Traduction : Nathalie Bru
Résumé : Au début des années 80, le downtown de New York est le centre de l’univers, un terrain de jeu revêche, encore hermétique à la menace de l’embourgeoisement. Artistes et écrivains s’y mêlent dans des squats insalubres où leurs rêves de reconnaissance prennent des formes multiples. Parmi eux, Raul Engales, un peintre argentin en exil, fuyant son passé et la « guerre sale » qui a enflammé son pays. S’affamant pour payer son matériel, il peint le jour d’immenses toiles mettant en scène les spectres qu’il croise la nuit. Un soir, il attire l’attention de James Bennett, critique d’art en vogue du New York Times, proche de Basquiat, Warhol et Keith Haring. Tandis que l’ascension fulgurante de l’un entraîne l’autre sous les projecteurs, une double tragédie les frappe. Dans ce chaos, Lucy, l’amante enjouée de Raul, échappée d’une obscure banlieue de l’Idaho, tente de les extraire de leur détresse. Entre peintre, critique et muse se dessine alors un triptyque amoureux étourdissant.
Je remercie les éditions Calmann-Lévy pour cette lecture !
Chronique : New York, Esquisses nocturnes est un premier roman américain qui aura su me charmer, me faire aimer encore plus New York même dans les moment les plus sombres de l'intrigue, qui aura su me surprendre et m'émouvoir.
Dans un style extrêmement fluide, plaisant et riche, Molly Prentiss nous dévoile le destin de trois personnages principaux, trois êtres complexes, des génies pour certains, des rêveurs pour d'autres et parfois les deux à la fois. Trois protagonistes qui sauront à la fois vous plaire et vous décevoir, ce sont des êtres humains complets avec leurs qualités et leurs failles... C'est ainsi que vous ferez connaissance avec Raul, un jeune artiste argentin qui a laissé sa précieuse sœur dans un pays en proie à la violence, un jeune homme hanté par cet abandon mais qui veut avant tout vivre pour son art à New York; avec James, un critique littéraire talentueux et atypique, époux d'une femme -Marge- très courageuse; et avec Lucy, une jeune provinciale qui rêve de la vie new-yorkaise, de s'échapper de son trou perdu pour tomber amoureuse d'un artiste...
J'ai particulièrement aimé les personnages féminins de ce roman, ils sont plus attachants, à la fois plus fragiles et plus forts que les hommes. Marge est à la fois courageuse, opiniâtre, compréhensive; Lucy est rêveuse, naïve, pleine de vie et d'espoir. Deux femmes qui vont se fracasser sur des rochers comme Raul et James, deux hommes dont leur passion passe avant tout, à l'égocentrisme exacerbé. Il y a aussi, comme une présence omniprésente et absente en même temps, Franca, la soeur de Raul qui aura su faire passer son fils et son frère avant ses propres désirs.
L'histoire en elle-même est à l'image un drame citadin, comme il en arrive des milliers mais dont personne n'est vraiment témoin. Cette fois-ci le lecteur est embarqué dans le récit, il est témoin de la rencontre de ces trois personnages, de leur pèlerinage dans la ville, leurs pensées et leurs doutes. Chacun aura sa propre tragédie, sa propre destinée dans cette Grosse Pomme qui avale tout sur son passage.
En définitive, un très bon premier roman à la fois surprenant, émouvant et original !
Je ne connaissais pas du tout mais ce roman a l'air vraiment pas mal, les personnages m'intéressent. :)
RépondreSupprimerJe l'ai fini hier soir, j'ai adoré! une très bonne surprise alors que c'est un roman que j'ai lu complètement par hasard
RépondreSupprimerIl pourrait vraiment bien me plaire, je note :D
RépondreSupprimerJe suis passée toute à l'heure en validant les chroniques livraddict.
RépondreSupprimerEt je dois avouer que ce livre me fait envie...
Je ne connaissais pas alors merci pour la découverte ! :) Il a l'air vraiment pas mal, merci pour ta chronique :)
RépondreSupprimerPourquoi pas :)
RépondreSupprimerUn premier roman qui a l'air réussi.
RépondreSupprimerUn roman qui me tente beaucoup, beaucoup
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