Résumé : Cooper et sa fille de huit ans, Finch, vivent coupés du monde dans une cabane dans le nord des Appalaches. La petite fille a grandi au milieu des livres et de la forêt, respectant les dures règles de la vie sauvage. En grandissant, elle cherche à repousser les limites de leur isolement et commence à s’interroger sur le monde extérieur. Hanté par les démons de son passé, Cooper sait qu’il ne peut pas révéler à sa fille les raisons qui ont provoqué leur fuite. Dans le silence de la forêt, leurs seuls compagnons sont un étrange « voisin » du nom de Scotland, dont l’omniprésence bienveillante ressemble curieusement à une menace, et Jake, un vieil ami de Cooper qui leur apporte des vivres chaque hiver. Sauf que cette année, Jake ne vient pas.
Chronique : Un titre conseillé par le grand Ron Rash ? C'est indubitablement un titre qui doit rejoindre ma bibliothèque et que je dois lire sans attendre.
Qualifié de "roman exceptionnel", je ne serai pas aussi élogieuse même si j'ai dévoré ce titre en deux heures à peine. Si le coup de cœur n'est pas au rendez-vous c'est pour deux raisons très simples. La première est que ce livre ressemble à beaucoup d'autres titres et j'ai l'impression que cela est devenu un peu une mode avec des livres comme My absolute darling, Sukkwan Island, Là où chantent les écrevisses, Un hiver de glace, Sweetgirl, Il était une rivière ou encore le film Captain Fantastic et j'en passe. C'est une dynamique qui devient une routine et le risque de comparaison est forcément là. Le deuxième bémol : la fin n'a pas su pleinement me satisfaire, elle manque de vraisemblance dramatique et elle en devient moins percutante.
Néanmoins malgré ces deux bémols, j'ai lu ce livre avec une telle avidité que je ne peux pas nier ses grandes qualités.
Immédiatement le côté nature writing du livre fait appel à nos sens et nous happe : nature sauvage et indomptable qui est autant une alliée qu'une ennemie, un personnage à part entière qui rythme la vie de Cooper et de sa jeune fille.
L'intérêt du livre par rapport à ses prédécesseurs est d'offrir cette fois-ci le point de vue non pas de l'enfant mais du parent, de cet homme qui a été obligé de fuir la société pour une raison qu'on ne connaitra que vers le dénouement. Un homme qui veut absolument justifier la vie qu'il impose à sa fille, en espérant lui inculquer des valeurs humaines fortes et aussi tous les conseils pour être indépendante et s'en sortir seule si besoin.
Cette relation père-fille est incroyablement touchante même si elle sera mise à rude épreuve par l'intervention d'autres personnages : le voisin Scotland qui semble les surveiller constamment, une mystérieuse adolescente/jeune femme qui photographie les paysages et Marie qui fera battre de nouveau le cœur de Cooper.
En définitive, Le silence des repentis offre une intrigue émouvante dans un cadre spatial fascinant. Sans être original, c'est un titre efficace et prenant.
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