UNE SAISON POUR LES OMBRES
RJ Ellory
Traduit par Etienne Gomez
« Le froid arriva. Et puis le froid s'installa à jamais. »
Nord-est du Canada, 1972.
Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois,
la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines
d’acier. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a
rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi quand le corps
d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité
des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera
en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit
vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est
retrouvé.
Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière
lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son
jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour
sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre
qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper. L’aîné des Deveraux
comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est
de se répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup,
à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité.
R. J. Ellory est né en 1965 à Birmingham. Orphelin très jeune, il est élevé par sa
grand-mère qui meurt alors qu’il est adolescent. Il est envoyé en pensionnat et
c’est à cette période qu’il se découvre une véritable passion : la lecture. En
dehors des périodes scolaires, il est livré à lui-même et se livre à de petits
délits dont le braconnage, ce qui lui vaudra un séjour en prison. Cherchant une
façon de s’exprimer artistiquement, R.J. Ellory monte d’abord un groupe de
blues avant de se lancer dans la photographie.
Son goût pour la lecture l'amène également à s’intéresser à l’alphabétisation
et à faire du bénévolat dans ce domaine. Parallèlement et alors qu’il n’a que
22 ans, il commence à écrire. La vingtaine de romans qu’il écrit entre 1987 et
1993 ne trouvent, malgré ses tentatives acharnées, aucun éditeur des deux côtés
de l’Atlantique. Il devra attendre 2003 pour que Papillon
de nuit soit publié par Orion.
Le succès est quasiment immédiat. Il obtient le prix Nouvel Obs/BibliObs du
roman noir 2009 pour Seul le silence son premier roman publié en
France qui devient rapidement un best-seller. À travers toute son œuvre, Roger
Jon Ellory met en scène dans de sombres fresques une Amérique meurtrière et
rongée par la culpabilité, loin de l'Angleterre qui l'a vu naître.
Grybouille,
RJ Ellory nous offre une ballade dans le nord canadien à travers l’arrivée de la famille Deveraux qui est venue s’installer dans la ville minière de Jasperville. Une petite communauté qui va être endeuillée par des meurtres sauvages.
Pour Jack, l’un des enfants de la famille Deveraux qui des années plus tard va être rappelé suite à des événements vers cette ville qu’il avait fui, une seule solution « Il s’élança à contrecœur, sachant bien que le seul moyen de voir jamais le bout de cette histoire était de s’y jeter à corps perdu. »
En tant que lecteur j’ai fait un bond en 2008 avec énormément de plaisir, « Seul le silence » a été un grand moment de lecture, et « Une saison pour les ombres » a fait de même…
Un livre glaçant comme la météo à Jasperville….
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