samedi 26 août 2023

Quelques déceptions de la rentrée littéraire 2023 #1


La rentrée littéraire propose tellement de nouveaux titres qu'il y a toujours des pépites mais aussi des déceptions. Voici trois romans que j'attendais avec impatience (car j'aime en général les titres de ces auteurs), néanmoins cette fois-ci  ils n'ont pas su m'enthousiasmer.

Plutôt que de faire une chronique exhaustive sur chacun (je n'aime pas forcément écrire des chroniques sur mes déceptions car "la critique est aisée mais l'art est difficile" mais comme disait Montaigne "je donne mon avis, non comme bon, mais comme mien"), je vous propose une chronique "trois en un". On ne peut pas tout aimer et lorsqu'un titre ne nous plait pas il faut savoir le dire mais surtout l'expliquer de façon argumentée (ce qui est amusant c'est qu'à plusieurs reprises j'ai donné envie à des lecteurs/lectrices de lire un titre que je n'avais pas aimé car les éléments qui me gênaient étaient pour eux des points qu'ils aimaient, bref en avant !).

 


Résumé
: " Ecrire, c'est voler." Amélie Nothomb

Chronique : La première déception est tout simplement le nouveau livre d'Amélie Nothomb. Avec chacun de ses romans j'ai toujours un avis très tranché : soit j'adore, soit je n'aime pas. En l'occurrence je suis passée à côté de Psychopompe.

L'auteure le présente comme une sorte de dernier tome du triptyque composé de Premier Sang et Soif (Le Père, le Fils et le Saint Esprit), j'ai adoré ces deux titres qui sont parmi les meilleurs d'Amélie Nothomb et je suis donc d'autant plus triste de ne pas avoir apprécié cette dernière partie.

L'auteure parle d'éléments très personnels mais j'aurais tout simplement aimé qu'elle les développe, qu'elle ose se livrer entièrement aux lecteurs, que l'ensemble soit plus émouvant alors qu'au final elle se focalise tellement sur sa fascination pour les oiseaux que cela devient lassant et linéaire.

Je continuerai toujours avec plaisir à retrouver la plume d'Amélie Nothomb chaque année, je sais qu'à chaque fois "ça passe ou ça casse", cela m'amuse presque de parier de quel côté va tomber la pièce, cela ne l'a pas fait en 2023, j'attendrai donc 2024 avec impatience.

 


 


Résumé : Édith se sait gravement malade. Elle a convaincu son mari et  leurs quatre enfants de l’accompagner à Bâle, en Suisse, où la  mort volontaire assistée est autorisée. Elle a choisi le jour et l’heure.  Le temps d’un dernier week-end, chacun va tenir son rôle, et tous  vont faire l’expérience de ce lien inextricable qui soude les  membres d’une famille. 

Chronique : Autre déception mais ici auprès d'une romancière dont j'aime en général tous les romans : Le jour et l'heure de Carole Fives fait partie de mes "flops" de la rentrée.

En effet j'aime beaucoup l'œuvre de Carole Fives qui est unique, sensible, sincère et toujours agréable à lire. Malheureusement ce nouveau titre n'a pas du tout su me plaire. J'ai vu à la fin de ce roman qu'il s'agissait d'une "commande" et non d'un titre écrit à l'initiative de l'auteure et je me demande si c'est cet élément important qui fait que j'ai eu l'impression de lire un texte très "scolaire".

Alors que ce livre aborde un sujet difficile et qui ne peut que susciter de vives émotions, je n'ai rien ressenti à cette lecture et j'ai même été désappointée par les personnages et la construction narrative.

Néanmoins rassurez-vous j'ai aimé tous les autres romans de Carole Fives que j'ai pu lire donc je sais qu'il s'agit juste d'une "exception" qui confirme la règle, ce titre n'était tout simplement pas fait pour moi.

 


 


Résumé : Il y avait là de petites villes avec leurs églises, quelques commerces, des champs, et au loin, la centrale. C’était un coin paisible entouré de montagnes et de forêts. Jusqu’à l’accident. Il a fallu évacuer, condamner la zone, fuir les radiations. Certains ont choisi de rester malgré tout. Trop de souvenirs les attachaient à ces lieux, ils n’auraient pas vraiment trouvé leur place ailleurs. Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred sont de ceux-là. Leur amitié leur permet de tenir bon, de se faire les témoins inutiles de ce désert humain à l’herbe grasse et à la terre empoisonnée. Rien ne devait les faire fléchir, les séparer. Il suffit pourtant d’une étincelle pour que renaisse la soif d’un avenir différent : un enfant bientôt sera parmi eux.

Chronique : Dernière déception de ce premier trio, le nouveau roman de Laurent Petitmangin.

J'avais adoré comme beaucoup d'entre vous Ce qu'il faut de nuit (si ce n'est pas déjà fait, lisez-le !) malheureusement je sors très "mitigée" concernant Les Terres animales. Ici la déception vient de deux éléments : l'intrigue et les personnages.

Nous sommes au cœur d'un livre avec une forte dimension "post-apocalyptique" mais je dois avouer que j'ai un peu de mal avec les romans qui s'inspirent de tout l'héritage littéraire de l'anticipation/de la science-fiction sans toutefois pleinement s'immerger dans ce genre littéraire, comme s'ils n'osaient pas se rattacher à ce genre ou plonger concrètement dans ce style et cette atmosphère. Dès lors cela donne une intrigue "tiède", les adeptes d'anticipation auront un peu l'impression de lire une version édulcorée et plate d'une de leurs précédentes lectures. Au-delà de l'intrigue trop lisse, j'ai aussi été déçue par les personnages qui étaient antipathiques à mes yeux.

En définitive, comme pour les deux titres précédents je vous recommande de lire les titres de cet auteur à l'exception de celui-ci.

 


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire