Lu en : V.O. et V.F.
Traduction : Stéphane Roques
Résumé : À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur
une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté,
où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous
les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté
d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un
grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins
jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire
l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres
tant de fois avant eux.
Chronique : C'est sûrement la parution que j'attendais avec le plus
d'impatience pour cette rentrée littéraire, un livre qui a fait l'unanimité aux
USA, un livre que j'avais adoré en langue originale et que j'ai à nouveau adoré
en version française.
Ce livre a été finaliste du Prix
Pulitzer, du National Book Award et lauréat du PEN/Hemingway Award et en
terminant ce roman on comprend pourquoi : il
est important, il est magnifique, il est inoubliable. C'est un premier roman
magistral qui est essentiel par sa thématique et fascinant par son histoire.
Ici n'est plus ici est un roman choral qui nous happe dès les
premières pages, qui nous fait rencontrer des protagonistes différents,
complémentaires et pourtant liés.
Au travers de ce livre ce sont
des voix qui remontent à la surface, des voix de personnes brisées, de
personnes en quête de racines, de personnes qui se questionnent et qui se
sentent perdues, de personnes qui cherchent de l'espoir, qui souhaitent se
forger une identité.
Au travers de ce roman Tommy
Orange donne la parole aux Amérindiens/Autochtones, fait entendre sa propre
voix, nous conte le présent encore impacté par le passé, des personnes
d'aujourd'hui imprégnées par les tragédies subies par leurs ancêtres tout en
ayant leurs propres problèmes reliés notamment à la ville.
Au travers d'Ici n'est plus ici,
c'est la violence sous-jacente qui s'exprime, la pauvreté, l'alcoolisme, une
tension constante qui plonge le lecteur dans une lecture immersive jusqu'au
dénouement percutant. C'est une lecture tellement prenante, tellement forte
qu'elle reste encore longtemps en nous après lecture.
Puisque j'ai eu la chance de lire
ce livre en anglais et en français il me
faut saluer la traduction de Stéphane Roques qui rend parfaitement hommage au
texte d'origine. Avec Ici n'est plus ici, le lecteur fait
connaissance avec une des plumes les plus prometteuses de la littérature
américaine.
En définitive, Ici n'est plus ici est pour le moment mon plus gros coup de cœur de cette rentrée littéraire !
Quelle chance d'avoir pu le lire dans les deux langues ! Je l'ai énormément aimé... en français.
RépondreSupprimerFaut pas que je le laisse traîner trop longtemps, lui !!!
RépondreSupprimerJe ne me suis pas intéressée du tout à la rentrée littéraire cette année, et j'aurais peut-être dû quand je vois ça, je note de ce pas ce titre, ton avis me parle beaucoup :)
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