Lu en : V.F. (Albin Michel)
Titre original : Cataract City (Traduction : Jean-Luc Piningre)
Résumé : Avec la puissance et la sensibilité révélées par Un goût de rouille et d’os,
adapté au cinéma par Jacques Audiard, Craig Davidson explore dans ce
roman vertigineux le conflit intérieur de deux hommes liés par un secret
d’enfance.Duncan Diggs et Owen Stuckey ont grandi à Niagara
Falls, surnommée par ses habitants Cataract City, petite ville ouvrière à
la frontière du Canada et des États-Unis. Ils se sont promis de quitter
ce lieu sans avenir où l’on n’a d’autre choix que de travailler à
l’usine ou de vivoter de trafics et de paris.Mais Owen et Duncan
ne sont pas égaux devant le destin. Tandis que le premier, obligé de
renoncer à une brillante carrière de basketteur, s’engage dans la
police, le second collectionne les mauvaises fréquentations. Un temps
inséparables, sont-ils prêts à sacrifier le lien qui les a unis, pour le
meilleur et pour le pire ?
Je remercie sincèrement les éditions Albin Michel ainsi que Madame Prévot pour la découverte de cet auteur et ma plongée dans cette ville des plus singulières
French Touch : A perfect book for fans of the genre, readers who can savor the words and moods. A city without ambition where such light shines: the hope of our two heroes
Chronique : Cataract City était l'un des livres que j'attendais le
plus pour cette rentrée littéraire étrangère, un très bon livre pour les passionnés de littérature américaine,
qui saura convaincre certains pour sa
prose et son sens de l'intime mais qui prend le risque par sa volonté à
décrire la monotonie de deux vies de créer un sentiment d'impatience chez les
lecteurs amoureux d'action et de rebondissements.
Ainsi Cataract City a été pour moi une belle découverte. D'une part au travers de l'écriture qui est extrêmement
importante dans ce type de roman car c'est au travers de cet art des mots que
tout va se jouer. Retranscrire la vie, le quotidien ambiant de la plupart
des américains paraît exotique pour nous, il nous intrigue. Très peu d'auteurs
français font ce choix a contrario des américains : c'est devenu un genre
littéraire à part entière où l'exigence
de qualité est rude. L'écriture est
ainsi impeccable par la magnificence des descriptions, par l'entrée dans les
pensées des protagonistes, par les dialogues qui sonnent vrais.
A côté nous avons deux héros ou anti-héros plus exactement des ratés
aussi pourrait-on dire : des jeunes hommes qui voulaient absolument s'enfuir
mais le destin joue contre eux. Un canevas déjà vu mais qu'on aime toujours
autant. Je n'ai eu aucune préférence
pour Owen ou Duncan, l'un me touchait par sa volonté de réussir, l'autre par
celle de s'enfuir : deux moyens différents pour quitter un monde restreint,
étouffant sans grande joie, une vie dure, simple, banale : sans espoir.
Alors ce qui m'a empêché d'avoir
un coup de cœur, c'est un fait. Vous connaissez un peu mes goûts maintenant :
j'adore les romans américains contemporains d'autant plus lorsqu'ils racontent
soit une grande épopée soit la vie d'une petite ville sans ambition. Malgré tout étant une lectrice
"impatiente" j'aime dévorer mes romans et celui-ci ne se lit pas
d'une traite : il faut le savourer oui, mais il faut le digérer aussi.
C'est un roman pour ceux qui aiment prendre leur temps alors que je suis une
boulimique des livres. Le nombre de
pages n'a rien à voir, c'est dans l'intention de l'auteur à vouloir ou non
faire dériver son lecteur sur une rivière ou le faire stagner, se reposer sur
un lac. Mais je sais que ce point donnera envie à d'autres de le lire rien que
pour cette comparaison et j'en suis heureuse.
En définitive, un très bon roman, un livre parfait pour les amoureux du
genre, pour les lecteurs qui savourent les mots et les ambiances, une ville sans ambition où seul brille : l'espoir de nos deux héros.
Je vous donne à présent rendez-vous prochainement pour une nouvelle chronique Albin Michel : mon coup de cœur absolu, indétrônable pour le moment...Le Fils de Phillip Meyer !
Je ne suis pas une passionnée de la littérature américaine mais ce livre attise ma curiosité. J'aime assez les anti-héros. :3
RépondreSupprimerBon bas ok : littérature américaine -> dans ma liste des prochaines courses ! haha :p
RépondreSupprimerJe m'intéresse de plus en plus à la litté américaine, du coup je dois dire que je n'ai pas manqué de lire ta chronique en détail. Ça a l'air sympathique, même si pas forcément ultra remarquable avec tout ce qu'il y a à lire à côté. Je vais essayer de noter le titre dans un coin ^^
RépondreSupprimerCe n'est pas un livre qui m'attire malgré ta chronique.
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL... Mais tu me fais douter... Vu que j'ai aussi "le fils", et qu'il a été un grand coup de cœur pour toi, ce sera ma prochaine lecture ^_^
RépondreSupprimerSans ta chronique, je pense bien que je n'aurais pas été interpellée par ce roman ! :) J'aime beaucoup tes articles sur la rentrée littéraire !
RépondreSupprimerCe livre m'intrigue de part son résumé mais aussi de ton très belle avis !
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