USA. J'ai beaucoup lu, regardé de séries et films américains mais je
n'avais pas encore voyagé à cette époque.
- Grybouille :
Daniel et Nathan vont vivre de 6 ans à 24 ans une amitié que
je qualifierai de fraternelle, « On
va s’en sortir ensemble ! » Vous êtes vous inspiré de votre
propre vécu avec votre frère pour cette partie de votre roman ?
- R.J. Ellory :Non. Désolée ! Je
répondais "non" à ta question ! Mon frère et moi n'étions pas proches
durant notre enfance. Nous avons été vite séparés, et nous sommes allés dans deux
différents pensionnats. Nous nous sommes revus lorsque nous étions adolescents,
mais en 1989 nous sommes à nouveau partis dans des directions opposées. Lorsque
Papillon de nuit a été écrit je n'avais pas vu mon frère depuis treize ans.
C'est amusant parce que mon frère a vu le livre en magasin, il l'a acheté, lu
et m'a écrit via mes éditeurs. Mon frère et moi avons été réunis grâce à
Papillon de nuit !
- Grybouille :
"Les Assassins », lors de cette lecture un des passages qui
m’a interpellé c’est la mise à jour de ces réseaux de collectionneurs d’objets ayant appartenus à
des tueurs en série… Lors de votre enquête préparatoire à l’écriture de votre
roman avez-vous rencontré de tels personnages ?
- R.J. Ellory :Non mais j'ai effectué
de nombreuses recherches pour ce projet. J'ai lu des livres, attestations,
jurisprudence, interrogatoires de police, notes d'interrogatoire et bien
d'autres choses. Je suis tombé sur des "adeptes" de tueurs en série
incluant des femmes qui se mariaient avec eux même si ils ne s'étaient jamais
rencontrés autrement que par des lettres, et aussi cette fascination que certaines
personnes avaient pour des objets et souvenirs des tueurs et de leurs meurtres.
C'est un énorme business, assez étrangement !
- Grybouille :
« Ce n’était
jamais simple, Jamais aussi simple qu’on l’aurait cru », Qu’est qui n’a pas été simple dans la
rédaction de votre roman ?
- R.J. Ellory :L'une des premières
difficultés était d'établir la vérité. Les meurtriers sont aussi des menteurs, on
constate qu'ils se contredisent eux-mêmes, ils disent une chose dans une
interview, autre chose dans une autre interview, et il faut trouver
l'étincelle* de vérité parmi toute cette vantardise, arrogance et malhonnêteté.
J'ai fait énormément de recherche, autant que pour les livres précédents, et c'était
très absorbant et sombre. Lorsqu'on lit à propos d'eux et qu'on les regarde
dans les interviews, il faut garder à l'esprit que de telles personnes ne sont
qu'une infime partie de la population. Ces personnes sont très dangereuses,
mais heureusement elles sont rares.
*"la veine étroite"
si on traduit littéralement
- Grybouille :
Page 500, « l’odeur de la mort », pour écrire ce
passage vous êtes vous déplacé dans une morgue ? J’ai presque senti
l’odeur en lisant ces lignes…
- R.J. Ellory :Encore une fois, c'est
l'imagination qui à fait son travail. Je n'ai pas visité de morgue. J'ai vu des
cadavres, bien sûr, mais jamais dans une morgue.
- Grybouille :
Lors de la rédaction des dialogues, est-ce que vous les
répétez avec un ou une partenaire avant de les coucher sur le papier ?
- R.J. Ellory : Non, mais je travaille sur
des parties de dialogues dans ma tête et parfois je les dis à haute voix. La
chose la plus importante pour moi lorsqu'il s'agit de dialogue c'est d'être sûr
de capter comment une personne parle réellement à une autre. Parfois je lis des
dialogues dans des livres ou même j'écoute des dialogues dans des films et je
pense "les gens ne parlent pas vraiment comme ça". Les dialogues sont
une partie extrêmement importante dans un roman, et j'essaye de faire en sorte
que cela sonne le plus naturel et réaliste possible.
- Grybouille :
Une question personnelle, peut-on s’attendre lors d’un
prochain roman à une histoire sur le Mississippi avec un personnage principal
issu de la communauté noire ?
