Dans l'ombre du brasier
Herve Le Corre
Éditions Rivages/Noir
La "semaine
sanglante" de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des
affrontements entre Communards et Versaillais. Au milieu des obus et du chaos,
alors que tout l'Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné
par la souffrance des jeunes femmes prend des photos "suggestives"
afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d’un couple disparait
un jour de marché. Une course contre la montre s'engage pour la
retrouver.
Dans l'esprit de L'Homme aux lèvres de saphir (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.
Dans l'esprit de L'Homme aux lèvres de saphir (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.
(Source Rivages)
Hervé Le
Corre,
Né à Bordeaux, Hervé Le Corre, lecteur passionné,
commence à écrire à l'âge de 34 ans.
Son écriture, le choix de ses personnages, l'atmosphère assez sombre de ses livres le place d'entrée parmi les auteurs français les plus noirs et les plus primés du roman policier hexagonal.
Il reçoit le grand prix de littérature policière en 2009, le Prix Mystère de la Critique 2010 pour "Les Cœurs déchiquetés" et les prix Le Point du Polar européen 2014, Prix Landerneau polar 2014 et Prix Michel-Lebrun 2014 pour "Après la guerre".
Aujourd'hui, Hervé Le Corre enseigne dans un collège de la banlieue bordelaise.
Son écriture, le choix de ses personnages, l'atmosphère assez sombre de ses livres le place d'entrée parmi les auteurs français les plus noirs et les plus primés du roman policier hexagonal.
Il reçoit le grand prix de littérature policière en 2009, le Prix Mystère de la Critique 2010 pour "Les Cœurs déchiquetés" et les prix Le Point du Polar européen 2014, Prix Landerneau polar 2014 et Prix Michel-Lebrun 2014 pour "Après la guerre".
Aujourd'hui, Hervé Le Corre enseigne dans un collège de la banlieue bordelaise.
(Source : polars.net)
Grybouille,
Avant de vous parler du roman d’Hervé Le Corre, le
p’tit Duc vous invite à planter le décor. Si, si, j’en vois un ou deux près du
radiateur et non loin de la fenêtre au fond de la classe qui ont besoin d’un
retour sur image.
La Commune de Paris,
La guerre de 1870, après avoir capturé l'empereur
Napoléon III et son armée à Sedan, les Prussiens ont assiégé la capitale et le
gouvernement de la défense nationale, qui s'est entre-temps réfugié à Bordeaux,
s'est résigné à signer un armistice.
Le 18 mars
1871, une émeute éclate à Paris, sur la butte Montmartre. Adolphe Thiers, chef
du gouvernement provisoire de la République, renonce à la réprimer et s'enfuit
à Versailles avec tous les corps constitués.
C'est l'amorce
de la « Commune ». Maîtres malgré eux de la capitale, les
révolutionnaires et militants socialistes et ouvriers vont offrir à la
bourgeoisie républicaine l'occasion de se débarrasser une fois pour toutes de
la « question sociale ». Il en coûtera 20 000 victimes.
La blessure,
jamais cicatrisée, continue de séparer en France la gauche de la droite.
(Source : Herodate.net)
Le roman,
Le lecteur et
la lectrice se retrouvent en mai 1871 pendant la semaine sanglante. Les
« versaillais » resserrent l’étau qui va broyer la Commune de Paris.
Dans cet enfer,
qui va dévaster Paris et le peuple qui a cru en un monde meilleur où les
richesses allaient être partagées, où les femmes pourraient voter, la justice,
la liberté, vivre dignement…
Sur fond de
guerre civile, le malheur est sans fond. Pendant que certains se battent pour
un monde meilleur, d’autres profitent de la confusion pour assouvir leurs pires
fantasmes. Les bêtes sont lâchées…
Charles Gantier,
un artiste photographe spécialisé dans les "cochoncetés", aidé par Henri Pujols
un homme sans limites et Clovis le coché qui a tout perdu, kidnappent des
jeunes femmes.
Face à eux, Antoine
Roques élu au Comité de Sureté du Xeme arrondissement et l’inspecteur Loubet un
des derniers flics à être resté en poste, ces deux remparts vont partir en
chasse pour sauver ce qu’il peut l’être…
En parallèle, « C’était la guerre … », Les
principaux acteurs de la garde nationale que nous suivons sont : Le
sergent Nicolas Bellec, le breton de l’étape, amoureux de Caroline ; Adrien,
16 ans à peine, apprenti boucher et le Rouge, un grand rouquin, un colosse.
Qui pourra en
sortir indemne ?
Du policier, de
l’action et des moments de réflexion sur l’époque et l’humanité, tous les
lecteurs et toutes les lectrices y trouveront leur compte…
Le style,
Hervé Le Corre est un magicien des mots. Les descriptions des scènes
et des personnages qui nous plongent au cœur même du roman. C’est bien simple,
j’ai ressenti le souffle de l’Histoire.
Le p’tit Duc applaudit des
deux mains face au travail qu’Hervé Le Corre a fourni
pour rendre crédible le suivi des « événements » que vont traverser
les personnages de son roman.
Des personnages et des passages : si peu, désolé…
Maria Belmont, « …bien en face, le menton levé… »
Mme Lucienne, la
cantinière, « Allez mon gars.
Surtout fais attention à toi. »
Miron, le cafetier,
« Regardez autour de vous. Qui se
soucie de trois macchabées depuis quelques semaines ? »
Ettore, un partisan de
Garbaldi venu combattre au côté des communards, « …Che sono morto per la libertà. »
Caroline, infirmière,
« Si quelque chose de cet homme
subsiste et vibre dans l’air, secrètement. Une âme, peut-être. »
Lalie, « J’étais avec une amie, Caroline. »
Le Rouge, « Si je comprends bien, nous serons de
magnifiques vaincus… »
Clovis, « J’ai été pendant deux ans avocat au barreau
d’Amiens. »
Les gardes nationaux,
« Mieux vaut en profiter avant les
retours de bâton. »
Antoine Roques, sa femme,
ses enfants, sa mission…
Mention spéciale pour le Chapitre 3, « Entrez… », et pour le passage entre la page 391 et la page 393, la discussion entre Roques et Loubet. Hervé Le Corre est au top de son art.
Mention spéciale pour le Chapitre 3, « Entrez… », et pour le passage entre la page 391 et la page 393, la discussion entre Roques et Loubet. Hervé Le Corre est au top de son art.
C’était un temps où :
« Un temps où Versailles veut punir Paris et
son peuple de tant d’impudence. »
« Je
ne sais pas qui se souviendra de nous. Peut-être ceux qui nous aiment ? »
Dans cette chronique, la première pour le p’tit Duc de
2019, j’espère avoir été à la hauteur de ce roman qui m’a donné de très belles
heures de lecture. Je le dépose dans le rayonnage de ma bibliothèque, où je
sais le retrouver car ce n’est qu’une première lecture assurément.. .
Ah, oui, le titre colle parfaitement à ce roman.. .
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