samedi 4 février 2017

Le grand combat - Ta-Nehisi Coates
















Merci à l'agence Anne et Arnaud pour cette lecture !


Le grand combat
de Ta-Nehisi Coates
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Karine Lalechère

« Je me réveillais enfin, avide de comprendre. »
À West Baltimore dans les années 1980, les gangs et le crack sont le seul horizon des gosses du quartier. Ta-Nehisi est voué lui aussi à devenir un bad boy. Mais son père Paul, ancien Black Panther passionné de littérature, lui fait découvrir Malcolm X et James Baldwin. C'est une révélation. L'adolescent rêveur, égaré dans les frasques d'une famille hors norme, se jure d'échapper à son destin.
Épopée lyrique aux accents hip-hop, portée par l'amour et l'ambition, Le Grand Combat est l'histoire magnifique d'un éveil au monde, un formidable message d'espoir.

Ta-Nehisi Coates
Après des études à l’Université Howard de Washington, Coates se consacre au journalisme. Il est correspondant à The Atlantic où il couvre les affaires nationales, et s'intéresse particulièrement aux violences raciales.
Il publie en 2008 The beautiful struggle, un essai autobiographique sur son enfance à l'ouest de Baltimore. Il y évoque l'influence de son père, un ancien membre des Black panther’s, l'insécurité de la ville et son expérience de l'école.
Grybouille,

Ce livre nous invite à suivre Ta-Nehisi, jeune homme de la communauté noire américaine, à travers une éducation axée sur l’apprentissage de la Connaissance.
Une prise de Conscience des valeurs de sa communauté qui plonge ses racines sur le continent africain.
Encadré par son Père et sa mère, ce qui est déjà un atout dans cette communauté où les pères brillent souvent par leur absence, dixit l’auteur.

Après avoir rencontré l’auteur dans « Une colère noire », j’ai apprécié cette mise à nu et j’ai pu mieux comprendre ce qu’est la vie dans cette société du « rêve américain » pour les minorités.
Si j’ai bien compris la nécessité de donner un modèle pour sortir la jeunesse de ce monde où la violence fait loi dans les rues des métropoles américaines et plus particulièrement à West-Baltimore.

Par contre ce que je n’ai pas bien intégré, c’est que tant qu’à remonter aux racines de ce peuple qui a souffert d’une déportation massive, pourquoi s’être arrêté en chemin et ne pas avoir vraiment et complètement replongé dans ses origines premières ?

En aparté, c’est déjà une conversation que j’ai eu avec Ken, un joueur de basket professionnel franco-américain avec qui j’ai eu un grand plaisir à travailler alors qu’il s’occupait de l’animation sportive auprès des jeunes.
Un parcours de joueur professionnel en Amérique puis en France où il a habité avec sa femme et ses enfants, puis retour en Amérique avec les siens pour un emploi comme professeur de sport dans un Collège à Chicago.
Et enfin retour en France, seul… Mais malgré l’éloignement, je le sentais heureux d’avoir abandonné ses vieux fantômes.
Ken était toujours très lié avec sa mère et parlait souvent au téléphone avec elle pour recevoir des nouvelles, malheureusement c’était souvent pour apprendre qu’un de ces neveux s’était fait tirer dessus...

Mais revenons à ce livre qui est une réussite. On apprend, l’histoire, son histoire, une biographie très sociétale.
Les lecteurs et lectrices seront pris du début à la fin par une écriture de qualité et un investissement total, sans retenue de Mister Ta-Nehisi COATES.

Son père travaille pour l’université d’Howard. Il a partagé sa vie affective entre quatre femmes, a eu sept enfants, mais à son crédit il s’est occupé de tous.
Le chemin proposé à ses enfants « la Connaissance et la prise de Conscience » pour arriver à l’âge adulte, car à 18 ans les garçons sont mis devant leurs responsabilités et doivent partir de la maison familiale…
Très tôt plongé dans la littérature des leaders de la culture afro-américaine, Ta-Nehisi  subit la dictature de Paul, son père, des fois à l’aide de la ceinture.

Sa mère était « l’émanation temporelle de son autorité », du père. Investie, présente, une des Mamas de l’époque…

Mais avant tout et par tous les moyens sauver les enfants de la violence, du crack et du sida.
Et pour cela c’est cours de soutien scolaire, sport, camps d’été loin de West-Baltimore, musique, établissements scolaires choisis…
Les années 80, « Il fallait être dur à cette époque ».

Les vieux démons sont bien présents alors le chemin sera pavé d’embuches…

Un livre vrai, sur une expérience, celle de l’auteur qui a tout mis sur la table, chapeau bas Mister COATES.

Ce livre est un bel exercice, pas de déception à prévoir foi de p’tit plumier.

@ Bientôt chers (es) lecteurs (trices),


8 commentaires:

  1. Il m'attend, hâte de m'y plonger !!!

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    1. HouHOU, ne pas le laisser refroidir, il n'attendra pas :)
      @ Bientôt, Grybouille.

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  2. Une autobiographie que j'ai vu partout en librairie, j'hésitais à la prendre et maintenant je sais qu'il va rentrer dans le caddie :-)

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    1. HouHOU, toujours une place pour un bon livre... @ Bientôt, Grybouille.

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  3. Un auteur que j'ai très envie de découvrir.

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    1. HouHOU, c'est l'occasion, une réussite :) @ Bientôt, Grybouille.

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  4. Réponses
    1. HouHOU, c'est une partie de l'Amérique que l'on devine mais nous n'avons aucun moyen de comparaison avec ce qui peut se passer en Europe. A lire, @ Bientôt, Grybouille.

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