Couleurs de l'incendie
Pierre Lemaitre
Février 1927.
Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine,
doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le
destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique,
va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.
Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.
Couleurs de
l'incendie est le
deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix
Goncourt 2013, où l'on retrouve l'extraordinaire talent de Pierre Lemaitre.
Pierre Lemaitre,
Auteur de
romans policiers (Robe de marié, Alex, Sacrifices) et de
romans noirs (Trois jours et une vie), Pierre Lemaitre est
unanimement reconnu comme un des meilleurs écrivains du genre et récompensé́
par de très nombreux prix littéraires nationaux et internationaux.
En 2013, il
obtient le prix Goncourt pour Au revoir là-haut, immense succès
critique et public.
(Source Éditions Albin Michel)
Grybouille,
En août 2015, nous vous faisions découvrir
« Au revoir là-haut », prix Goncourt 2013. Depuis, un film applaudit
par la critique est venu mettre un coup de projecteur sur ce magnifique roman
de Pierre Lemaitre.
La suite de cette trilogie annoncée, en tant que
lecteur on tremble : « Pourvu que ce livre soit du même
niveau. »
La peur d’être déçu tout simplement…
Alors ? Pierre Lemaitre,
c’est :
·
La capacité de rebondir, de redistribuer les
rôles, de mettre la lumière sur des seconds rôles aperçus dans « Au revoir
là-haut ».
·
Une très grande maitrise du rythme tout au long
du déroulement de l’histoire.
·
Sans fausse note, imbriquer dans la grande Histoire,
l’histoire de ses personnages.
·
La qualité d’écriture que possède l’écrivain. La
lecture se fait naturellement, le plaisir du lecteur est total.
Et puis, sincèrement, en tant que lecteurs, nous
attendions tous de pouvoir connaitre la suite…
L’histoire,
C’est la suite du destin de la famille Péricourt.
Souvenez-vous d’Édouard Péricourt dans « Au revoir là-haut », blessé
pendant la grande guerre qui luttait pour reprendre une place dans cette
société qui ne le reconnaissait pas…
Dans ce second volet, nous suivons Madeleine, sa
sœur, à la mort de leur père Marcel
défunt capitaine d’un empire financier, à travers les événements qui vont l’obliger
à se battre, se débattre, contre une faillite orchestrée par des proches qui
veulent s’accaparer les biens dont elle est l’héritière.
Une perte d’innocence violente pour Madeleine qui
vivait dans les draps de la grande bourgeoisie et qui l’oblige du jour au
lendemain à relever deux défis : s’occuper de son fils qui a commis
l’irréparable et reconquérir son statut social dans une France qui voit
apparaitre les lueurs d’un incendie qui va dévaster l’Europe.
Une histoire de trahisons, de manipulations, de
calculs, de passions… Génial !
Le p’tit Duc a relevé, une phrase qui résume assez
bien l’état d’esprit du roman : « Pour
que les Dieux s’amusent beaucoup, il faut que les héros tombent de haut. »
disait Jean Cocteau.
Et bien là, les lecteurs ne vont pas être déçus…
Le style,
Pierre Lemaitre,
c’est une lecture facile. Mais comme toutes choses qui nous semblent faciles, à
nous lecteurs, c’est la preuve d’une grande maitrise et de la résultante de
beaucoup de travail de la part de l’auteur.
Humour, tristesse, révolte, amour, intrigue sont
utilisés dans la palette des couleurs de M. Pierre
Lemaitre.
Certains
acteurs,
Heu, je m’avance ? Personnages…
Madeleine, l’héritière de l’empire financier,
« Que fait-on lorsque l’on a tout
perdu ? »
Paul, nous le découvrons à 7 ans, pourquoi un tel
geste à 7 ans ?
André Delcourt, le précepteur de Paul. Son
rêve ? Devenir journaliste…
Léonce Picard, la dame de compagnie de Madeleine
Solange Gallinato, Diva au grand coeur et impliquée
Vladi, la nounou polonaise « Moze teraz do
niego pojdzieny ? »
Charles Péricourt, le frère de Marcel, député,
marié, père de jumelles, « Députés…on
est comme des curés…il faut que les gens
reviennent à la messe. »
Gustave Joubert, fondé de pouvoir, amoureux
éconduit, frustré et bafoué
Jules Guilloteaux, directeur du journal « Soir
de Paris »
Robert, le premier mari de Léonce, « …ne doutait jamais de rien, ce qui n’était
pas rassurant. »
M. Dupré, un personnage du premier roman qui prend
de l’importance…
Brosky, pharmacien juif qui a fui l’Allemagne
Alphonse, un jeune assistant prometteur…
En parallèle,
Le mouvement « La renaissance Française », un
mouvement dans l’air du temps…
L’industrie aéronautique française, en avance sur
l’étude des réacteurs…
L’Allemagne « nouvelle »…
Henri d’Aulnay-Pradelle, son ombre…
« Il n’y
a, à tout prendre, ni bons ni méchants, ni honnêtes gens ni filous, ni agneaux
ni loups, il n’y a que des gens punis et des gens impunis.» Jacob
Wassermann
C’est un livre que je conseille sans aucune
réserve. Le plus dur sera d’attendre la suite…
Bonne lecture à tous et à toutes,
En aparté, page 286, la ville de Mantes-la-Jolie est
citée… Merci à l’auteur, c’est la ville des premiers battements d’ailes du
p’tit Duc…
Il est dans ma liseuse...sans doute le titre idéal pour voyager.Mais il y en a tellement que je voudrais lire aussi.....
RépondreSupprimerUn coup de coeur pour moi. Quel personnage, Madeleine !
RépondreSupprimerDans ma PAL, mais comme pour le premier, il va encore trainer longtemps, vu tout ce que j'ai à lire :)
RépondreSupprimerAh oui! Je me disais que le nom ne m'était pas inconnu. Je n'ai jamais lu de ses romans mais on m'a offert la version bande dessinée de "Au revoir là-haut".
RépondreSupprimerIl faudrait vraiment que j'essaye, j'en entends tellement de bien!