L'été de la
haine
de et par
David MEANS
Traduction
par Serge CHAUVIN
Éditeur Gallimard
Lors de
son retour de la guerre du Vietnam, le jeune vétéran américain Eugene Allen
passe tout son temps à taper à la machine un roman intitulé Hystopia,
qui sera découvert et publié après sa mort, dans les années soixante-dix. Il y
dépeint une Amérique parallèle dans laquelle le gouvernement de John Fitzgerald
Kennedy a mis au point un traitement pour guérir les soldats rescapés du
Vietnam de leur trauma. Sous l’influence d’un stupéfiant très puissant, le
Tripizoïde, ils rejouent les scènes de combat qu’ils y ont vécues et finissent
par oublier leurs véritables souvenirs. Le traitement de «repliement» se révèle
toutefois partiellement efficace et certains soldats «mal repliés» sèment le
chaos dans le pays, poursuivant la guerre qui se joue toujours dans leur tête.
La Brigade Psycho tente de maintenir l’ordre. L’agent Singleton – un vétéran «replié» – et l’agent Wendy sont aux trousses de Rake, un rescapé particulièrement meurtrier. Malgré sa mémoire effacée, Singleton devine que quelque chose le relie à Rake.
À travers le personnage d’Eugene Allen, David Means compose un roman ténébreux et brutal qui démontre qu’utopie et dystopie ne font parfois qu’un.
La Brigade Psycho tente de maintenir l’ordre. L’agent Singleton – un vétéran «replié» – et l’agent Wendy sont aux trousses de Rake, un rescapé particulièrement meurtrier. Malgré sa mémoire effacée, Singleton devine que quelque chose le relie à Rake.
À travers le personnage d’Eugene Allen, David Means compose un roman ténébreux et brutal qui démontre qu’utopie et dystopie ne font parfois qu’un.
David
MEANS,
Ecrivain
américains, né le 17 octobre 1961 à Kalamazoo dans le Michigan.
Grybouille,
Prendre en charge les soldats qui vivent des
syndromes post-traumatiques, tenter de revenir à la « normale », tel
est le programme.
Pour être « repliés », les soldats doivent
suivre un traitement à base d’une merveilleuse molécule, le Tripizoïde,
qui va les aider à revivre leurs traumatismes pour les oublier… Vaste
programme.
En guise d’ouverture, les premières pages du roman
de David MEANS sont une entrée en matière. En
quelque sorte un guide de démarrage, la mise en place du déroulé de l’histoire,
un monde qui va être la justification du roman.. . Nécessaire présentation du
décor avant le grand voyage...
Le « Héros », Eugene Allen est un jeune
homme de 22 ans, renfermé, aux tendances suicidaires, ses traumatismes
successifs ont construit sa personnalité, les horreurs de la guerre, la mort de
sa sœur, Meg. Il se réfugie dans sa chambre et écrit…
Puis ne pouvant pas faire face, il se suicide. Il
ne verra jamais la sortie de ses écrits, « Hystopia», le titre d'un fantasme. L’histoire parallèle où John
Fitzgerald Kennedy entre dans son troisième mandat, où l’université du Michigan
développe un projet, le processus de repliement, une technique curative,
financée par le gouvernement pour un monde meilleur.
"Ils
m'ont laissé tomber massivement, parce qu'ils n'ont pas pris soin de moi quand
je suis rentré de la guerre. Ils m'ont emmené au Texas et placé dans un de
leurs centres de reconstitution et bourré de Tripizoïde, et tout ce qu'ils ont
réussi à faire c'est redoubler le trauma, augmenter ce qu'ils essayaient de
diminuer."
Pour encadrer ceux qui pourraient mal réagir au
traitement ou le rejeter, une brigade est constituée. Son nom ? La Brigade
Psycho… Suffisant ? Alors que les émeutes éclatent dans le pays, la violence,
la rage ?
Et que penser de : "... un aller-retour
en zone de combat, vite fait bien fait, et hop, en un clin d'oeil, pareil,
retour aux States, retour au Monde ; on titubait dans les rues sous le délire
et sous la gloire ; on frappait à la porte du doux foyer et on entrait au salon
avec le paysage du Vietnam encore gravé derrière nos yeux ; Papa dans son
fauteuil, un verre à la main ; Maman à côté de lui, attendant que je parle ; et
laisse-moi te dire, Meg, que leurs questions sortaient tout droit des magazines
féminins, à la rubrique "Comment parler avec un vétéran du Vietnam",
qui suggérait d'éluder le sujet de la mort... En tout cas, aucune allusion à la
guerre. Pas un mot. Pas un seul mot pendant les cinq premières semaines où
j'étais à la maison."
C’est actuellement ce que vivent nos combattants
dans nos guerres « modernes », non ?
Les personnages dans ce roman
d’un roman ?
Rake, Meg, Singleton, Wendy, Hank
et tous ceux qui sont directement ou indirectement à ce type d’expérience.
Un livre écrit pour provoquer la
réaction du lecteur, personne n’en sortira sans opinion… Le style de David MEANS est tout à son roman
hallucinant…
Une chose est sûr le lecteur devra se laisser
embarquer dans une histoire où la grande « Histoire » est bousculée… Pré-requis
nécessaire pour profiter pleinement de ce roman que nous livre David MEANS de sa belle écriture.
Le p’tit Duc a souvent entendu, dans ces États que
l’on dit Unis : « Il est une vérité, toutes les générations ont eu leur
guerre… ». Alors, bien sur, ce
roman rentre en résonnance avec l’histoire de ce grand pays démocratique.
Les aficionados de ce type de
roman seront comblés sans aucun doute.
@ Bientôt,
Je l'avais déjà repéré, faudrait que je tente à l'occasion.
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