Un grand merci à Albin Michel et à Monsieur Cantat pour la lecture de cette très belle autobiographie sur un homme hors du commun
L’auteur :
Paul-Marie
Veyne, né le 13 juin 1930 à Aix-en-Provence, est un historien français,
spécialiste de la Rome antique. Ancien élève de l'École normale supérieure,
membre de l'École française de Rome, il
est professeur
honoraire du Collège de France.
Résumé du livre :
Souvenirs d’une traversée du siècle,
promenade dans l’Antiquité, réflexions profondes et anecdotes savoureuses,
souvent émouvantes, récits d’expériences personnelles parfois douloureuses
émaillent ce beau livre qui est comme l’aboutissement d’une vie hors norme.
Paul Veyne, le grand historien de Rome qui a bousculé tant d’idées reçues, s’y
montre tour à tour facétieux, grave, indifférent à l’opinion d’autrui. Avide de
culture et de poésie, détaché du monde académique, il préfère à la société des
hommes la contemplation des nuages.
Paul Veyne, pour
« Et dans l'éternité, je ne m'ennuierai pas », fait partie de la première
sélection pour le prix Renaudot Essais et figure dans
la sélection JDD/France Inter. (Albin Michel)
Les gribouillis de
Grybouille :
Dès les premières pages j’ai pressenti que j’allais
« déborder » du livre, et par conséquent j’allais piocher à
certains moments dans une vaste base de données qui n’était malheureusement pas
mienne.
Il y a certains livres comme celui-ci qui vous ouvrent des portes et
aventureux comme nous sommes, nous lecteurs, nous les poussons, les
franchissons et… donc ordi allumé, page « Gogolle » à l’écran pour
lancer des recherches, je suis prêt à tout, en avant !
« Et dans l’éternité, je ne
m’ennuierai pas », en sous titre j’accolerais « La vie est une grande école pour qui sait
garder les yeux et les oreilles grands ouverts », je vous présente M
Paul Veyne.
La majorité d’entre nous souhaiterait avoir un grand-père qui nous
lègue ce spécimen d’écrit pour nous aider à nous construire et pour qu’à notre
tour nous puissions transmettre.
Le style est à la hauteur de ce que je m’imagine être un membre
honoraire du Collège de France ayant suivi un cursus parmi les plus érudits de
sa discipline, mais en gardant la volonté de parler à tous.
Facile à lire, bourrer de repères littéraires mais aussi de lieux,
merci « Gogolle », chaque chapitre peut être l’amorce d’un livre. Il
s’agit d’un réservoir de savoirs, une invitation à s’ouvrir à la culture. Mais nous
y découvrons aussi des moments plus intimes, ses rencontres, sa famille et ses
réflexions.
C’est surement vrai, comme l’annonce la première page « tout ce que je raconterai sera exacte »,
levez la main droite dite….mais « On
ne nous dit pas tout… », pudeur de bon aloi, retenue, tout le monde à son jardin secret. Il
n’empêche que nous prendrons ce que l’on nous donne, « c’est déjà cela de pris ».
L’auteur a côtoyé des hommes
d’exception, à une époque où de grandes transformations sociétales se sont
opérées, tout en profitant de l’élan des 30 glorieuses. Un terreau riche pour
qui sait s’y lancer et Paul Veyne a su, a pu, y tracer son chemin. De l’école
de Cavaillon au collège de France,
l’ascenseur social Républicain a joué son rôle.
Le livre commence alors qu’il est enfant, deuxième guerre mondiale, un
âge où l’on baigne dans les idées de ses parents, une motivation de plus pour
devenir instruit et avoir ses propres opinions.
« Ouvrir un livre c’est
tomber dans un autre monde », son sort est scellé il deviendra
professeur de lettres antiques.
Une phrase qui est d’actualité pour expliquer l’arrivée au pouvoir du
nazisme : « L’égoïsme de
classe a fait triompher la peste brune… ».
Au sujet de la religion : « Se considérer comme croyant, faisait
partie des convenances ».
D’origine modeste, immigration italienne pour une part, il a cette
phrase pour son ascension sociale : « Le drame d’être un parvenu dure jusqu’à la mort », terrible
cet hermétisme des hautes couches sociales.
A 19 ans, il arrive à Paris, lycée « Henri IV » Prépa École
Normale. Son amour vit également à Paris mais étudie en médecine, Simone. Il
sera marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide.
Il réussit le concours pour rentrer à l’École Normale. A ce sujet, pour
les nombreuses personnes qui n’y ont jamais mis les pieds, nous trouvons moult
explications plus intéressantes les unes que les autres.
Il prend sa carte au Parti Communiste sans profonde conviction et fait
parti d’un groupe qualifié de joyeux et d’excentrique. Plus tard, il déchirera cette carte lors de
l’arrivée des chars soviétiques en Hongrie.
Sorti de Normal, il a une première affectation à l’école française de
Rome, son souhait de devenir archéologue professionnel prend forme mais un
problème d’orientation lors d’une fouille à proximité d’un mur va refroidir ses
ardeurs…
Pour vous laisser le plaisir de la découverte je vous abandonne
là ! Vous traverserez encore beaucoup d’aventures, de rencontres en
compagnie de Paul Veyne avant de finir ce beau livre (Guerre d’Algérie, mai 68,
les amitiés, les maitres à penser …).
Allez un dernier pour la route, mais avec modération alors. J’ai rien
entendu… Ouuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
Bien, page 108 vous découvrirez
la genèse du titre du livre, l’auteur veut croire à l’immortalité de l’âme mais
à peine mort dit-il : « je découvrirai que
ce.............................................................».
Allez, il faut le lire maintenant.
Grybouillement votre,
Encore merci pour vos commentaires, ils sont pour moi très
précieux !
Je ne suis pas sûr d'aller vers ce livre (malgré une licence d'Histoire, je ne suis pas fan de la Rome antique^^). Mais je dois quand même avouer que j'aime beaucoup le titre. Rien qu'avec ça, je suis sûr de ne pas l'oublier. C'est pas si mal au fond !^^
RépondreSupprimerJe veux le lire celui-ci, je l'ai vu à la grande librairie et l'avis de Grybouille me convainc définitivement !
RépondreSupprimerJ'aime les livres autobiographiques, mais celui-ci ne me tente pas!
RépondreSupprimerJe ne pense pas lire ce livre, malgré une belle chronique de Grybouille.
RépondreSupprimerCe livre doit être vraiment très intéressant, tu donnes vraiment envie et je le note. Je trouve que les gens manquent d'attraction pour ces autobiographies qui apportent beaucoup plus qu'un Trierwieler (même si ce n'est pas non plus à jeter). On peut autant s'évader avec un historien qu'un people et tu le montres très bien Grybouille : merci !
RépondreSupprimerCe n'est malheureusement pas un livre qui me tente.
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