- R.J. Ellory : Qui sait ? Je viens
juste de commencer une trilogie qui va m'occuper pendant un certain temps. Je
ne peux jamais prévoir où le prochain roman va se dérouler ou le sujet que
j'entreprendrai. Les histoires viennent lorsqu'elles sont prêtes à venir, et je
dois écrire ce sur quoi je me sens le plus enthousiaste.
- Grybouille :
En lisant vos écrits, je ne sais pas pourquoi, je vous ai
senti près pour un « Mississippi Burning » mais avec votre style, une
vision large dans le temps et l’espace avec des faits historiques….
- R.J. Ellory : Et bien, je serai ravi
de le faire, et si je commence à envisager une telle histoire, je l'écrirais
probablement. Et aussi, s'il y a un quelconque réalisateur quelque part qui
souhaite discuter avec moi à propos d'une collaboration cinématographique, je
suis prêt à l'écouter !
Interview V.O.
Léa
Your first
novel is now published in France, what do you feel about it?
It is exciting,
just as with every publication in France.
I receive a more generous reaction to my books in France than anywhere
else in the world, and this is very special to me. My first published book was obviously very
important to me, and I have noticed in the reviews and comments that readers
have recognized the themes and ideas that appear in later books. It is always interesting to me that the French
readers look further than the words.
They don’t just read, they also think, they ask questions, they have
their own ideas and opinions, and this is very important. The French look at everything twice, and then
they ask ‘Why?’ I love this, because I
have the same attitude.
How did you
have the idea of this first novel?
Well, I wanted
to write a story about a period of American history that fascinated me. I wanted to write about the KKK, about racism
and prejudice, about the death penalty, about Vietnam, about conspiracy
theories and other significant areas of interest. I just had to work out a story that could
include all these things! That period of history, partly because of the music,
really appealed to me. I had written a
lot of material before, but never had it published. Originally, I think I was trying to write a
novel that other people would enjoy.
With this novel, I just wrote something that I felt I would like to
read.
What did you
feel about this first publication (in 2003)?
It was an
amazing experience. Even though I took
an eight-year break from writing between 1993 and 2001, I had originally
started writing back in 1987. Therefore,
when I received a contract to published Candlemoth (Papillon de Nuit) in 2002,
it had been fifteen years since I first started writing. It was like asking a girl to marry you every
day for fifteen years, and she never says a word. Then, finally, she looks at you and says,
‘Yes.’
Do you think
a man becomes a writer when he writes or when he is published?
When he
writes. The difference between an
unpublished writer and a publisher writer is one phone call, one meeting, one
editor. Like Richard Bach said, ‘A
professional writer is an amateur who didn’t quit.’ If someone is not published it doesn’t make
them any less of a writer. Every
published author was an unpublished writer first!
Let's talk
about The Anniversary Man; How did you have the idea of this book?
I just wanted to
tackle the subject of serial killers in a different way. I think that serial killing is perhaps the
most not-understood of all criminal actions.
It isn’t like theft. You can see
why someone would steal. They want
something they haven’t got. It isn’t
like killing someone out of rage, jealousy, passion, hatred, revenge or
anything else. Serial killers kill
people because… Well, why do they kill
people? Not just one or two, but three
or twelve or fifty. What is it that
motivates that level of destructive need?
It is said that you can never rationalise irrationality, but everyone
considers themselves rational. What is
that rationale for John Wayne Gacy or the Zodiac? What problem are they solving? What reality do they exist in that makes this
kind of behaviour necessary? That’s what
fascinates me, and I think that’s what fascinates a lot of other people who
read crime fiction.
Why did you
choose the topic of serial killers?
Well,
I have always had a tremendous fascination with all aspects of the human
psyche, good and bad. I am a firm
believer that people are basically good, even the worst ones. The positive human aspect of that person is
still somewhere buried beneath the negative facets of their character. The thing about murders - and here we’re
talking about those things that go beyond manslaughter, beyond crimes of
passion, beyond murders that happen because of greed or jealousy or
betrayal…the murders that are perpetrated by serial killers and suchlike, is
that we – as human beings – find them so difficult to comprehend. The vast, vast majority of us cannot even
imagine killing another human being, and yet there are people out there, very
few of them of course, but there are people out there who believe that not only
can they kill other human beings, they also feel that it is their divine right,
that they should be doing it, and they carry these terrible things out with the
firm belief that it is a necessary and important part of their reason for
living. They get a kick out of it. They enjoy torturing and harming others. That is tough for us to comprehend, and I
think it’s one of the few aspects of human nature that we are constantly trying
to better understand. If we want to
understand why people do what they do, then we have to also take into
consideration all the darker and more macabre aspects of human behaviour, and
this is very definitely one of them.
In your
opinion, why this topic of serial killers is recurring in crime literature?
I think it comes
back to the emotional impact. People
like to be thrilled, excited, horrified, intrigued, mystified, but they also
want to understand. Psychosis and
sociopathy are things that rational people do not understand, so I think part
of the fascination is an effort to better understand humanity and the way human
beings are.
You wrote
about CIA, FBI, serial killers, mafia, what is your new project?
I have started a
trilogy. It covers several generations
of two families, one from Ireland, the other from Corsica. There are two young men who emigrate to the
United States, and they become involved in Hollywood right at the start of the
Golden Age of Cinema. These will be
books about corruption, the Mafia, great films, great actors and actresses,
about the films that were made, about the money, the drugs, the prostitution. They are books about the magic and glamour of
Hollywood and the truth that lay behind those facades.
Can you talk
about your band?
Yes! I have a band called The Whiskey Poets. We
completed our first album called, ‘Low Country’. We play blues-country-roots music. I sing and play guitar, and I have written
all the lyrics, and the music I co-wrote with Martin Smith (formerly of
Electric Light Orchestra). We are now
playing live, and we hope to come to France, also to Holland and Belgium and
make a tour in Europe as well as the UK.
Grybouille
The
beginning, Candlemoth: before you wrote this novel, have you been in the
USA in order to be inspired by the prison settings, among other things?
No, I had never
been to the USA. I had read a great
deal, watched a lot of US TV and film, but I had never traveled there.
From 6 to 24 years old, Daniel and
Nathan lived a friendship like brothers, in my opinion: “We are going to get
away from that together!” For this part of your novel, were you inspired by
your personal experience with your brother?
No. Sorry!
I am answering ‘No’ to your questions!
My brother I did not have a close relationship as children. We were separated early on, and we went to
different boarding schools. We then met
again when we were teenagers, but in 1989 we again went our separate ways. When Candlemoth was published I had not seen
my brother for thirteen years.
Ironically, my brother saw that book in a shop, bought it, read it, and
then wrote to my publishers with his contact details. My brother and I were then reunited as a
result of Candlemoth!
Let’s move on to your last publication:
The
Anniversary Man, when I read this novel, there was
a passage that really made me think: the discovery of rings’ collectors of
serial killer objects… Did you meet real collectors of serial killer objects
while you inquired before writing your novel?
No, but I did a
huge amount of research for this project.
I read books, affidavits, court statements, police interviews,
interrogation notes and many other things.
I came across many bizarre ‘followers’ of serial killers including women
who married serial killers even though they had never met through anything but
letters, and also this fascination that some people have with the artifacts and
mementoes of killers and their murders.
It is a huge business, strangely enough!
“It was never easy, never as simple as
one would have believed”. What was not
simple in writing your novel?
One of the
primary difficulties was establishing the truth. Murderers are also liars, and you find that
they contradict themselves, they say one thing in one interview, something else
in another interview, and you have to find the narrow vein of truth in amidst
all the boasting and arrogance and dishonesty.
I did a lot of research, as much for this as any earlier book, and it
was very absorbing and very dark. When
you read about these people and watch them in interviews, you have to keep
reminding yourself that such people make up a very tiny percentage of the population. These people are very dangerous, but
thankfully they are very rare.
Page 500, “the smell of death”, in order
to write this passage, did you pay a visit to a morgue? I nearly smelled it
while reading these lines…
Again, this is
imagination doing its work. I have not
visited a morgue. I have seen dead
people, of course, but not in a morgue.
Before you
write on the paper your dialogues, do you rehearse them with a partner?
No, but I do
work through such pieces of dialogue in my own head, and sometimes I say them
out loud. The most important thing for
me when it comes to dialogue is making sure that I capture how people really
talk to one another. Sometimes I read
dialogue in books, even see it in films, and I think, ‘People don’t really talk
like that.’ Dialogue is hugely important
in a novel, and I work to get it as natural and realistic as I can.
A personal question: Can we expect, in
a next novel, a story taking place in Mississippi with a main character from
the black community?
Who knows? I have just started a trilogy of novels that
will keep me busy for a while. I can
never predict where the next novel will take place or the subject matter I will
undertake. The stories come when they
are ready to come, and I have to write what I feel most enthusiastic about.
I don’t know why, but reading your novels make me think that you are ready for writing a novel like the movie Mississippi Burning, with your very own style, a broad vision in time and space with historical facts…
Well, I would
love to do this, and if I start to consider a story like then, then I will
probably write it. Also, if there are
any directors out there who want to talk to me about film collaborations, then
I am ready to listen!
RENDEZ-VOUS LA SEMAINE PROCHAINE POUR DE NOUVEAUX ARTICLES !!
Quel plaisir de lire cette interview de l'un des plus grands auteurs de romans noirs contemporains.
RépondreSupprimerMerci tous les deux ;-)
Il faut que je lise ses deux derniers livres ;) Une interview très intéressante :)
RépondreSupprimerLes filles vous avez fait un travail colossale. Et merci pour cette jolie interview. Je connais cet auteur seulement de nom mais cela fait plaisir de voir sa façon de voir les choses, notamment sur sa vision d'être écrivain, où la première fois qu'il a été publié. Hyper sympa. ^^
RépondreSupprimerMerci beaucoup, c'est très gentil! :) J'espère que tu liras un de ses romans :)
SupprimerP.S. : Grybouille est un homme :D
J'adore ! Merci pour cette belle interview qui nous permet de découvrir davantage l'auteur et ses romans ! [et qui me rend de plus en plus curieuse :D]
RépondreSupprimerMerci beaucoup!
RépondreSupprimerInterview très intéressante qui me fait découvrir un peu plus de cet auteur que je ne connaissais pas encore le mois dernier ... et dont je suis devenue accro :)
RépondreSupprimerMerci pour cette interview très intéressante :-D
RépondreSupprimerEncore plus intéressée de suivre les écrits et le cheminement de l'auteur!!!!!Je serai au rendez vous pour cette fameuse trilogie, parce que c'est un auteur que j'admire !!!!
RépondreSupprimerMerci pour cette belle interview!!!!!
Impressionnant ce mois Ellory, félicitations!
RépondreSupprimerMerci pour cet entretien, et merci à Ellory de s'être prêté au jeu !
RépondreSupprimerUne interview passionnante comme toujours, Ellory est quelqu'un de captivant, autant en tant qu'auteur qu'être humain !
RépondreSupprimerHello !
RépondreSupprimerMerci pour cet interview de cet auteur dont j'apprécie furieusement les écrits. Papillon de nuit était fort prenant, m'a écrasé les tripes, j'ai adoré.
Vivement sa trilogie ! Miam.
Cette interview est super intéressante ! Je suis en pleine lecture des Assassins et du coup, ça m'apporte sa vision en plus de la lecture. Merci pour tout ce travail, et félicitations aussi ! ;)
RépondreSupprimerSuper interview, les questions étaient vraiment bien trouvées ! C'était très intéressant :)
RépondreSupprimerSuper interview, bravo !
RépondreSupprimerOhh oui un film un film!!!
RépondreSupprimerTrès belle interview pour un super auteur!!
RépondreSupprimerIl faut vraiment que je trouve le temps de lire un de ses romans, l'interview est super!
RépondreSupprimerVraiment très intéressante cette interview. Ce qu'Ellory dit sur le métier d'écrivain, sa réflexion sur les psychopathes et ce qui le conduit à écrire sur tel ou tel thème.
RépondreSupprimerC'est un plaisir de lire un tel échange. Merci
C'era
C'est grâce à toi que je découvre véritablement cet auteur alors un grand merci.
RépondreSupprimerMa première lecture m'a tellement plu !
Merci pour cette interview que j'ai trouvée super intéressante ! J'ai évité de lire les questions sur les livres que je n'avais pas lus pour ne pas me faire spoiler :p
RépondreSupprimerMerci Léa et Grybouille pour cet interview!!!
RépondreSupprimer