Chronique : Il y a quelques temps un écrivain a prouvé qu'un recueil de nouvelles pouvait parfaitement rencontrer son public en France notamment grâce au soutien indéfectible des libraires, il avait ainsi signé un recueil remarquable dans une formidable maison d'édition. Comme beaucoup de lecteurs de ce recueil, j'attendais la confirmation de ce talent avec un roman et voilà : ce premier roman est arrivé et c'est tout simplement LE premier roman de cette rentrée.
À l'image de son titre sublime et de sa couverture magnifique (bravo à la maison d'édition pour ce travail passionné), Pour mourir le monde est un roman incroyable. Que vous soyez un adepte de la rentrée littéraire ou non, ce titre va vous ravir. Découvrir un grand auteur à ses débuts, c'est le bonheur d'ouvrir un coffre rempli de trésors, de vouloir le garder un peu pour soi avant de le partager avec le reste du monde. C'est un sentiment merveilleux qui se répercute à travers le temps lorsqu'on retrouve cet écrivain pour ses livres suivants. C'est la magie de la littérature, de ces découvertes qui marquent et qui perdurent.
Mais j'arrête ici mon envolée lyrique ! Concentrons-nous sur cette intrigue tout d'abord. Nous sommes au XVIIème siècle, l'Histoire est en marche, les enjeux politiques et maritimes sont intimement liés et tout se concentre sur la destinée des flottes et territoires portugais. Au milieu de ce tumulte, le lecteur va faire la connaissance de plusieurs personnages situés à des centaines voire des milliers de kilomètres les uns des autres. Ce n'est que très tardivement que ces personnages vont se rencontrer mais malgré la distance et le temps leurs vies sont intimement liées.
Pour moi ce roman est un hommage aux grands romans d'aventure, une ode à la liberté et au dépaysement. Encore à présent je suis fébrile à l'idée d'en parler, je n'arrive pas à me poser, à poser les mots car je suis vraiment impressionnée par la maitrise totale de ce premier roman. La plume de Yan Lespoux est à l'image de celle des grands classiques (je pense notamment à Alexandre Dumas), c'est une plume fluide et ensorcelante, marquante et envoutante.
Son histoire mêle grande Histoire et destins personnels de façon flamboyante et grandiose. On sent réellement l'Histoire en route, on a l'impression d'y être, on voudrait que cela continue encore longtemps. Si je devais faire ma difficile : j'aurais aimé une fin juste un peu plus développée pour conclure pleinement l'existence des personnages mais c'est aussi cette part de mystère qui fait le charme de ce titre. Saluons l'incroyable travail de documentation effectué sur ce titre qui permet au lecteur de ressortir grandi de sa lecture.
Au milieu des naufrages et des bains de sang, à travers l'océan et la terre, au sein de la vie et de la mort, le lecteur est plongé au cœur de la Littérature intemporelle et magistrale, celle qui deviendra Classique dans les années à venir. Je tire mon chapeau (enfin ma casquette en l'occurrence) à Yan Lespoux d'avoir su écrire un tel livre et aux éditions Agullo d'avoir su repérer le talent dès les premières nouvelles.
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