vendredi 5 septembre 2014

Cataract City - Craig Davidson

Lu en : V.F. (Albin Michel)
Titre original : Cataract City (Traduction : Jean-Luc Piningre)

Résumé : Avec la puissance et la sensibilité révélées par Un goût de rouille et d’os, adapté au cinéma par Jacques Audiard, Craig Davidson explore dans ce roman vertigineux le conflit intérieur de deux hommes liés par un secret d’enfance.Duncan Diggs et Owen Stuckey ont grandi à Niagara Falls, surnommée par ses habitants Cataract City, petite ville ouvrière à la frontière du Canada et des États-Unis. Ils se sont promis de quitter ce lieu sans avenir où l’on n’a d’autre choix que de travailler à l’usine ou de vivoter de trafics et de paris.Mais Owen et Duncan ne sont pas égaux devant le destin. Tandis que le premier, obligé de renoncer à une brillante carrière de basketteur, s’engage dans la police, le second collectionne les mauvaises fréquentations. Un temps inséparables, sont-ils prêts à sacrifier le lien qui les a unis, pour le meilleur et pour le pire ?


Je remercie sincèrement les éditions Albin Michel ainsi que Madame Prévot pour la découverte de cet auteur et ma plongée dans cette ville des plus singulières


French Touch : A perfect book for fans of the genre, readers who can savor the words and moods. A city without ambition where such light shines: the hope of our two heroes


Chronique : Cataract City était l'un des livres que j'attendais le plus pour cette rentrée littéraire étrangère, un très bon livre pour les passionnés de littérature américaine, qui saura convaincre certains pour sa prose et son sens de l'intime mais qui prend le risque par sa volonté à décrire la monotonie de deux vies de créer un sentiment d'impatience chez les lecteurs amoureux d'action et de rebondissements.

Ainsi Cataract City a été pour moi une belle découverte. D'une part au travers de l'écriture qui est extrêmement importante dans ce type de roman car c'est au travers de cet art des mots que tout va se jouer. Retranscrire la vie, le quotidien ambiant de la plupart des américains paraît exotique pour nous, il nous intrigue. Très peu d'auteurs français font ce choix a contrario des américains : c'est devenu un genre littéraire à part entière où l'exigence de qualité est rude. L'écriture est ainsi impeccable par la magnificence des descriptions, par l'entrée dans les pensées des protagonistes, par les dialogues qui sonnent vrais.

A côté nous avons deux héros ou anti-héros plus exactement des ratés aussi pourrait-on dire : des jeunes hommes qui voulaient absolument s'enfuir mais le destin joue contre eux. Un canevas déjà vu mais qu'on aime toujours autant. Je n'ai eu aucune préférence pour Owen ou Duncan, l'un me touchait par sa volonté de réussir, l'autre par celle de s'enfuir : deux moyens différents pour quitter un monde restreint, étouffant sans grande joie, une vie dure, simple, banale : sans espoir.

Alors ce qui m'a empêché d'avoir un coup de cœur, c'est un fait. Vous connaissez un peu mes goûts maintenant : j'adore les romans américains contemporains d'autant plus lorsqu'ils racontent soit une grande épopée soit la vie d'une petite ville sans ambition. Malgré tout étant une lectrice "impatiente" j'aime dévorer mes romans et celui-ci ne se lit pas d'une traite : il faut le savourer oui, mais il faut le digérer aussi. C'est un roman pour ceux qui aiment prendre leur temps alors que je suis une boulimique des livres. Le nombre de pages n'a rien à voir, c'est dans l'intention de l'auteur à vouloir ou non faire dériver son lecteur sur une rivière ou le faire stagner, se reposer sur un lac. Mais je sais que ce point donnera envie à d'autres de le lire rien que pour cette comparaison et j'en suis heureuse. 

En définitive, un très bon roman, un livre parfait pour les amoureux du genre, pour les lecteurs qui savourent les mots et les ambiances, une ville sans ambition où seul brille : l'espoir de nos deux héros.


Je vous donne à présent rendez-vous prochainement pour une nouvelle chronique Albin Michel  : mon coup de cœur absolu, indétrônable pour le moment...Le Fils de Phillip Meyer !


7 commentaires:

  1. Je ne suis pas une passionnée de la littérature américaine mais ce livre attise ma curiosité. J'aime assez les anti-héros. :3

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  2. Bon bas ok : littérature américaine -> dans ma liste des prochaines courses ! haha :p

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  3. Je m'intéresse de plus en plus à la litté américaine, du coup je dois dire que je n'ai pas manqué de lire ta chronique en détail. Ça a l'air sympathique, même si pas forcément ultra remarquable avec tout ce qu'il y a à lire à côté. Je vais essayer de noter le titre dans un coin ^^

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  4. Ce n'est pas un livre qui m'attire malgré ta chronique.

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  5. Il est dans ma PAL... Mais tu me fais douter... Vu que j'ai aussi "le fils", et qu'il a été un grand coup de cœur pour toi, ce sera ma prochaine lecture ^_^

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  6. Sans ta chronique, je pense bien que je n'aurais pas été interpellée par ce roman ! :) J'aime beaucoup tes articles sur la rentrée littéraire !

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  7. Ce livre m'intrigue de part son résumé mais aussi de ton très belle avis !

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