Traduction : Hélène Fournier
Résumé : Tel pourrait être le mantra de Dustin Tillman, psychologue dans la banlieue de Cleveland. Ce quadragénaire, marié et père de deux adolescents, mène une vie somme toute banale lorsqu’il apprend que son frère adoptif, Rusty, vient d’être libéré de prison. C’est sur son témoignage que, trente ans plus tôt, celui-ci a été condamné à perpétuité pour le meurtre de leurs parents et de deux proches. Maintenant que des tests ADN innocentent son frère, Dustin s’attend au pire. Au même moment, l’un de ses patients, un policier en congé longue maladie, lui fait part de son obsession pour une étrange affaire : la disparition de plusieurs étudiants des environs retrouvés noyés, y voyant la marque d’un serial killer. Pour échapper à sa vie personnelle, Dustin se laisse peu à peu entraîner dans une enquête périlleuse, au risque de franchir les limites que lui impose son rôle de thérapeute. Plongée dans les ténèbres, celles d’un homme submergé par ses propres contradictions et les failles de sa mémoire, Une douce lueur de malveillance est un livre virtuose et vénéneux. Une écriture glaçante, une inventivité littéraire qui bouscule les structures du roman contemporain : rarement un écrivain aura su explorer le mystère de l’identité avec un réalisme aussi obsédant.
Chronique : En attendant la fin de l'année, Une douce lueur de malveillance est pour le moment le meilleur roman étranger que j'ai pu lire cette année. Un véritable chef d'œuvre littéraire !
Ce livre pourrait être comparé à un mélange entre deux atmosphères : celle du roman Les Lieux sombres (de Gillian Flynn) et celle du film Prisoners (de Denis Villeneuve). C'est un roman qui nous plonge lentement dans une atmosphère sombre, noire et angoissante; une atmosphère où sommeille une douce lueur de malveillance...
Cette lecture est à la fois fascinante et addictive, je vous recommande tout particulièrement de lire ce roman à la nuit tombée, lorsque le silence est omniprésent, lorsque tout semble calme et apaisé et où vous pouvez totalement vous immerger dans cette intrigue.
Un chef d'œuvre. Oui, car c'est à la fois un roman noir palpitant, un page turner implacable mais aussi un texte très original : l'auteur joue avec nous, joue avec la forme, avec les mots, avec les espaces, les vides comme des non-dits que le lecteur doit combler. Je tiens ainsi à saluer le très beau travail de traduction d'Hélène Fournier qui nous permet de nous plonger dans ce récit inoubliable.
Ce roman repose sur le doute, sur le silence, les secrets, les mensonges, la folie et cette forme de malaise qui semble progressivement prendre de l'importance. On sent que le drame est inéluctable, que la vérité sera dite sans forcément être explicite, que la fin nous percutera de plein fouet et nous laissera ébahi, estomaqué, nous frappant en plein cœur: on ne sort jamais indemne d'un livre de Dan Chaon mais celui-ci est indéniablement son meilleur.
Le lecteur fera ainsi un grand voyage entre le passé et le présent, entre les différents protagonistes, entre les vérités divergentes jusqu'à un dénouement parfait.
En définitive, je ne peux que vous confirmer, que vous affirmer encore et encore que ce livre est un incontournable, que ce livre fait partie des titres les plus marquants de ma vie de lectrice, que c'est pour moi le meilleur roman de l'année.
*L'auteur sera présent au Festival America*
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire