Merci aux éditions JC Lattès ainsi qu'à Madame Rouverand pour cette excellente lecture !
Se lever à nouveau de bonne heure
de Joshua Ferris
Traduit de
l’anglais par Dominique Defert
Paul O’Rourke est
un dentiste hors-pair, un New-Yorkais qui entretient avec sa ville des rapports
ambigus, un athée convaincu, un supporter désenchanté des Red Sox, et grand
amateur de mokaccino. Et pourtant il est hors du monde moderne. Son métier,
certes, occupe ses journées, mais ses nuits ne sont qu’une succession de
regrets ; il ressasse les erreurs qu’il a commises avec Connie, son ex-petite
amie (qui est également l’une de ses employées) et, tour à tour, vitupère ou
s’émerveille devant l’optimisme du reste de l’humanité.
Ainsi va sa vie, jusqu’à ce que quelqu’un se fasse passer pour lui sur le web. Impuissant, Paul O’Rourke voit, avec horreur, paraître en son nom un site internet, une page Facebook et un compte Twitter, qui semblent vouloir faire l’apologie d’une religion ancienne tombée dans l’oubli. Mais cette imposture on line, bientôt, ne se contente plus d’être une simple et odieuse atteinte sa vie privée. C’est son âme même qui se retrouve en danger, car son double numérique est peut-être bien meilleur que sa version de chair et de sang. Ce nouveau roman de Joshua Ferris, vertigineux d’inventions, emprunt d’un humour caustique, s’attaque aux trois fondamentaux de notre existence moderne : le sens de la vie, l’inéluctabilité de la mort, et la nécessité d’avoir une bonne hygiène dentaire.
Ainsi va sa vie, jusqu’à ce que quelqu’un se fasse passer pour lui sur le web. Impuissant, Paul O’Rourke voit, avec horreur, paraître en son nom un site internet, une page Facebook et un compte Twitter, qui semblent vouloir faire l’apologie d’une religion ancienne tombée dans l’oubli. Mais cette imposture on line, bientôt, ne se contente plus d’être une simple et odieuse atteinte sa vie privée. C’est son âme même qui se retrouve en danger, car son double numérique est peut-être bien meilleur que sa version de chair et de sang. Ce nouveau roman de Joshua Ferris, vertigineux d’inventions, emprunt d’un humour caustique, s’attaque aux trois fondamentaux de notre existence moderne : le sens de la vie, l’inéluctabilité de la mort, et la nécessité d’avoir une bonne hygiène dentaire.
Joshua Ferris est l’auteur de deux précédents
romans : Open Space et Le Pied Mécanique. Ses nouvelles ont été
publiées par le New Yorker, Granta, Tin House et The Best American
Short Stories. Le New Yorker l’a placé dans sa liste des meilleurs
jeunes auteurs en 2010. Il vit à NewYork.
(Source J.C Lattès)
Grybouille :
En construisant le bandeau de ma chronique, je
recherche une photo de l’auteur et…Badaboum, Boumdaba… Vous avez vu la photo de
Joshua Ferris ?
Lorsque l’on dit que « le talent n’attend pas le nombre des années.»
Bon voilà le p’tit duc déprime, le temps passe
tellement vite ! Minute dépressive, un lexo, une tisane, un suppo et au
lit…
Mais c’est mal me connaitre cela me fait redoubler
d’efforts, alors à partir d’aujourd’hui je rajoute une analyse de la couverture
des livres que je lirai. Et paf !
Pourquoi ? Mais c’est la première chose que
nous voyons dans les rayons de notre
librairie préférée et sur la toile idem, lorsque nous sommes en mode
« recherche » à l’affut de la perle qui va donner un sens à nos
lectures.
Est-ce déjà la 1ère page du roman ?
Seulement la découverte ? Une habile accroche ? Presque un résumé ou
simplement le coté « packaging » du « marketing » ?
J’ai la
faiblesse de penser que c’est déjà la lumière qui doit éclairer les pages
intérieures qui sont encore cachées à notre vue en ces premiers instants de
découverte.
Après cela le p’tit duc est classé dans la famille
des hallucinés… La suite vous dira pourquoi.
Donc la
couverture de « Se lever à nouveau de
bonne heure »,
Le sommet des
buildings qui émergent d’un brouillard cotonneux, une parabole pour signifier
que nous errons tous à un moment ou un autre avec plus ou moins de bonheur dans
nos questionnements, à la recherche de notre « moi » avant de nous
extraire de nos angoisses de citadins stressés, névrosés, pour enfin vivre
pleinement cette vie qui nous est donnée, accordée ?
Un livre dans les vapeurs… de Protoxyde
d’Azote !
Le titre déjà, « Se lever à nouveau de bonne heure », fermez les yeux,
répétez le, écoutez le ce titre… « Se lever à nouveau de bonheur ». A y est, vous y êtes, la
recherche du bonheur, de l’équilibre, du « soi », être bien pour
apporter aux autres son meilleur…
Croyez-moi les
écrits de ce roman m’ont emmené très loin. Certains écrivains sont vraiment là
pour, tout en nous distrayant nous faire
réfléchir et Joshua
Ferris en fait partie.
Le livre ? Un personnage en
pleine quête.
La disparition d’un
père trop vite parti pendant son
enfance, le rend sensible aux familles nombreuses et unies. Le manque de
spiritualité le place en mode recherche, doute, existe-t-il un Dieu ? Ses
rencontres amoureuses, qu’il qualifie de période où il est « exclavaginé », son âme sœur va-t-il
la rencontrer ? Pourquoi ne regarde-t-il jamais la 6ème manche
des matchs de Baseball ? Et enfin pourquoi ses patients ne se servent-ils
pas du fil dentaire ?
L’histoire de Paul
O’Rourke,
dentiste reconnu, un cabinet dentaire qui ne désemplit pas, notre personnage ne
manque de rien « matériellement parlant », mais « Tout avoir ce n’est rien. D’accord tout
avoir, c’est déjà quelque chose, mais ne sera jamais tout. »
Sa vie ?
Soigner des dents / Un mokaccino / Une pizza / Le Baseball / La VOD / Le golf /
Dieu / La Bible / Les visites dans New-York / Le sexe / Les poètes / Les
églises... il était revenu de TOUT…
Son équipe au
travail :
« C’est l’assurance de n’être jamais
seul »
Abby, assistante
dentaire, imperturbable derrière son masque, des yeux
Connie, secrétaire, un
passage par la case relations amoureuses, de confession Juive
Betsy, hygiéniste
dentaire, une foi inébranlable en Dieu « Elle vivait un ménage à trois avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit… »
Et son « Ego-Machine »,
Qu’est-ce qu’une égo-machine ? Tic-Tac… Vous donnez votre langue au p’tit
duc ? Non ? Tant pis, il faudra lire le livre !
Et puis un jour sur
Internet, un site Web, son cabinet dentaire… Quelqu’un a créé sans son
autorisation un compte. QUI ? Sur sa Bio un passage de la Bible ? Lui
qui est athée… On le dépossède de sa personnalité !
Un dialogue
s’installe via la toile entre Paul et celui ou celle qui a usurpé son identité…
Les rencontres vont
s’enchainer, les situations vont se compliquer à loisir « … Je suis coincé là-dedans, soupirai-je en
contemplant ma page Facebook. Ma vie, maintenant, elle est là… Je ne maitrise
plus rien… Je suis pris en otage… Ils m’ont volé ma vie ! »
C’est un livre qui a parlé au p’tit duc, une écriture
soignée, un sens de l’humour jouissif, des références solides, une volonté de
tous les instants de respecter ses lecteurs, Joshua Ferris fait parti des
futures grandes références dans ce type de roman. En l’achetant vous
investissez…
Deux, trois
« petites phrases », ou plus :
« Etre ignoré de Dieu à la toute fin, ce doit
être terrifiant. Mais l’être durant sa vie… C’est çà l’enfer »
« Le bouddhisme, Ils ont de bonnes réponses
aux mauvaises questions »
L’avocate qui doit
le défendre, en parlant du site « Il
est plutôt bien fait, c’est déjà çà ! »
« Etre raide LOVE, c’est penser avoir trouvé
tout ce qui manquait jusqu’ici à sa vie… c’est la fièvre… l’obsession, la
folie… c’est l’appel du vagin… esclavaginé. » Paul
En parlant de ses
patients : « On me réclamait
des sourires… même celui bovin et cagneux de Tom Cruise… à l’autre bout de
l’échelle ceux dépourvus d’assurance maladie… whisky et aspirine. »
Pour le
Grybouille : « Le Baseball,
c’est la métamorphose miraculeuse de l’ennui en tension indescriptible »
Bon FIN, je chausse
mes « jogs » et direction la route là où elle me conduira, une façon
d’éliminer les vapeurs de protoxyde d’azote…
@bientôt mes sœurs
et mes frères de lecture,
« N’oubliez
pas de rêver, c’est la moitié de nos vies et on ne paye pas encore d’impôts
dessus, profitez...»
Je note ! :)
RépondreSupprimerQuel billet tentateur... Il est noté et souligné en gras!
RépondreSupprimerEt bravo! J'adore ton idée de parler de la couverture et du titre.
Et hop, un de plus dans la wish ;)
RépondreSupprimerGénial que ce soit un coup de coeur, je voulais le lire !
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL... Et du coup, j'ai vraiment envie!
RépondreSupprimerTout pour me plaire celui-là !
RépondreSupprimerAlors si en plus c'est un investissement !
RépondreSupprimertentant, tentant, il vient tout juste de sortir, quelle rapidité!
RépondreSupprimerJ'adore ce billet ! Il est top. Tu m'as convaincue !
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas mais il a l'air vraiment intéressant :)
RépondreSupprimerChronique géniale! Je ne peux que partager cet avis! Avec un bémol, un début un peu longuet... Beaucoup d'introspection et d'humour!
RépondreSupprimerEt encore un dans le cadis ! Il me faut encore deux titres et j'aurai fait ma rentrée :-)
RépondreSupprimerQuand notre p'tit Duc national se lance dans l'analyse, ça envoie du lourd 0_0 Bon, je ne vais pas enfiler mes « jogs » pour prendre la route, mais plutôt pour partir en expédition spéciale et urgente à la librairie du coin... Merci Grybouille ;)
RépondreSupprimerNooooon, je ne veux pas me lever de bonne heuuure !
RépondreSupprimerMais à part ça, très intéressant évidemment ^^ !
Et bien, ça pue l'ajout à plein nez, ça ! La Belette ne remercie pas le P'tit Duc !! Tu seras n des artisans de mes nuits blanches ou de mon ensevelissement sous une PAL énorme !! :D
RépondreSupprimerIntéressant :)
RépondreSupprimerNon mais ça va pas de me tenter, comme ça?
RépondreSupprimer