Traduction : Juliette Bourdin
Résumé : L’histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yéménite, qui
va tenter l’impossible pour redonner ses lettres de noblesse au café du
Yémen. Mokhtar a vingt-quatre ans et travaille comme portier dans un
prestigieux immeuble de San Francisco lorsqu’il découvre l’histoire
fascinante de l’invention du café, et la place centrale que le Yémen y
occupe. Jeune homme brillant, autodidacte et particulièrement débrouillard,
il quitte alors sa famille et les États-Unis pour retourner sur la
terre de ses ancêtres, afin de rencontrer cultivateurs, cueilleurs et
trieuses aux quatre coins des régions les plus reculées du pays. Mais en
2015, alors que son ambitieux projet d’améliorer les conditions de
travail et de changer l’image du Yémen aux yeux du monde commence à
prendre forme, la guerre civile éclate. Les bombes saoudiennes pleuvent
impitoyablement, l’ambassade américaine ferme ses portes et Mokhtar va
devoir trouver un moyen de sortir du Yémen sans pour autant sacrifier
ses rêves ni abandonner ceux qui croient en lui.
Chronique : Ayant lu et
adoré Les héros de la frontière ainsi
que Le Cercle, j'avais hâte de
retrouver la plume de Dave Eggers, encore une fois j'ai passé un excellent
moment de lecture !
Le Moine de Moka est un livre
passionnant nous racontant l'histoire véritable de Mokhtar Alkhanshali. Je
ne connaissais absolument pas ce nom et j'ai pu ainsi découvrir une vie
fascinante ! J'aime énormément lorsqu'un
livre nous apporte des connaissances tout en mettant en place un récit
captivant.
Même si je n'aime pas le café (eh
oui c'est possible !), j'ai été heureuse d'en savoir plus à ce sujet, de
comprendre son histoire en même temps que l'histoire du Yémen, l'histoire de
Mokhtar. Dave Eggers réussit avec brio à mêler toutes ces différentes intrigues
pour nous offrir un roman/récit complet : un roman d'aventure mais aussi un roman
d'apprentissage.
Entre le documentaire et le
roman, Le Moine de Moka n'oublie
jamais de laisser la place aux émotions, ce livre est encore plus fort que tout
est vrai, c'est un récit qui ne peut susciter que l'admiration du fait de cet
homme qui a un parcours aussi impressionnant.
En définitive, une excellente lecture que je recommande vivement !
Traduction : Catherine Richard-Mas
Résumé : Ce saisissant recueil entremêle avec justesse l’intime, l’historique et
le politique. John Edgar Wideman ravive les souvenirs de l’Amérique, ses
plaies ouvertes, le feu dévorant du deuil, de la violence et de
l’injustice. Il y parle d’amour, de mort, de lutte, de race, de
vengeance et d’identité, questionne la relation inapaisée des Noirs et
des Blancs et nous entraîne dans un voyage à travers le temps, l’espace
et les arts, jusqu’à toucher le cœur même de l’âme américaine.
«JB & FD» imagine une conversation entre John Brown, célèbre militant anti-esclavage, et Frederick Douglass, l’orateur abolitionniste, sur la nécessité d’en finir avec la traite des humains par un océan de sang. «Cartes et registres» évoque un conciliabule entre un frère et une sœur qui tentent de comprendre pourquoi leur père a tué un autre homme. «Le pont de Williamsburg» raconte l’histoire d’un homme assis sur un pont qui contemple sa vie avant de sauter dans le vide.
«JB & FD» imagine une conversation entre John Brown, célèbre militant anti-esclavage, et Frederick Douglass, l’orateur abolitionniste, sur la nécessité d’en finir avec la traite des humains par un océan de sang. «Cartes et registres» évoque un conciliabule entre un frère et une sœur qui tentent de comprendre pourquoi leur père a tué un autre homme. «Le pont de Williamsburg» raconte l’histoire d’un homme assis sur un pont qui contemple sa vie avant de sauter dans le vide.
Chronique : Tout comme avec Dave Eggers, j'ai déjà eu l'occasion de
lire un livre de John Edgar Wideman (Écrire
pour sauver une vie) qui avait été une excellente lecture et c'est donc sur
un a priori très positif que je me suis lancée dans Mémoires d'Amérique.
L'exercice de la nouvelle est
toujours périlleux d'autant plus que ce n'est malheureusement pas un genre
littéraire très renommé en France. Pour ma part, c'est un genre que
j'affectionne tout particulièrement et j'étais vraiment curieuse de lire ce
recueil. Alors si ce recueil est parfois
inégal, j'ai quand même apprécié dans l'ensemble cette lecture.
La thématique centrale du livre
repose sur la condition des afro-américains, sur le racisme, la ségrégation.
C'est donc une thématique
importante mais si le fond est essentiel, la forme n'a pas toujours réussi à me
convaincre.
En effet si certaines nouvelles
sont très intéressantes, d'autres n'ont pas su m'intriguer : il manque un peu
de souffle narratif. J'aurais aimé que l'ensemble soit plus passionnant et
addictif. Si il y a une thématique qui permet de lier l'ensemble, il manquait quand
même une certaine cohésion dans les textes.
Il est indéniable que John Edgar Wideman est un grand écrivain
et je vous recommande vivement la lecture de Écrire pour sauver une vie, mais je pense que ce recueil s'adresse
plutôt à un lectorat déjà conquis par les nouvelles.
Pour ma part j'ai apprécié ma
lecture même si je n'ai pas été happée par ce livre, il reste -à mes yeux- une
référence et propose une composition
originale et capitale même si la symphonie n'a pas toujours été fluide et
harmonieuse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire