NEW YORK CANNIBALS
Éditions Le Lombard
New York, 1990.
Pavel tient toujours son salon de tatouage. Sa protégée, Azami, est devenue
policière et culturiste. Lors d'une intervention, elle découvre un bébé
abandonné dans une poubelle. Incapable d'enfanter à cause des traitements
qu'elle a infligés à son corps, elle décide d'adopter l'enfant. Pour le
protéger, elle va remonter la piste d'un trafic de bébés, et découvrir qu'il
semble lié à un mystérieux gang de femmes qui dévorent leurs ennemis.
Étrangement, les fantômes du goulag dans lequel Pavel a grandi semblent être à
l'origine de ces atrocités.
Comme si l'univers, les codes et la violence du goulag avaient pris pour
nouveau territoire les rues de New York.
François Boucq
Dessinateur
S'il a commencé dans l'illustration de presse avec des caricatures pour des magazines aussi renommés que « Le Point », « L'Expansion » ou « Privé », c'est dans la bande dessinée que François Boucq explose véritablement. De son expérience passée, il retire un goût prononcé pour les visages expressifs et le dessin fouillé, magnifié par un sens peu commun du cadrage et de la mise en scène. Il se fait connaître pour ses récits humoristiques, où l'absurde le dispute souvent à la parodie. Il crée le personnage de Jérôme Moucherot, un agent d'assurances pas tout à fait comme les autres, parcourant la jungle de l'existence en costume léopard. Doué d'une capacité de travail peu commune (il lui est arrivé de dessiner jusqu'à deux planches par jour, sans jamais renoncer à la qualité qui a fait sa réputation), François Boucq délaisse volontiers l'humour pour se consacrer à des récits plus réalistes. Il adapte ainsi le romancier américain Charyn ("La femme du magicien"," Bouche du diable") explore le western avec Jodorowsky, dans les pages de "Bouncer", ou les services secrets du Vatican avec Sente dans "Le Janitor". Héritier direct d'un Giraud, Boucq a ouvert des portes dans le dessin réaliste. Au fil des années, cette synthèse entre caricature et rigueur, lisibilité et précision du dessin a donné naissance à un style unique, qui lui permet de faire vivre tous les genres de récit avec le même brio. Style que l'on retrouve dans "Little Tulip", pour son retour avec Jerome Charyn aux Éditions du Lombard, qui rééditent parallèlement tous ses albums.
Jerome Charyn
Scénariste
L'oeuvre de Jerome Charyn, prolifique, impressionnante, et récompensée par de nombreux prix, offre une écriture unique et un univers fabuleusement personnel. Imprégnés par la ville de New York, où l'auteur est né en 1937, ses ouvrages mettent en scène une ville qui fourmille de rues mystérieuses, de coins secrets et de quartiers sombres… Originaire du Bronx, Jerome Charyn nous emmène là où on ne s'y attend pas, dans des ruelles de traverse, entre déséquilibre et chaos, vers des contrées souvent policières et parfois autobiographiques. Maître incontesté du polar (Zyeux-bleus, Marilyn la dingue, Citizen Sidel), il part à la recherche des rêves de l'Amérique, et de tous les individus qui la peuplent. Dealers, policiers, immigrés, politiciens véreux, âmes solitaires… Il raconte les condamnés et les réprouvés de la ville qui ne dort jamais. Il s'associe à François Boucq et écrit trois albums qui n'échappent pas à la règle. Avec Emmanuel Civiello, il signe à présent une épopée moyenâgeuse dans la France de Charlemagne. Écrivain humaniste et talentueux, Jerome Charyn est aussi l'auteur de nombreux romans (Darlin'Bill, Metropolis, etc.), essais et nouvelles. Considéré par certains comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature américaine contemporaine, il n'a pas fini de nous impressionner.
(Source Éditions Le Lombard)
Grybouille,
Un scénario polar New-Yorkais de très grande qualité, avec des planches que l’on ne se lasse pas de contempler.
La Bande Dessinée est un Art à part entière et cet album en est le digne représentant.
Jerome Charyn nous invite à le suivre dans une ville qu’il connait bien pour y être né. Le scénario de « New-York Cannibals » est digne des grands films du genre policier. Bientôt sur la toile ?
François Boucq nous livre des planches magniifffiiiiqqqqquuuuuueeeeeees.
Six ans après « Little Tulip », ils remettent le couvert pour notre plus grand plaisir.
1990, New-York comme toile de fond,
des retrouvailles, une enquête policière,
un petit miracle aux grandes conséquences…. Little Paul,
de l’action, du suspense, des personnages marquants.
Ce que Grybouille en retient,
New-York sans dessus dessous….
Sergent Azami Tanaka, en policière bodybuildée, les stéroïdes ne sont pas ses amis….
Pavel, tatoueur-graveur « Aie confiance, il y a toujours un moyen de satisfaire ses désirs. », et
« Il y a des fantômes à Manhattan…. »
L’Albatros, « Mes mains sont peut-être sales mais elles connaissent cette ville sur le bout de leurs ongles… »
Mama Paradis, « Sois la bienvenue, ma toute belle, tu es ici chez toi ! »
Azmir, « Pour gagner un peu d’argent, j’avais trouvé un moyen simple et rapide. »
L e FBI, et ses manipulations
Nadya, une revenante…. Le Goulag…. « Je suis là pour te récompenser…. »
Quinto, petit Baron de drogue, « Mais enfin…on n’entre pas comme ça chez les honnêtes gens ! »
Le Chef du poste de Police, « Mademoiselle, Messieurs, il y a un boulot qui nous attend. »
Anna-la-Hyène, « Tu es inquiet….Parfait, l’angoisse et l’inquiétude, ça pimente et donne plus de goût… »
La monnaie verte, source de bien des malheurs
Un peu de magie, mais juste ce qui faut
L’oiseau du Paradis, un signe d’espoir….
Il reste une envie folle de relire les 127 pages…. Et de partager avec vous.
Je souligne la qualité de l’album édité au format 31,5 X 24, qui donne à cette superbe production un écrin à sa hauteur.
Bonne lecture, qu’est-ce que j’écris… EXCELLENTE lecture à vous tous et toutes.
@Bientôt,
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