Darktown
Thomas Mullen
Anne-Marie Carrière (Traducteur)
Situé à Atlanta en 1948, Darktown
est le premier opus d’une saga criminelle complexe et fascinante qui explore
les tensions radicales au début du mouvement des droits civiques, dans la
lignée de Dennis Lehane et Walter Mosley.
Thomas MULLEN,
Romancier américain, né à Rhode- Island en 1974
Biographie :
2006 "The Last Town on Earth"
2010 "The Many Deaths of the Firefly Brothers"
2011 "The Revisionists", en français "Les protecteurs"
2006 "The Last Town on Earth"
2010 "The Many Deaths of the Firefly Brothers"
2011 "The Revisionists", en français "Les protecteurs"
Mister Grybouille,
En ouverture Les gribouillis,
Sur ce fond d’enquête policière, c’est avant tout
l’histoire des Etats-Unis d’Amérique à travers l’émancipation de la communauté
afro-américaine dans une grande ville du Sud des USA.
Atlanta, capitale de l’état de Géorgie, marquée par
la guerre de Sécession et plus tard par la lutte pour les droits civiques, elle
accueille un mémorial destiné à Martin Luther King… Mais, elle a été aussi témoin des évènements de 1906 où la
communauté noire a été prise pour cible. Sans oublier que les anciens
combattants de la Première Guerre Mondiale qui « osaient » défiler en
uniforme étaient lynchés.
L’histoire,
1948, la Seconde Guerre Mondiale est passée par là,
certains enfants de la communauté noire ont pu faire des études et participer
au conflit.
Atlanta, la capitale du vieux sud, deux quartiers
blancs, deux quartiers noirs et un indécis, le trafic d’alcool qui descend dans le centre
ville depuis les collines environnantes, les bordels… heu, excusez-moi les
« lieux de tolérance », un
vieux relent de KKK et un Maire qui crée une unité de policiers noirs…
Bienvenue dans le monde des « 8 » de
Butler Street, les premiers policiers qui ont l’honneur
d’ « intégrer » les
bleus. Sept des « 8 » avait fait la guerre, deux étaient revenus
médaillés et un était décoré de la Silver Star. Six avaient suivi des études et
quatre étaient diplômés d’une université…
Après avoir prêté serment : « Moi,…,
nègre, je jure solennellement d’exercer les fonctions d’un policier
nègre. »
Les rondes de nuit dans le quartier noir commencent.
« La
question était de savoir s’ils voulaient devenir meilleurs qu’eux ou devenir
comme eux. »
Le Lieutenant Mc Innis, commande cette nouvelle
unité. Lui est « blanc », vous pensez déjà « Qu’a-t-il fait pour
se retrouver là ? » Un secret que vous découvrirez au cours de votre
lecture.
« Ceux
qui veulent accuser mes nègres d’homicide doivent d’abord passer par moi. »
Dans cette histoire que Thomas MULLEN nous raconte, nous suivons
plus particulièrement un binôme des « 8 ». Tommy Smith, un peu
dragueur, un dur qui ne recule pas, et Lucius Boggs fils de pasteur qui a une
haute opinion de la fonction du policier « noir » dans sa Ville.
Et très vite, nos « héros » trouvent
leurs limites avec l’intervention d’un policier blanc, Lionel Dunlow, raciste,
un cogneur de nègres : « Garez-vos
miches les négros ! »
Même son coéquipier, Denny Rakestraw, va avoir
énormément de mal à le supporter. Malgré qu’il soit lui aussi blanc, mais « Moi je ne suis pas aussi raciste qu’eux. »
Le retour de la guerre de « Rake » va
être difficile… Mais « Boggs, j’ai
besoin de votre aide et vous de la mienne. »
Un soir, une jeune femme noire, Lily Ellsworth, va
être retrouvée assassinée. L’enquête va être bâclée. Des flics vont être
impliqués. Lucius et Tommy vont s’impliquer…
« Rester
calme. Ne pas paniquer. Ne pas se mettre en colère. Toujours garder le
contrôle. Surtout, bien faire sentir que votre rage intérieure est prête à se
déchainer. »
Thomas
MULLEN, pour Grybouille
c’est une découverte et dans sa présentation nous pouvons lire : «… dans la lignée de Dennis
Lehane et Walter Mosley. », à mon humble avis de lecteur et toute proportion
gradée, j’ai pensé à « Un pays à
l’aube» de Dennis. C’est prometteur, non ?
L’intrigue est
bien montée, crédible. Les rebondissements sont bien menés. Le plaisir du
lecteur est réel, « What else ? »
Peut-être
après, lire une biographie d’Harriet Tubman…
Noël arrive…
Ben, c'est une chronique qui donne envie. Surtout que c'est le genre de thématiques qui me plaisent toujours beaucoup...
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