Le mois Ellory est presque fini mais pas tout à fait... Avant le bilan du challenge (merci aux nombreux participants), voici l'interview des traducteurs d'Ellory, des traducteurs incroyables à l'image de leurs traductions !
Fabrice Pointeau
Au-delà des traductions des romans d'Ellory, Fabrice Pointeau a extrêmement bien traduit bon nombre de romans que je vous conseille et notamment : la trilogie d'Hilary Mantel (Le Conseiller) dont j'attends avec impatience le prochain et dernier tome chez Sonatine !
Traducteur de [pour les romans d'Ellory]: Seul le silence, Vendetta, Les Anges de New York, Mauvaise Étoile, Les Neuf Cercles et Papillon de nuit
Léa Touch Book : Comment abordez-vous vos traductions et plus particulièrement les traductions des romans d'Ellory ? (Votre méthode de travail)
Fabrice Pointeau : Une lecture attentive, quelques recherches si nécessaire, et c’est parti. J’évite de me poser trop de questions, sinon la tâche peut parfois devenir intimidante. Le cas Ellory est un peu particulier puisque j’ai traduit six de ses romans. Je commence à bien le connaître, il ne m’intimide plus vraiment...
LTB : Quel est votre roman préféré d'Ellory et pourquoi ?
F.P. : Les deux premiers traduits en France (Seul el silence et Vendetta). À cause de la nouveauté, j’imagine.
LTB : Y a t-il eu un roman de cet auteur plus difficile à traduire qu'un autre, si oui pourquoi ?
F.P. : Le premier. Parce que, justement, c’était le premier !
LTB : Êtes-vous en contact avec l'auteur durant votre traduction ? Avez-vous déjà rencontré Ellory ?
F.P. : Oui, je lui pose des questions au besoin. Il répond toujours extrêmement vite. Et oui, je l’ai rencontré à plusieurs reprises. Un type vraiment gentil.
LTB : Pouvez-vous nous raconter votre première expérience en tant que traducteur ? Pourquoi avoir choisi ce métier ?
F.P. : Mon premier « vrai » roman, je l’ai traduit alors que j’avais un boulot à plein temps. Je faisais ça le soir. C’était un peu compliqué. Pourquoi la traduction ? Par goût des livres et de la langue anglaise. Et comme j’allais à la fac d’anglais sans idée précise de ce que j’allais faire, la traduction m’a semblé une bonne combinaison.
LTB : Qui choisit les traductions des titres pour les romans d'Ellory et pourquoi s'éloigner des titres d'origine ?
F.P. : Ça, c'est décidé chez Sonatine. Les titres sont autant une surprise pour moi.
LTB : Une phrase pour donner envie à des lecteurs de découvrir Ellory ?
F.P. : Je crains de ne pas être très doué pour les slogans…
Clément Baude
Clément Baude est lui aussi un traducteur talentueux, je vous conseille d'ailleurs de découvrir ses dernières traductions, celles de Intérieur Nuit [Gallimard] et &Fils [Actes Sud], deux grands romans américains de cette rentrée !
Traducteur de [pour les romans d'Ellory] : Les Anonymes et Les Assassins
Léa Touch Book : Comment abordez-vous vos traductions et plus particulièrement les traductions des romans d'Ellory ? (Votre méthode de travail)
Clément Baude : Très simplement. Une première lecture du texte, un premier jet, puis deux relectures, une sur ordinateur et l'autre sur papier. Je procède de la même manière pour tous les livres que je traduis.
LTB : Vous avez traduit Les Assassins et Les Anonymes, une préférence entre les deux ?
C.B. : Peut-être une petite préférence pour Les Anonymes.
LTB : Y a t-il eu un roman de cet auteur plus difficile à traduire qu'un autre, si oui pourquoi ? Avez-vous lu les autres romans de l'auteur ?
