Chronique de Scarlett
Résumé : « Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine. » Pendant
deux ans, Eric-Emmanuel Schmitt tente d’apprivoiser l’inacceptable : la
disparition de la femme qui l’a mis au monde. Ces pages racontent son «
devoir de bonheur » : une longue lutte, acharnée et difficile, contre
le chagrin. Demeurer inconsolable trahirait sa mère, tant cette femme
lumineuse et tendre lui a donné le goût de la vie, la passion des arts,
le sens de l’humour, le culte de la joie. Ce texte explore le présent
d’une détresse tout autant que le passé d’un bonheur, tandis que
s’élabore la recomposition d’un homme mûr qui n’est plus « l’enfant de
personne ». Éric-Emmanuel Schmitt atteint ici, comme dans La nuit de
feu, à l’universel à force de vérité personnelle et intime dans le deuil
d’un amour. Il parvient à transformer une expérience de la mort en une
splendide leçon de vie.
Chronique :
"Maman
m’éclairait, je l’éclairais, nous rayonnions, invincibles, et les ténèbres
s’écartaient, repoussées par notre flamme."
Eric-Emmanuel Schmitt nous invite dans son dernier roman à lire un journal,
son journal pour conter l’ineffable sentiment de vide, de peur de chagrin que
font naître la disparation d’un être cher.
Dans « journal d’un amour
perdu » l’auteur nous parle de la mort de sa maman, sa très précieuse
maman dont le départ fera éclore en lui des sensations d’absence de soi, des moments de déni et de colère et aussi une
grande nostalgie.
« Maman » était merveilleuse, digne, pudique et raffinée, tout
cela et plus encore. Elle était pour l’écrivain cette présence puissante et
aimante qui lui a donné le gout de l’exigence
et du voyage, du théâtre et des arts.
Son départ terrasse Eric et Florence sa sœur malgré le soutien des amis
Yann, Bruno et Nathalie et la douce présence des chiens confidents, sa majesté
Fouki et Lulu et Daphné ces petits.
Pour quelqu’un qui a vécu une expérience similaire et nous sommes nombreux dans ce cas, les mots
justes posés avec une délicatesse retenue et un immense amour par E.E Schmitt
sont un écho émouvant voir éprouvant de l’indicible sentiment de perte et de
tristesse qu’on a déjà ressenti et cela réveille parfois des cicatrices à fleur
de peau. L’auteur nous parle de chaque étape du deuil avec une grande puissance
narrative tout en restant très intimiste dans le récit.
Au fil de ce roman, on voyage un peu de Lyon à Prague en passant par le
Canada. Il est aussi question des souvenirs d’un père inquiet qui manquait de
confiance parfois en son fils ce qui a engendré chez E.E Schmitt des interrogations
et l’impression d’un rendez-vous manqué avec ce père à contrario de sa relation
toute en symbiose avec sa mère. Il est aussi question de musique, de théâtre, des compagnons
canins, tous fidèles amis, folles passions.
J’ai vraiment beaucoup aimé ces confidences intérieures, ces cheminements discrets
et sans ostentation dans les méandres d’une séparation inéluctable, d’une
douleur. Un roman court sur les absences qui créent des abysses qu’il faut
apprendre à dominer. La vie après la mort…
"Simplement,
je cultive la confiance. Confiance dans le mystère qui nous fait exister.
Confiance dans la vie. Confiance dans la mort. La vie fut une belle surprise,
la mort sera une belle surprise. De quel ordre ? Aucune idée ! Croire
ne revient pas à savoir. Croire consiste plutôt à habiter l’ignorance avec
confiance."
Je pense que celui-là, je vais le lire ! J'ai un soucis avec cet auteur depuis que j'ai dû aider ma petite soeur à faire une fiche lecture sur un de ses livres, on avait sué (moi je ne l'avais pas lu), on était à la bourre, j'y ai laissé une palanquée de fautes d'ortho (la honte), bref, l'auteur n'est pas responsable, mais j'ai jamais eu envie de le lire ensuite.
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