lundi 10 décembre 2018

Darktown - Thomas Mullen



















Darktown
Thomas Mullen
Anne-Marie Carrière (Traducteur)

Situé à Atlanta en 1948, Darktown est le premier opus d’une saga criminelle complexe et fascinante qui explore les tensions radicales au début du mouvement des droits civiques, dans la lignée de Dennis Lehane et Walter Mosley.

Thomas MULLEN,
Romancier américain, né à Rhode- Island en 1974
Biographie :
2006 "The Last Town on Earth"
2010 "The Many Deaths of the Firefly Brothers"
2011 "The Revisionists", en français "Les protecteurs"

Mister Grybouille,
En ouverture Les gribouillis,
Sur ce fond d’enquête policière, c’est avant tout l’histoire des Etats-Unis d’Amérique à travers l’émancipation de la communauté afro-américaine dans une grande ville du Sud des USA.
Atlanta, capitale de l’état de Géorgie, marquée par la guerre de Sécession et plus tard par la lutte pour les droits civiques, elle accueille un mémorial destiné à Martin Luther King… Mais, elle a été  aussi témoin des évènements de 1906 où la communauté noire a été prise pour cible. Sans oublier que les anciens combattants de la Première Guerre Mondiale qui « osaient » défiler en uniforme étaient lynchés.

L’histoire,

1948, la Seconde Guerre Mondiale est passée par là, certains enfants de la communauté noire ont pu faire des études et participer au conflit.
Atlanta, la capitale du vieux sud, deux quartiers blancs, deux quartiers noirs et un indécis,  le trafic d’alcool qui descend dans le centre ville depuis les collines environnantes, les bordels… heu, excusez-moi les « lieux de tolérance »,  un vieux relent de KKK et un Maire qui crée une unité de policiers noirs…

Bienvenue dans le monde des « 8 » de Butler Street, les premiers policiers qui ont l’honneur d’ « intégrer »  les bleus. Sept des « 8 » avait fait la guerre, deux étaient revenus médaillés et un était décoré de la Silver Star. Six avaient suivi des études et quatre étaient diplômés d’une université…

Après avoir prêté serment : « Moi,…, nègre, je jure solennellement d’exercer les fonctions d’un policier nègre. »
Les rondes de nuit dans le quartier noir commencent.
« La question était de savoir s’ils voulaient devenir meilleurs qu’eux ou devenir comme eux. »

Le Lieutenant Mc Innis, commande cette nouvelle unité. Lui est « blanc », vous pensez déjà « Qu’a-t-il fait pour se retrouver là ? » Un secret que vous découvrirez au cours de votre lecture.
« Ceux qui veulent accuser mes nègres d’homicide doivent d’abord passer par moi. »

Dans cette histoire que Thomas MULLEN nous raconte, nous suivons plus particulièrement un binôme des « 8 ». Tommy Smith, un peu dragueur, un dur qui ne recule pas, et Lucius Boggs fils de pasteur qui a une haute opinion de la fonction du policier « noir » dans sa Ville.
Et très vite, nos « héros » trouvent leurs limites avec l’intervention d’un policier blanc, Lionel Dunlow, raciste, un cogneur de nègres : « Garez-vos miches les négros ! »
Même son coéquipier, Denny Rakestraw, va avoir énormément de mal à le supporter. Malgré qu’il soit lui aussi blanc, mais « Moi je ne suis pas aussi raciste qu’eux. »
Le retour de la guerre de « Rake » va être difficile… Mais « Boggs, j’ai besoin de votre aide et vous de la mienne. »

Un soir, une jeune femme noire, Lily Ellsworth, va être retrouvée assassinée. L’enquête va être bâclée. Des flics vont être impliqués. Lucius et Tommy vont s’impliquer…
« Rester calme. Ne pas paniquer. Ne pas se mettre en colère. Toujours garder le contrôle. Surtout, bien faire sentir que votre rage intérieure est prête à se déchainer. »

Thomas MULLEN, pour Grybouille c’est une découverte et dans sa présentation nous pouvons lire : «… dans la lignée de Dennis Lehane et Walter Mosley. », à mon humble avis de lecteur et toute proportion gradée, j’ai pensé à « Un pays à l’aube» de Dennis. C’est prometteur, non ?
L’intrigue est bien montée, crédible. Les rebondissements sont bien menés. Le plaisir du lecteur est réel, « What else ? »
Peut-être après, lire une biographie d’Harriet Tubman…

Noël arrive…




1 commentaire:

  1. Ben, c'est une chronique qui donne envie. Surtout que c'est le genre de thématiques qui me plaisent toujours beaucoup...

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