Merci aux éditions Robert Laffont / La Bête Noire pour cette lecture !
L’AFFAIRE LÉON SADORSKI
Le pire des salauds, le meilleur des enquêteurs.
Avril 1942. Au sortir d'un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l'Occupation. Pétainiste et antisémite, l'inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d'un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d'intervenir contre les « terroristes ».
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, ou on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Après le succès de Monsieur le commandant, Romain Slocombe nous entraîne dans les abîmes de la collaboration et de la mauvaise conscience française.
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, ou on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Après le succès de Monsieur le commandant, Romain Slocombe nous entraîne dans les abîmes de la collaboration et de la mauvaise conscience française.
Romain SLOCOMBE
Né en 1953 dans une famille franco-britannique, Romain Slocombe est l'auteur d'une vingtaine de romans, dont Monsieur le Commandant (NiL, coll. « Les Affranchis »), sélectionné pour le Goncourt et le Goncourt des lycéens 2011.
(Source : Editions Robert Laffont « La Bête Noire »)
Grybouille
Bon faisons simple, sans réfléchir citez moi cinq auteurs français qui ont la capacité de passer d’une reprise d’un monstre sacré tel que « Les petites filles modèles » en passant par un roman historique sur les dessous du monde soviétique, pour nous retrouver aujourd’hui avec un roman sur une des périodes les plus noires de la France, l’occupation... Hein, qui ?
Romain Slocombe fait partie de ces cinq à coup sûr !
Un roman, oui, mais avec dix pages de note bibliographique à la fin du récit, excusez du peu…
« Le souci du détail montre que l’on s’intéresse à la chose », on peut aussi appeler cela le respect du lecteur.
Ici les actes parlent, Romain Slocombe nous livre un roman qui va devenir une référence sur ce thème, la collaboration de la police française pendant l’occupation allemande, sous le visage d’un inspecteur principal adjoint de la 3ème section des RG (Renseignements Généraux).
Cet inspecteur c’est Léon Sadorski, bon mari, il aime son Yvette, bon flic, fidèle à Pétain qui à ses yeux vient de sauver la France, il collabore sans aimer l’occupant, un bon français de l’époque.
Son vocabulaire pour appréhender le monde qui l’entoure : Les Bochs, les schleus, les anglichs, les communistes, les juifs, les francs-maçons, les bombardements…
L’histoire,
1942 en France et à Paris, c’est l’heure allemande, la déportation des juifs, des communistes et des francs-maçons est mise en place. L’inspecteur Sadorski est à la manœuvre, patriote il sert la France, enfin plutôt sa France.
Jusqu’au jour où il est convié par les vainqueurs à un voyage à Berlin par la gestapo « Vous partez pour un voyage de 14 jours… »
Juste le temps de passer prendre une valise, laisser un mot à Yvette : « Ma poulette adorée.. » et hop encadré par des SS vers le train en compagnie de son ancien supérieur, le commissaire Charles Louisville, « … si vous essayez de fuir, nous vous tirerons dessus. »
Arrivés à Berlin, direction l’Alexander strass, le bâtiment de la présidence de la police, 3ème étage, direction de la police d’état, stapo IV la gestapo, « Heil Hitler », ça y est, on y est…
« Lui, Léon, René, Octave Sadorski, engagé volontaire en novembre 1917, médaillé de guerre, policier expérimenté, chef de brigade de voie publique de la Direction des renseignements généraux et des jeux, loyal serviteur du Maréchal, de l’état français, descendu brusquement au rang de sous-homme… si Yvette le voyait !... il symbolise à la perfection sa nation rabaissée, trahie par les francs-maçons et les juifs. »
La suite une enquête policière haletante…
Le style,
Le p’tit Duc est un inconditionnel donc n’attendez pas de lui qu’il ne soit pas enthousiasmé.
Romain Slocombe est une plume, il est généreux dans ses productions, il possède plusieurs cordes à son arc, c’est un artiste.
Ce roman est une réussite.
Des passages,
« Sa pratique des nazis lui a enseigné qu’ils sont au fond assez bêtes. », Léon Sadorski
« Pour la vie d’un soldat allemand, on pourra considérer en général la condamnation à mort de cinquante à cent communistes comme convenable. », Hitler
« Et si Sadorski ne revient pas, son épouse ne tardera pas à se trouver un autre bonhomme… son Yvette a un tempérament, elle est portée sur la chose ! »
« Les juifs ont voulu la guerre. », « Churchill veut anéantir l’Allemagne. », des affiches à Berlin.
« Silence total ! Le détenu qui ouvre la bouche sera battu ! », les gardes SS.
« Les circonstances sont plus fortes, en période exceptionnelle, que les principes généraux de droit. », le procureur de la République de la Seine.
Voilà, si je n’ai pas réussi à vous convaincre de lire ce super roman, qui a été sélectionné parmi les seize pour le prix Goncourt 2016, c’est de la faute du p’tit Duc qui n’a pas su vous donner envie… Je demande à Romain Slocombe de m’en excuser…
Pour les lecteurs et lectrices qui choisiront de se laisser embarquer, bon voyage dans notre histoire.
@ Bientôt,
Votre p’tit Duc.
En cadeau : Le Chant des partisans en mémoire de nos Résistants:
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c´est l´alarme.
Ce soir l´ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades!
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite!
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C´est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu´il veut, ce qu´il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu´on enchaîne?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c´est l´alarme.
Ce soir l´ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades!
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite!
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite...
C´est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...
Ici chacun sait ce qu´il veut, ce qu´il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...
Tu me donnes super envie d'y mettre mon nez et de découvrir ce qu'il renferme, je note sans hésiter :D
RépondreSupprimerHouHOU, merci, on en reparle quand tu veux :) @Bientôt, Grybouille.
SupprimerJ'avais adoré "Un été au Kansai" ! Je vais essayer de lire celui-ci également.
RépondreSupprimerHouHOU, l'ambiance de notre écrivain japonisant préféré devrait te plaire :) Il est au top dans son style... @Bientôt, Grybouille.
SupprimerUne lecture que j'ai bien aimé, même si je l'ai trouvé parfois un peu bavarde.
RépondreSupprimerHouHOU, dialogues ? Les échanges sont là pour enrichir l'action ? Il faut que l'on en parle :) @Bientôt, Grybouille.
SupprimerJe pense qu'il faut que je découvre l'auteur de toute urgence !
RépondreSupprimerHouHOU, bah, oui ! Sinon à quoi cela sert que le p'tit Duc se décarcasse :) Bonne lecture, @Bientôt, Grybouille.
SupprimerJe n'ai pas encore découvert Slocombe, mais j'en possède un dans ma PAL, je pense... la mémoire défaillante et une PAL gigantesque expliquent cela.
RépondreSupprimerBon, yapuka lire ce roman aussi !
HouHOU, désolé Irène, ci-dessous la réponse à ton intervention, un "clic" malheureux du p'tit Duc et "crack" pas au bon endroit, c'est réparé :) @Bientôt, Grybouille.
SupprimerHouHOU, La mémoire dans la PAL, c'est un titre de film, non ?:)Bon, bah, oui, faut en lire au moins un, il aborde tellement de thèmes différents qu'il en existe un pour tous les lecteurs. @Bientôt, Grybouille.
RépondreSupprimerIl a l'air vraiment pas mal
RépondreSupprimerHouHOU, il l'est :) @Bientôt, Grybouille.
SupprimerIl est mis sur la liste des achats pour octobre (avec les fournitures scolaires pour ma fille et autres joyeusetés de la rentrée il fallait faire des compromis en septembre...) le Harrison est aussi dessus bien entendu ! :-)
RépondreSupprimerHouHOU, La rentrée de Kevin :) Tu es vraiment un mordu de lecture, si tu passes dans le Sud il faut absolument que tu fasses une pose avec la petite famille dans l'arbre du p'tit Duc pour parler bouquins. @bientôt, Grybouille.
SupprimerUn roman qui est forcément très fort par sa thématique.
RépondreSupprimerSuper billet Grybouille!
HouHOU, merci Nadine, R. Slocombe vise juste et nous touche au plus profond de nous... Encore une fois. @Bientôt, Grybouille.
SupprimerTrès intéressant ce livre !
RépondreSupprimerHouHOU, Historiquement, Humainement, il vous embarque loin... @ Bientôt, Grybouille.
Supprimer