jeudi 17 août 2023

Veiller sur elle - Jean-Baptiste Andrea

Résumé : Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains.
Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne. Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ?

 

 

 

 

Chronique : Il y a quelques années, j'ai eu la chance de découvrir Jean-Baptiste Andrea avec son premier roman (Ma Reine) dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE. Cette lecture avait été une révélation marquante, j'avais alors comparé ce roman à un mélange inattendu et harmonieux entre l'atmosphère d'un roman de Marcel Pagnol et l'émotion d'un film dans la lignée de Forrest Gump. Fait assez rare pour le souligner, chaque roman de cet écrivain est meilleur que le précédent. Vous l'aurez compris Veiller sur elle fait partie de mes "pépites" de la rentrée.

Pour le moment au sein de mes lectures de cette rentrée littéraire 2023, j'ai retenu quatre titres "coups de cœur" en littérature française (deux confirmations et deux premiers romans), voici le premier (dans l'ordre de parution). En toute sincérité si ce titre ne remporte pas au moins un prix littéraire, je serai vraiment surprise (et déprimée) car il représente tout ce que j'attends d'un grand roman.

Jean-Baptiste Andrea c'est avant tout une plume qui nous emporte dès les premières lignes. On sent tout de suite qu'on va plonger dans une aventure romanesque flamboyante, qu'on va oublier notre quotidien, qu'on va vivre au rythme des battements de cœur des personnages et qu'ils deviendront même de précieux amis.

En 1986 un homme en fin de vie se lance dans la rétrospective de son existence, s'enfonce dans ses souvenirs. Il s'agit de Mimo, homme né dans le dénuement, qui vivra de nombreuses injustices et qui va transcender son destin en devenant un artiste renommé. Au-delà de son amour de la sculpture, Mimo aime aussi profondément une personne : Viola.

Si j'ai adoré Mimo qui est un narrateur des plus passionnants, un personnage des plus attachants, je suis tombée amoureuse de Viola. Cette jeune fille, adolescente puis femme fait partie de ces protagonistes qui possèdent un tel aura qu'on ne peut que les admirer. Sa culture, sa passion, sa pensée forment une femme qui porte quasiment le livre à elle toute seule. J'aurais même aimé pouvoir avoir son point de vue à certains moments tellement elle était ensorcelante.

Au-delà de ces personnages marquants, Jean-Baptiste Andrea signe une épopée humaine addictive et exaltante dans un cadre spatio-temporel frappant. Lu d'une traite jusqu'à trois heures du matin, ce livre est une aventure littéraire et universelle avec un souffle narratif rare.

Je croise les doigts pour que ce livre remporte le succès et (au minimum) un prix littéraire, en attendant je ne peux que vous recommander chaleureusement ce titre qui fait partie de mes coups de cœur de la rentrée mais aussi de l'année.

 


 

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