Péripéties
et quiproquos dans le milieu de l'édition !
Voici deux titres que je voulais
lire puisqu'ils se déroulent dans le milieu littéraire, est-ce que j'ai été
convaincue ? À vous de le découvrir...
Tout d'abord j'ai lu Le
répondeur de Luc Blanvillain aux éditions Quidam. J'aime beaucoup cette maison d'édition qui publie
notamment le fabuleux Éric Plamondon. Pour Le
répondeur je dirai que le rendez-vous a été à moitié réussi : j'ai beaucoup
aimé la première moitié du livre mais je n'ai pas été convaincue par la suite.
En effet j'ai trouvé l'idée de
départ très intéressante : voir un imitateur en difficulté être engagé par un
écrivain afin d'imiter sa voix au téléphone pour lui laisser le temps d'écrire
son nouveau chef d'œuvre. L'histoire est vraiment bien amenée car on s'attache
à cet antihéros qui n'arrive pas à sortir du lot/à faire sa place au soleil et
qui voit dans ce nouveau travail une belle opportunité tant du point de vue
financier que du point de vue intellectuel.
C'est ainsi au travers des échanges
avec l'entourage de l'écrivain que Baptiste va en apprendre plus sur le milieu
littéraire mais aussi sur lui-même. J'ai vraiment apprécié la première partie
du livre qui met en exergue les doutes du personnage central sur sa vie, sa difficulté
à apprivoiser la voix de l'écrivain puis au final sa faculté à s'adapter
constamment au détriment même de la prudence.
Après j'ai été déçue par la
tournure de l'intrigue à partir du moment où l'amour dévoué de Baptiste envers
la fille de l'écrivain l'amène à commettre de nombreuses imprudences jusqu'au
point de non-retour. Dès lors l'intrigue devient beaucoup moins crédible et
j'ai trouvé que le basculement aurait pu gagner en vraisemblance. Il est vrai
que le postulat de base est un peu
déroutant mais cela me convenait, la deuxième moitié du livre par contre n'aura
pas su me convaincre.
En définitive, une lecture
plaisante surtout dans sa première moitié, c'est vraiment dommage que je n'ai
pas réussi à adhérer à la suite de l'histoire proposée par l'auteur.
Ensuite parlons de L'amour
à la page de Franck Thomas. Je croyais que j'allais adorer ce roman
d'autant plus que j'aime beaucoup les éditions Aux forges de vulcain (il faut
absolument lire : L'incivilité des
fantômes, À crier dans les ruines, Une bouche sans personne, Et j'abattrai
l'arrogance des tyrans et j'en passe : cette liste est non exhaustive) mais
malheureusement si le rendez-vous était à moitié réussi pour le livre
susmentionné, pour L'amour à la page
le rendez-vous a été manqué en grande partie...
Il était assez étrange en fait
qu'en lisant ce livre j'avais beaucoup plus envie de lire cette histoire si
souvent mentionnée de Père Goriot
Exorciste mais qu'au final je suis passée à côté du livre présenté.
En fait je pense que j'attendais
énormément voire trop de ce livre. Il est vrai que j'ai trouvé intéressante
toute la satire/critique/l'analyse effectuée par l'auteur sur le milieu
éditorial. Aucun tabou n'est évité, tous les sujets et controverses sont
abordés et c'est vraiment la qualité de ce livre.
Après je n'ai pas réussi à être
emportée par ce livre car j'ai trouvé l'intrigue trop "loufoque". J'aurais
aimé que l'ensemble soit un peu plus réaliste pour donner une puissance accrue
au portrait sans concession effectué par l'auteur sur la société actuelle. J'ai
eu l'impression que cette suite de situations rocambolesques permettaient de
cacher la véritable critique du livre. Que les propos n'étaient pas totalement
assumés. Ce n'est pas tellement une question d'humour puisque l'humour peut
être un outil formidable pour dénoncer certains faits ou certaines injustices
mais c'est plutôt un aspect déjanté/loufoque qui fait complètement basculer le
livre dans l'absurde à certains moments. Le dénouement était pour moi le moment
invraisemblable de trop...
Le personnage principal est
original, il est agaçant du fait de son orgueil et de la certitude de son génie
mais cela fait aussi partie de son charme car sa personnalité égocentrique est
tellement appuyée à l'extrême qu'on en perçoit immédiatement les traits
humoristiques.
En définitive, une lecture qui
aurait pu vraiment me plaire dans son ensemble si le côté absurde/déjanté
n'avait pas pris le dessus sur tout le reste du texte.
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