Lu en : V.F.
Traduction : Simon Baril
Résumé : Idaho, 1995. Par une chaude journée d’août, une famille se rend dans une
clairière de montagne pour ramasser du bois. Tandis que Wade, le père,
se charge d’empiler les bûches, Jenny, la mère, élague les branches qui
dépassent. Leurs deux filles, June et May, âgées de neuf et six ans, se
chamaillent et chantonnent pour passer le temps. C’est alors que se
produit un drame inimaginable, qui détruit la famille à tout jamais.
Neuf années plus tard, Wade a refait sa vie avec Ann au milieu des
paysages sauvages et âpres de l’Idaho. Mais alors que la mémoire de son
mari s’estompe, Ann devient obsédée par le passé de Wade. Déterminée à
comprendre cette famille qu’elle n’a jamais connue, elle s’efforce de
reconstituer ce qui est arrivé à la première épouse de Wade et à leurs
filles.
Chronique : J'ai lu Idaho il y a déjà quelques temps mais
j'avais envie de laisser un peu de temps entre ma lecture et ma chronique pour
une fois, j'avais envie de vous montrer comment ce livre a su me marquer et me
marque encore des semaines après.
Après My Absolute Darling,
les éditions Gallmeister nous offrent encore un premier roman incontournable,
un premier roman qui frappe par sa maturité, un premier roman inoubliable.
Idaho est un roman qui nous
ensorcelle, qui nous interpelle, qui nous hypnotise et qui nous touche en plein
cœur. Je suis tout particulièrement admirative de la plume d'Emily
Ruskovich et de la traduction de Simon Baril : une écriture poétique, onirique
et d'une grande sensibilité qui permet au lecteur de s'imprégner de l'histoire,
de l'atmosphère et de chaque pensée des protagonistes.
L'intrigue nous parle de la
mémoire, de la quête de vérité, du passé et des conséquences sur le présent,
des secrets et des souvenirs. La romancière fait le choix de nous parler d'un
drame sans jamais vraiment nous dire comment il a eu lieu, qu'est-ce qui a
vraiment eu lieu, elle nous parle aussi de l'après, de cette volonté de
reconstituer les faits.
Emily Ruskovich possède une voix véritablement unique où se mêlent
la joie et la tristesse, la mélancolie et l'euphorie, le bonheur et le malheur,
la douceur et la violence. Si j'aurais aimé bien sûr avoir plus de réponses,
avoir un sentiment de logique et d'explication au dénouement de ce livre; j'ai
aimé cette façon de conter, de nous raconter une histoire sans réel début ni
fin, une histoire qui a commencé sans nous et continuera en nous.
En définitive, un très beau premier roman qui possède un rythme et une
atmosphère uniques.
Je ne connaissais pas du tout mais ton billet donne vraiment envie, sans en dire trop. Je vais voir si je le trouve en vo vu que tu sembles avoir particulièrement aimé le style.
RépondreSupprimerEncore une belle chronique qui ne donne qu'une envie : se procurer au plus vite ce livre.
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL ! Mais j'avais lu des chroniques moins enthousiastes et je me posais des questions ;-))
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