Résumé : Notre monde touche à sa fin. Dans le sillage d’une apocalypse biologique, l’évolution des espèces s’est brutalement arrêtée, et les États-Unis sont désormais sous la coupe d’un gouvernement religieux et totalitaire qui impose aux femmes enceintes de se signaler. C’est dans ce contexte que Cedar Hawk Songmaker, une jeune Indienne adoptée à la naissance par un couple de Blancs de Minneapolis, apprend qu’elle attend un enfant. Déterminée à protéger son bébé coûte que coûte, elle se lance dans une fuite éperdue, espérant trouver un lieu sûr où se réfugier. Se sachant menacée, elle se lance dans une fuite éperdue, déterminée à protéger son bébé coûte que coûte.
Chronique : Louise Erdrich fait partie de mon panthéon, c'est une écrivaine au talent rare et j'attendais ce nouveau roman avec une grande impatience, voici mon retour de lecture.
Comme toujours avec Louise Erdrich, j'avais des attentes très importantes concernant ce nouveau roman, est-ce en raison de cela que je n'ai pas été aussi convaincue par ce livre que par les précédents ? Il y a sûrement d'autres raisons mais il est vrai que, malgré de belles qualités, ce livre n'est pas mon préféré de l'auteure.
Peut-être est-ce en raison du contexte actuel ? Ce roman raconte un monde qui bascule, un monde en proie à une crise biologique qui se transforme en crise politique et sociale. Un monde dans lequel une future mère tente de survivre, de comprendre ses origines, d'affirmer son identité et surtout de protéger son futur enfant. C'est un roman qui a su faire écho en moi en raison de son personnage principal, un livre très émouvant surtout dans son dénouement. Cependant alors que la crise sanitaire du Covid-19 fait encore rage en 2021, ce livre n'a pas réussi à me faire oublier le contexte actuel. Bien au contraire il a renforcé cette ambiance anxiogène et peut-être n'avais-je pas envie de cela.
Est-ce en raison du sentiment de ne pas retrouver complètement son auteure ? Ce roman est ainsi très différent des autres romans de Louise Erdrich. On retrouve certes la thématique des Amérindiens et de l'identité mais c'est avant tout une dystopie. Si je n'avais pas lu le nom de l'auteure sur la couverture j'aurais pensé que ce livre avait plus de chance d'être écrit par Margaret Atwood que par Louise Erdrich. On ne peut s'empêcher de comparer ce livre avec La Servante écarlate et d'autres livres similaires et dès lors L'enfant de la prochaine aurore souffre légèrement de la comparaison car il n'est pas précurseur dans le domaine.
Ou encore est-ce en raison du style ? J'avais l'habitude d'une plume plus poétique alors qu'ici nous sommes en présence d'une écriture assez directe et familière puisqu'il s'agit du journal intime de l'héroïne (qui s'adresse à son enfant). C'est une jeune femme qui dit tout, se livre entièrement au lecteur par ses confessions personnelles.
Ce livre est un très beau roman mais pour de multiples raisons (la lenteur de la première moitié du livre, la ressemblance avec d'autres dystopies ou l'écho avec le contexte actuel) je n'ai pas réussi à l'aimer autant que j'aurais voulu. Je pense que ce livre peut avoir un grand succès car il est dans la lignée d'un genre littéraire apprécié, parce que Louise Erdrich est une romancière talentueuse mais ce n'était pas ce que j'attendais personnellement.
En définitive, Louise Erdrich est sûrement ma romancière américaine préférée, je recommande ses livres régulièrement et sans aucune hésitation. Je pense que je n'ai tout simplement pas lu ce livre au bon moment ou alors j'avais des attentes différentes du récit proposé. Je suis donc passée un peu à côté de ce titre mais je le relirai dans quelques temps pour voir si le contexte a joué un rôle dans mon avis actuel.
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