dimanche 25 septembre 2016

Le pays des ténèbres - Stewart O'Nan



Lu en : V.F.
Traduction : Nicolas Richard
Résumé : Toe, Danielle et Marco feront les fantômes, Kyle, le mort-vivant avec un petit pois dans la tête. En cette nuit d’Halloween, ils rappelleront à Tim, le survivant, et à Brooks, le policier qui les poursuivait, ce qui s’est passé il y a un an. Quand la voiture s’est encastrée dans l’arbre. Quand la culpabilité a commencé son chemin sinueux dans l’esprit des survivants, distillant lentement son poison…

Je remercie les éditions Points pour cette lecture !









Chronique : Stewart O'Nan est devenu en très peu de temps un des auteurs prépondérants sur le blog, après la lecture de ses deux nouvelles sorties chez les éditions de l'Olivier, quel plaisir de lire Le pays des ténèbres pour la rentrée littéraire des éditions Points ! 

Ce roman est assez différent des deux chroniqués sur le blog cette année, en effet O'Nan imprègne son récit d'une pointe de fantastique sans jamais pourtant y entrer pleinement. Il s'agit plus d'un moyen que d'une fin : celui de donner la parole aux fantômes qui hantent nos souvenirs, nos regrets et nos pensées. C'est ainsi que ce livre témoigne d'une volonté : celle de mettre en lumière une Amérique de l'ombre et des consciences troublées par le passé.

C'est ainsi que les vivants croisent les morts. Tim, le survivant, dont la culpabilité guide ses pas; Nancy la mère dont le désespoir est sa meilleure compagne; Kyle, son fils, qui a été brisé corps et âme et enfin le policier dont la vie a été ébranlée par l'accident. Les êtres qui perdurent sont ainsi des morts-vivants, des vivants en perdition qui ne peuvent plus vivre comme avant... Par la même Tim décide de se suicider à l'approche du jour des morts, une année après l'accident. Mais les morts veillent, Marco, Danielle et Toe ont une mission : empêcher leur ami de quitter ce monde.

J'ai beaucoup aimé ce livre : il est d'une tristesse douce et poétique, d'une douleur lancinante et inquiétante où le fantastique passe sans demeurer, le maitre mot étant la tragédie mais avec des pointes d'espoir et d'humour. Il y a la volition de croire en l'existence, il y a la description d'un pays fascinant et sombre, il y a une écriture d'une grande sensibilité.

En définitive, Le pays des ténèbres démontre encore une fois tout le talent de Stewart O'Nan pour nous plonger dans la fiction sans pour autant oublier la réalité.


7 commentaires:

  1. "il est d'une tristesse douce et poétique", une lecture qui fait du bien donc, par son atmosphère. On a tous en nous ces fantômes...

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  2. Une très belle chronique d'un roman que je ne connaissais pas mais qui a l'air vraiment poignant. Tu me tentes assez avec cette chronique =)
    Bonne prochaine lecture à toi :)

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  3. Coucou Léa, encore une découverte pour moi. Je note ce roman qui m'a l'air très triste et poignante. Merci. Bises

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  4. Tu as réussi à me donner envie de le lire :)

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  5. Je ne connaissais pas ! Merci pour la découverte :)

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  6. Je ne connaissais pas du tout mais je m'empresse de le noter.

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