lundi 23 mai 2022

Labyrinthes - Franck Thilliez

Chronique de Scarlett

Résumé : Une scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d’une étrange amnésie. Camille Nijinski, en charge de l’enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s’entretient a bien plus à lui apprendre. Car avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière…






Chronique


 «Le cerveau humain peut déployer les plus incroyables stratagèmes pour protéger l’esprit. Il s’adapte sans cesse, se reconstruit sur ses ruines… Il est même capable de se piéger lui-même. De faire passer des souvenirs inventés pour réels. »

 

Bon , par où commencer. Par vous dire qu’avec Franck Thilliez quoiqu’il écrive depuis le tout premier livre que j’ai lu « Train d’enfer pour Ange rouge » je rentre dans le roman à fond, je ne lâche pas, je me perds parfois (moins souvent désormais) dans les méandres du récit, et je reste encore scotchée par l’imagination extraordinairement tortueuse, fabuleuse de l’écrivain.

Avec « Labyrinthes » on entre dans une histoire à multiples facettes et nombreux protagonistes avec des personnalités bien définies.

Camille Nijinslki jeune enquêtrice doit comprendre pourquoi un homme a eu le visage fracassé par une femme amnésique. Lysine Barht journaliste en Normandie revient à Mesnil pour vendre la maison familiale cambriolée récemment, elle oublie parfois des détails de sa vie et certains souvenirs lui semblent flous alors qu’une bobine super 8 d’un genre très particulier fait son apparition dans son univers. Véra Clétorne ancienne psychiatre à Metz vit désormais dans un hameau paumé des Vosges afin de ménager son hyper éléctrosensibilité. Enfin, Julie adolescente aux yeux bleus se réveille pieds et poings liés dans le coffre d’une voiture et pour éviter la panique elle se concentre sur des ouvertures de parties d’échecs. Dans ce roman une partie se joue à huis clos, une autre dans le fin fond d’une foret vosgienne, e encore une près de Paris, et enfin une dernière sur la côte d’Opale.

Nous allons suivre sous la plume haletante de Franck Thilliez le destin de chacune de ces femmes, et croyez-moi on ne s’ennuie pas. Il est question d’un film d’horreur « artistique », de labyrinthes, de romanciers fous ou devins, de parties d’échecs, de pions. L’auteur nous parle à nouveau de la problématique fascinante de la mémoire, des méandres du cerveau  et de bien d’autres choses. On retrouve quelques chemins déjà croisés dans « le manuscrit inachevé » et « il est deux fois ».

On retrouve toujours les petits clins d’œil de l’auteur dans le prénom, le nom de certains personnages ou bien dans des noms de confrères écrivains qui s’invitent dans la danse.

Je me suis laissée emportée mais cette fois-ci j’ai été plus attentive à ne pas me faire surprendre encore et toujours par l’auteur et j’avoue avec fierté avoir retrouvé le fil d’Ariane. Bien évidemment  je reste toujours bluffée et j’éprouve toujours un vrai plaisir à lire Monsieur Franck Thilliez .

Merci pour ces moments d’évasion. J’attends le prochain dédale pour m’y  perdre un peu, beaucoup…

 

«Elle était cette magicienne qui avait oublié que, au moment de l’apparition du lapin dans le chapeau, il y avait un truc. Et tous ceux qui essaieraient de la convaincre du contraire, ou qui lui expliqueraient que quelque chose clochait, se trompaient forcement.».

 



 

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