Actes Noirs à l'honneur
sur le blog avec...:
Dura Lex -
Bruce Desilva
Traduction :
Laure Manceau
Résumé : À la fin des années 1980, Kwame Diggs, le plus jeune tueur en série de
l’histoire, a sauvagement assassiné deux femmes et trois petites filles
avec des couteaux de cuisine avant même d’être en âge de conduire. Lors
de son arrestation, il y a dix-huit ans, le Code pénal de Rhode Island
prévoyait que tout délinquant juvénile, quel que soit son crime, soit
libéré à vingt et un ans. Il devrait donc être sorti de prison depuis
des années mais il est toujours derrière les barreaux, à cause de
condamnations supplémentaires pour possession de drogue et agression de
deux gardiens. Le fait que ces accusations soient montées de toutes
pièces est un secret de Polichinelle, mais ça ne gêne personne, et
surtout pas Mulligan, qui avait enquêté pour le Dispatch à
l’époque des faits et qui redoute d’autres meurtres si le tueur est
remis en liberté. La direction du journal, en revanche, n’est pas du
même avis : si l’administration n’est pas inquiétée pour ce coup monté
contre un tueur, elle pourra se permettre le même type d’agissements
avec n’importe qui.
Peut-on prendre des libertés avec la loi au nom de la sécurité ? C’est autour de ce dilemme éthique que le journal, et l’opinion, se déchirent. Mulligan, de son côté, reprend ses investigations et se lance dans une course contre la montre pour maintenir le criminel en détention. Parce que si le meurtrier est relâché, partisans du droit et défenseurs de l’éthique risquent de se retrouver dans le même camp : celui des proies.
Peut-on prendre des libertés avec la loi au nom de la sécurité ? C’est autour de ce dilemme éthique que le journal, et l’opinion, se déchirent. Mulligan, de son côté, reprend ses investigations et se lance dans une course contre la montre pour maintenir le criminel en détention. Parce que si le meurtrier est relâché, partisans du droit et défenseurs de l’éthique risquent de se retrouver dans le même camp : celui des proies.
Chronique : Je découvre
enfin la plume de Bruce Desilva et après la lecture de Dura Lex, une chose est sûre, je vais lire ses autres romans !
Dura Lex est un polar
extrêmement intelligent, très bien ficelé, addictif et qui mérite vraiment
d'être mis en avant !
Tout commence dans le sang et la
violence, tout commence dans le meurtre. La première partie du livre nous
plonge immédiatement dans une atmosphère sombre, angoissante et très prenante.
Les pages défilent et le lecteur ne peut que saluer le style addictif de Bruce
Desilva, traduit par Laure Manceau (une très grande traductrice ! Elle a
notamment traduit Bull Mountain, mon
"Actes Noirs" préféré).
Mais la première partie se
termine et voilà que l'intrigue principale commence. Dura Lex n'est pas un thriller sur un tueur en série mais un
thriller qui traite de la morale, de l'éthique. De la difficulté à différencier
le bien et le mal, de savoir ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. Ce roman est ainsi passionnant car il
permet au lecteur de se questionner, de remettre en question ses certitudes au
profit d'un raisonnement moins manichéen.
J'ai lu ce livre d'une seule
traite, du fait d'un style très fluide, de chapitres courts et efficaces, Dura Lex est à la fois un véritable page turner et un thriller
incontournable et très intéressant.
Enfin, même si ce livre est le
troisième livre avec le personnage de Liam Mulligan, je n'ai pas été dérangée,
ce roman peut ainsi parfaitement se lire sans avoir lu les deux précédents (je
lirai très prochainement les deux premiers pour voir si j'ai raté des clins d'œil
ou des informations essentielles).
En définitive, Dura Lex est
un des meilleurs polars de cette année !
Écorces vives
- Alexandre Lenot
Résumé : C’est une région de montagnes et de forêts, dans un massif qu’on dit
Central mais que les routes nationales semblent éviter. Un homme venu de
loin incendie la ferme dans laquelle il espérait un jour voir jouer ses
enfants, puis il disparaît dans les bois. La rumeur trouble bientôt
l’hiver : un rôdeur hante les lieux et mettrait en péril l’ordre ancien
du pays. Les gens du coin passent de la circonspection à la franche
hostilité, à l’exception d’une jeune femme nouvellement arrivée, qui le
recueille. Mais personne n’est le bienvenu s’il n’est pas né ici.
Écorces vives est construit sur une tension souterraine, un entrelacs de préjugés définitifs et de rancœurs séculaires. De ce roman noir – qui est aussi fable sociale, western rural, hommage aux âmes mélancoliques et révoltées – sourd une menace : il faut se méfier de la terre qui dort…
Écorces vives est construit sur une tension souterraine, un entrelacs de préjugés définitifs et de rancœurs séculaires. De ce roman noir – qui est aussi fable sociale, western rural, hommage aux âmes mélancoliques et révoltées – sourd une menace : il faut se méfier de la terre qui dort…
Chronique : Écorces vives est un roman qui signe les
premiers pas prometteurs d'un nouvel écrivain sur la scène littéraire française
!
Dans la tradition du country noir
américain, dans la lignée du rural noir français, Alexandre Lenot s'inscrit
dans cette nouvelle vague d'auteurs français qui dépeignent une intrigue au cœur
des coins reculés, permettant ainsi aux lecteurs de découvrir des paysages loin
des cartes postales, permettant ainsi de donner une voix à ceux que l'on a trop
souvent ignoré.
Si vous avez aimé Rural noir
de Benoit Minville, Aux animaux la guerre
de Nicolas Mathieu ou encore les romans de Franck Bouysse ou ceux de
l'Américain David Joy, ce livre est fait pour vous ! Sans renouveler le
genre, l'auteur imprègne sa plume et son univers, apporte sa propre marque et
s'inscrit dans un genre que j'aime énormément.
Entre le polar et le roman
social, ce livre est à la fois très addictif du fait de son atmosphère, de son
histoire mais est aussi profondément humain du fait de cette description de
chaque personnage, des êtres brisés, des êtres violents, des êtres perdus et
des êtres nourris de préjugés, de haine et de désillusions.
J'ai beaucoup aimé le style de
l'auteur, j'ai beaucoup aimé cette montée angoissante de l'ambiance. Après si
je devais émettre un bémol je dirai
que les protagonistes manquaient de
nuances, ils étaient trop manichéens
voire caricaturaux. Je préfère un style moins parfait, moins travaillé au profit
de protagonistes plus complexes et ambigus.
En définitive, un bon premier roman, j'ai hâte de lire le prochain de
l'auteur !
je vais bientôt lire Dura Lex, il fait partie de la sélection ELLE pour Décembre :)
RépondreSupprimerIl faudrait que je tente !!
RépondreSupprimerA lire ton billet deux-en-un, le premier polar me tente vraiment beaucoup.
RépondreSupprimerLes deux ont l'air chouettes mais les abordées par Dura Lex me bottent encore plus.
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