jeudi 22 décembre 2016

Le Tunnel aux pigeons - John le Carré

















Merci aux éditions du Seuil pour cette lecture !



Le Tunnel aux pigeons
Histoires de ma vie

John le Carré

Traduit par : Isabelle Perrin

Éditions SEUIL
« Du monde secret que j’ai connu jadis, j’ai essayé de faire un théâtre pour les autres mondes que nous habitons. D’abord vient l’imaginaire, puis la quête du réel. Et ensuite retour à l’imaginaire, et au bureau devant lequel je suis assis à cet instant. » John le CarréDepuis ses années de service dans le renseignement britannique pendant la Guerre froide jusqu’à une carrière d’écrivain qui l’emmena du Cambodge en guerre à Beyrouth après l’invasion israélienne de 1982, en passant par la Russi...
« Du monde secret que j’ai connu jadis, j’ai essayé de faire un théâtre pour les autres mondes que nous habitons. D’abord vient l’imaginaire, puis la quête du réel. Et ensuite retour à l’imaginaire, et au bureau devant lequel je suis assis à cet instant. » John le Carré
Depuis ses années de service dans le renseignement britannique pendant la Guerre froide jusqu’à une carrière d’écrivain qui l’emmena du Cambodge en guerre à Beyrouth après l’invasion israélienne de 1982, en passant par la Russie avant et après la chute du mur de Berlin, John le Carré s’est toujours placé au cœur de notre histoire contemporaine. Dans ce livre de mémoires inédits, il relate d’une plume aussi incisive que drolatique et avec la subtilité morale qui caractérise ses romans les événements dont il fut le témoin. Qu’il décrive le perroquet d’un hôtel de Beyrouth imitant à la perfection le crépitement des mitraillettes ou les premières notes de la Cinquième de Beethoven, sa découverte des charniers du génocide rwandais, son réveillon du Nouvel An 1982 avec Yasser Arafat, la sagesse du génial physicien Andreï Sakharov, sa rencontre avec deux anciens chefs du KGB ou avec l’humanitaire française qui lui inspira l’héroïne de La Constance du jardinier, son regard est souvent caustique, toujours pénétrant.
Mais surtout John le Carré nous dévoile son parcours d’écrivain sur plus de six décennies et sa quête infatigable de l’étincelle humaine qui a insufflé tant de vie et de cœur à ses personnages de fiction.

John le Carré,

John le Carré est né en 1931. Après des études universitaires à Berne et Oxford, il enseigne à Eton, puis travaille pendant cinq ans pour le Foreign Office.
Son troisième roman, L'Espion qui venait du froid, lui vaut la célébrité. La consécration vient avec la trilogie, La Taupe, Comme un collégien et Les Gens de Smiley.
John le Carré vit en Cornouailles. 

(Source Éditions SEUIL)

Grybouille,

La chronique du p’tit Duc ne respectera pas la chronologie de cette autobiographie. Les pages que vous lirez, pourraient être une énième fiction ou au contraire une accumulation de vérités cachées…

Mais pour vous faire une idée, il va falloir tout lire et surtout bien garder en tête que tous les espions sont des manipulateurs et John le Carré « Cromwell » n’y fait pas exception.

Avec classe et retenue, so british, Mister, ou mystère John le Carré nous emmène dans le beau monde.
Un flirt où l’on s’encanaille, on trompe, on se trompe, on dine, on a fréquenté les mêmes institutions, des personnes du même monde…

Ses premiers pas, en a-t-il seulement conscience, se font à 16 ans.
Son père, Ronnie, l’envoie à Paris pour récupérer ses clubs de golf auprès d’un des concierges de l’hôtel Georges V, du matériel gardé en gage.
Dans l’histoire, un comte et une comtesse du Panama, une soirée dans un restaurant russe de la capitale, des premiers émois.
Une initiation ? Une évaluation ? Et là déjà on pourrait être dans un livre d’espionnage…
D’ailleurs comment devenir un espion ?
« Pour se faire repérer, il fallait être né coiffé. Il fallait être allé dans les bonnes écoles, de préférence privée, et dans une bonne université, de préférence Oxford ou Cambridge… »

Cela n’empêche pas les dérapages, les luttes d’idéologie tel que pour Philby et Blake qui gagnés par les idées communistes trahiront les leurs. Des cas de conscience, comme pour Nicholas Elliot, ami de Philby, impossible de le dénoncer « L’un des nôtres… »

En 1964 à 33 ans, « Cromwell » quitte l’arrière scène et John le Carré prend son envol. L’écrivain est né.

