Résumé : Entre une mère et sa fille, l’amour reste toujours fragile. Entre bienveillance et malentendus, envie d’être ensemble et désir d’émancipation, portraits croisés d’une mère célibataire et de sa fille unique. D’abord fusionnelle, leur relation se distend quand l’école puis l’ascension sociale de la fille viennent heurter les rêves plus modestes de la mère.
Chronique : Chaque année le nouveau roman d'Aurélie Valognes est ma bouffée d'air frais, de bienveillance et de douceur. Je le lis toujours entre deux polars pour m'apaiser un peu, c'est mon moment cocooning à moi.
Vous l'aurez compris j'attends toujours cette parution avec joie et impatience, malheureusement je dois l'avouer en toute honnêteté, cette année (exceptionnellement) le rendez-vous n'a pas eu lieu... J'avais pourtant hâte de lire ce roman mettant en avant des thèmes qui me touchent mais une fois n'est pas coutume, je suis passée à côté. Pourquoi ?
Tout d'abord je n'ai pas réussi à rentrer dans cette double narration interne offrant les points de vue alternés de Gabrielle (la mère) et Lili (la fille). Les paragraphes étaient trop courts, l'alternance trop rapide entre les deux de telle sorte que cela ne permettait pas vraiment d'approfondir l'histoire et les personnages. Le rythme était en accéléré comme une interview sur une heure, aussi les années s'enchaînaient et le tout ne prenait pas le temps de se poser.
Ensuite je n'ai pas été convaincue par ce lien mère-fille. Je n'ai pas ressenti l'amour entre ces deux femmes : d'un côté j'étais surprise par cette mère qui souhaitait parfois voir sa fille échouer, lui enviait certaines de ses facilités au lieu d'en être fière, de l'autre j'étais agacée par cette enfant qui prend sa mère de haut aussi jeune et ne voit pas toujours tous les sacrifices qu'elle a pu faire. Ce qui a été le plus perturbant en réalité c'était cet enchainement entre amour et dispute, d'une phrase la fille adore sa mère puis la déteste, d'une phrase elle la respecte puis finalement la critique.
Ce qui m'a manqué aussi c'est le côté pétillant que je trouve normalement toujours dans les livres d'Aurélie Valognes : je n'ai pas ressenti cette lumière, je n'ai pas eu le sourire ni eu l'occasion de rire. Il me manquait cette énergie qui fait le cœur de l'œuvre de cette romancière formidable.
En définitive, je suis sûre que L'Envol plaira, pour une fois (et une fois n'est pas coutume) je suis passée à côté de cette histoire mais je retrouverai avec joie Aurélie Valognes pour son prochain roman et je suis certaine que cette fois la magie opérera de nouveau.
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