CHRONIQUE DE PENNY D.
Traduction : Maud Ortalda
Résumé : « Ne t’approche sous aucun prétexte d’Hazel Wood. »
Ces quelques mots laissés par la mère d’Alice juste avant son enlèvement scellent à tout jamais le destin de la jeune fille. Hazel Wood, la résidence légendaire d’Althéa Proserpine, auteur des célèbres « Contes de l’Hinterland ». Hazel Wood, dont vient d’hériter Alice.Hazel Wood, où Alice doit s’aventurer pour espérer sauver sa mère. Hazel Wood, cette demeure d’où semblent s’échapper des personnages inventés par Althéa. Hazel Wood, dont personne ne revient jamais. Et si Hazel Wood était bien plus qu’un simple manoir ? Un leurre ? Une porte d’entrée sur l’Hinterland ? Et si Alice était bien plus qu’une simple New-yorkaise ? Une princesse ? Une tueuse ? Il était une fois… Hazel Wood.
Chronique :
Hazel Wood est un petit bijou du genre assez rare, une sorte d’ovni littéraire. On aurait pu le classer dans le Young Adult, la réécriture de contes, la fantasy urbaine, le roman policier même. Mais en fin de compte, c’est un roman unique, et c’est bien pour ça que c’est un coup de cœur !
Une fois le première page amorcée, impossible de laisser ce livre de côté sans connaître la suite. Une soif de lecture dévorante prend possession du lecteur, similaire à la manière étrange qu’ont les personnages féériques issus d’Hazel Wood de débarquer dans la vie des héros.
Je dois avouer que l’univers en lui-même n’est pas très original, le thème des personnages de contes de fée qui apparaissent dans le monde réel a déjà été exploité, et cela en dehors même de la littérature, comme la série télévisée Le Dixième Royaume. Ce qui fait donc la force d’Hazel Wood, c’est sa capacité, de la première à la dernière page, à vous tenir en haleine. L’auteure, Melissa Albert a un pouvoir magique, c’est certain : celui de captiver. La tension est palpable dans chaque phrase, le tempo ne descend pas d’un cran, pas de pause jusqu’à ce que tout soit enfin révélé.
La profondeur que j’ai ressentie venait aussi de la poésie des descriptions. Pas de celles qui mettent dix pages à décrire un lieu, non. Les petites touches du quotidien disséminées comme des miettes de pain. Les odeurs, les sons dévoilés presque comme une musique qu’on ressentirait sur la peau comme un frisson.
Je pourrais toujours trouver quelque chose à redire : le fait que j’aurais préféré arriver plus vite dans le bois, que l’héroïne a ses côtés agaçants probablement dus aux clichés de l’adolescente intrépide qui fonce tête baissée. Mais même cela a une raison d’être, qui est dévoilée dans la deuxième partie du roman. Tout est tellement bien ficelé et addictif, qu’au final, on savoure ce roman comme une gourmandise aux multiples nuances.
J’ignore si une suite est prévue, mais ce tome se suffit entièrement à lui-même. Je regretterai même qu’il y ait un second tome, parce que la fin nous laisse vraiment la possibilité d’apporter notre propre touche finale à l’œuvre, ce qui est le signe des meilleurs romans : donner au lecteur le soin de développer sa propre imagination.
Il me tente beaucoup et j'adore la couverture !
RépondreSupprimerAh mais comment je suis moult d'accord avec ta chronique !!! Ce livre était vachement cool !
RépondreSupprimerJe l'avais déjà repéré, il me tente bien !
RépondreSupprimerEt bien et bien ! J'en entends beaucoup parler en ce moment et je dois dire que tu me donne très envie ! **
RépondreSupprimerTu m'intrigues ^^
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