Sa vie est un livre car à chaque étape, à chaque rencontre, l’inspiration le gagne pour ses futurs romans, des personnages, des situations.

Les années 70 à 80, l’Allemagne qui est hantée par le nazisme, mais aussi l’Asie du sud-est, le Moyen-Orient.
Les années 80, l’Union Soviétique et la perestroïka qui trouble les cartes.
Les années 90, retour en Russie, « Les nouveaux parrains du crime… », le Congo.

Le style,
Mister le Carré est connu, reconnu, on ne peut se tromper.
Mais aussi un homme qui a eu ses entrées, un monde où l’on se côtoie, les portes s’ouvrent…

L’histoire,
C’est Son vécu, avec des zones d’ombre certes mais le plus honnêtement que la situation lui permette…
« La vérité vraie, pour autant qu’elle existe, se situe non pas dans les faits mais dans la nuance. »

Les personnages,
John Le Carré, « L’espionnage s’est imposé à moi dès la naissance… Du monde secret que j’ai connu jadis, j’ai essayé de faire un théâtre pour les mondes que nous habitons. »

Et en « guest star » Boris Eltsine, Margaret Tatcher, Rupert Murdoch, Gorbatchev, Issa Kostoïev, Kaufman, Pivot, Kubrick, Pollack, Guinness et bien d’autres…

Sa mère Olive, son père Ronnie, son frère… Des moments où l’auteur se livre dans Son livre.

Le monde comme terrain de jeu et source d’inspiration.

Ken Follet, Ludlum, Walter Mykel, Jack Higgins, Tom Clancy et bien sur John le Carré ont bercé mes soirées de lecture dans les années…
Alors pour les connaisseurs et ceux qui veulent découvrir comment se construit une légende il est urgent de se procurer cette dernière production d’un des dinosaures du style.

@ Bientôt,
Et surtout je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de fin d’année.


12 commentaires:

  1. Ça fait une éternité que je n'ai pas lu du John le Carré que j'adore!
    Joyeuses fêtes Léa et bisous

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    1. HouHOU, ce cher John se fait désirer :) Et le Grybouille a pas le droit aux joyeuses fêtes :) ? @ Bientôt, Le p'tit Duc Grybouille.

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  2. Je ne connaissais pas cet auteur, mais je prends note de la recommandation :) (encore une fois...)

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    1. HouHOU, Alors là c'est une cause majeur, il faut absolument que tu lises au moins un de ses romans sur le monde de l'espionnage. Certains spécialistes se sont demandé pendant longtemps comment il détenait certaines informations :) @ Bientôt, Grybouille.

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  3. Tellement pas fan de ce genre de roman que je vais passer mon chemin.

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    1. HouHOU, tous les chemins mènent à.... :) Dans ce style c'est un des meilleurs, mais là, il parle de lui, de ses expériences, ce n'est pas une énième histoire d'espionnage... @ Bientôt, Grybouille.

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  4. Noël arrive, j'espère que le Père Noël pensera à me mettre ce livre sous le sapin :-)
    Bonnes fêtes Grybouille !

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    1. HouHOU, Bonnes fêtes à Toi Kevin. Noël où tout ralenti pour nous donner le temps de...lire :)@ Bientôt, Grybouille.

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  5. Il faudrait que je lise celui-ci !

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    1. HouHOU, ou un autre de cet auteur de grand talent qui a eu ses entrées... @ Bientôt, Grybouille.

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  6. Oh, super, encore une trouvaille signé Grybouille !!! Alors moi aussi je signe pour le coup ;-) Merci, et joyeuses fêtes de fin d'année :)

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    1. HouHOU, Joyeuses fêtes de fin d'année à toi Lu.
      @ Bientôt, Grybouille.

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