lundi 26 novembre 2018

Apocryphe - René Manzor

Chronique de Scarlett
Résumé :
Jérusalem. An 30.
Un petit garçon regarde avec rage
son père agoniser sur une croix.
 
Son nom est David de Nazareth,
et ceci est son histoire.
 
Un adolescent en quête
de justice et de vérité,
Une fresque épique, violente et émouvante,
un thriller biblique à couper le souffle
relecture stupéfiante
de l'histoire officielle.






Chronique :



« -Il était dur à vivre, tu sais ? Aussi dur qu’il était doux…Comme s’il était en sursis sur Terre, comme si…comme s’il n’y avait qu’une chose qui comptait pour lui : le message d’amour qu’il devait délivrer. Comment peut-on parler aussi bien d’amour et…
-…et ne pas pouvoir en donner aux siens ?»

Sept années se sont écoulées depuis la crucifixion de Jeshua de Nazareth sur le Golgotha, sept ans qui ont vu grandir son fils David pour en faire un adolescent opiniâtre mais aussi amer devant ce qu’il considère comme l’abandon de son père. Il est devenu un jeune homme aux multiples questionnements et un peu révolté qui cherche son chemin au milieu de cet héritage parfois trop lourd à porter. Il est entouré de multiples personnages historiques ou non, certains glorieux, lumineux d’autres moins. Et René Manzor dans ce roman apocryphe nous livre un récit haletant, passionnant sur l’après Jeshua dans une Jérusalem occupée par la toute puissance de ROME qui traque les possibles meneurs des divers mouvements juifs qui fragilisent le pouvoir de l’occupant.

René Manzor nous permet de voyager entre Jérusalem et Rome en passant par Qumrân et Nazareth entre autres. Il nous permet de côtoyer des personnages illustres comme Pilate qui craint le pouvoir des Nazoréens et leur influence qui sape son autorité sur le territoire de Judée ainsi que Caligula le pervers et ses délires de postérité à  Rome. Le lecteur croisera aussi la route des apôtres, Pierre, Saül qui deviendra Paul, et surtout Mariamne de Magdala  qui était  la compagne de Jeshua, la mère de David mais aussi une femme à la tête d’une communauté religieuse après la mort de son époux. On cheminera aussi avec Longimus , le centurion repenti qui après avoir exécuté Jeshua devient l’ombre protectrice de son fils.

Dans cette lutte qui se joue entre le pouvoir en place et les insurgés juifs , l’auteur nous écrit un roman de traque mais aussi de lutte , de batailles et de foi dans un équilibre subtilement dosé , où il est question des jeux d’influence politique à Rome comme à Jérusalem , chez les occupants comme chez les prêtres. Ce roman soulève aussi la question du pouvoir des religions, dans l’Histoire mais aussi la foi qu’elles soulèvent. On y parle aussi d’un peuple occupé sur son territoire qui se bat pour sa liberté et pour sa foi revendiquée par tellement de courants religieux devant un colonisateur sur de son bon droit.

C’est un roman vif et moderne sur une histoire ancestrale et ancrée dans notre mémoire collective, et l’auteur a su nous offrir un livre passionnant ou certains personnages se perdent dans leur intransigeance et leur démarche individuelle  et ou d’autres se révèlent dans leur quête humaine ou spirituelle.

Un très bon roman de Monsieur René Manzor.

«-C’était son choix. Et elle l’a respecté. Les gens qu’on aime ne nous appartiennent pas, David. Aimer, c’est laisser choisir.»



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire