Traduction : Isabelle Troin
Résumé : Nous sommes en 1963, et Elisa Esposito survit tant bien que mal. Née muette, abandonnée par sa famille, elle travaille de nuit comme femme de ménage au Centre Occam de recherche aérospatiale. Un soir, elle surprend quelque chose qu’elle n’était pas censée voir : un homme amphibie prisonnier d’une cuve, qui doit être étudié par les scientifiques pour faire avancer la course à l’espace de la Guerre Froide. La créature est terrifiante, mais aussi magnifique – elle fascine Elisa. Utilisant la langue des signes, celle-ci établit une communication. Bientôt, la créature devient sa seule raison de vivre. Pendant ce temps, Richard Strickland, le militaire brutal qui a capturé la créature en Amazonie, envisage de la disséquer avant que les Russes ne tentent de s’en emparer. Elisa doit tout risquer pour sauver la créature. Avec l’aide d’une collègue qui souffre du racisme ambiant et d’un voisin malchanceux qui n’a plus rien à perdre, elle met au point un plan d’évasion. Mais Strickland ne l’entend pas de cette oreille. Et les Russes sont bel et bien sur l’affaire…
Chronique : La novélisation d'un film est toujours difficile à mettre en place mais j'étais intriguée de voir comment Guillermo del Toro allait réussir ce pari.
Il est difficile de parler du livre sans parler du film dès lors je dois avouer que j'ai été très déçue par le film La Forme de l'eau. En effet j'ai trouvé que ce dernier ressemblait beaucoup trop à une version dramatique du film Splash (film qui s'inspirait aussi de La Petite Sirène). Dès lors même si l'aspect visuel du film était absolument sublime, j'ai trouvé que l'intrigue manquait d'originalité et je trouvais que tout était beaucoup trop prévisible, parfois même trop rapide au point d'empêcher le spectateur de s 'attacher aux deux héros.
Néanmoins j'avais envie de découvrir le livre afin de voir si je réussissais cette fois-ci à comprendre, à ressentir une véritable empathie envers les deux personnages principaux. Certes on est touché par Elisa et par la "créature" mais le lien qui les unissait n'était pas assez développé pour moi. Dans ce livre l'auteur réussit à développer un peu plus les aspects psychologiques et émotionnels du film.
Ainsi le roman permet de compléter en quelque sorte le film. Le lecteur peut mieux appréhender chaque personnage car le romancier nous entraîne dans leurs pensées, leurs peurs et leurs émotions. Après il est vrai que l'histoire reste la même et qu'elle me fait trop penser à d'autres œuvres cinématographiques ou littéraires. De plus le style en lui-même est un peu trop "froid" et on ne ressent plus tout l'aspect visuel du film, ainsi si ce roman complète le film il en perd aussi le plus gros point fort.
En définitive, je suis passée à côté de ma lecture comme je suis passée à côté du film. Peut-être l'expérience aurait été légèrement différente si j'avais lu le livre avant de voir le film.
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