C.B. : Je n'en ai traduit que deux, donc il m'est difficile de répondre. Mais il me semble que Les Assassins a été un peu plus ardu, sans doute à cause de l'aspect plus "psychologique", ou abstrait, de l'intrigue. Encore une fois, ce n'est peut-être qu'une impression...
LTB : Êtes-vous en contact avec l'auteur durant votre traduction ? Avez-vous déjà rencontré Ellory ?
C.B. : Non, je ne l'ai jamais rencontré et je n'ai jamais eu de contact avec lui. Même si c'est sans doute un tort, je dois reconnaître que ça me convient. Je suis souvent intimidé par les auteurs, et les rares contacts que j'ai pu avoir avec eux n'ont pas toujours été très simples.
LTB : Pouvez-vous nous raconter votre première expérience en tant que traducteur ? Pourquoi avoir choisi ce métier ?
C.B. : J'ai toujours aimé cette gymnastique intellectuelle-là, le défi qui consiste à essayer de donner le meilleur texte français possible. Pourtant, j'ai mis du temps à me dire que la traduction serait vraiment mon métier. Mes premières traductions publiées datent de 2005, mais je m'étais déjà un peu frotté à l'exercice en faisant des choses plus atypiques, par exemple une thèse d'ethnologie que j'ai traduite de italien. Comme quoi...
Merci à Fabrice Pointeau et à Clément Baude pour leur travail magistral !
Ce métier c'est mon rêve, du coup voir un peu les coulisses ça donne encore plus envie! :)
RépondreSupprimerSuper intéressant, je ne sais pas encore ce que je veux faire exactement comme métier mais la traduction fait partie de mes intérêts. Des interviews comme ça permettent de se faire une idée plus précise de la profession, c'est super ! :)
RépondreSupprimerMerci pour cet interview super intéressant !!!
RépondreSupprimerUn métier génial que traducteur!!!!Et merci à eux de nous livrer ses textes! Pour a part je suis très admirative!!!!;)
RépondreSupprimerC'est un métier que j'admire, traduire tout en sachant retranscrire la pensée de l'auteur, certaines nuances dont on n'a pas toujours l'équivalent en français.. Bravo pour ce travail !
RépondreSupprimerAH que j'aime ça ! J'ai une immense respect pour le boulot des traducteurs, immense. Encore davantage quand ce sont des traducteurs pareils, qui font un boulot formidable pour mettre en lumière les mots d'Ellory, et ça ne doit pas être simple
RépondreSupprimerTrès intéressant , l'envers du décor et de constater que Mr Ellory est aussi abordable avec les traducteurs qu'avec ses lecteurs. Bravo et merci à lui et à toi Léa pour m'avoir fait découvrir cet écrivain , que je gagne ou pas , je vais continuer à lire ses ouvrages, bon dimanche.
RépondreSupprimerSympa comme article. Du coup, j'ai des questions pour toi !
RépondreSupprimerQui choisit les traducteurs? La maison d'édition française? Qu'est-ce qui motive le changement de traducteur d'un roman à l'autre?
Je ne peux pas répondre à ces questions mais je vais m'informer :) !
SupprimerMerci ;-)
SupprimerGénial, merci de nous montrer l'envers du décor ! Une bonne traduction est importante, quand je vois les caviardages qu'ils faisaient à l'époque, chez Série Noire... oups !!
RépondreSupprimerBelette (The Cannibal Lecteur)
J'aime beaucoup les billets consacrés aux traducteurs. Merci pour celui-ci, il est très intéressant.
RépondreSupprimerQuel article intéressant !! Sans vouloir faire ce métier moi-même, c'est toujours un aspect qui me passionne, que ce soit pour les livres, les séries, les films... Il y a deux ans, j'ai fait un mini mémoire pour le master sur la traduction des titres (en général, livre/série/films) et je garde un excellent souvenir de ce travail, je crois que c'est celui qui m'avait amusé le plus !
RépondreSupprimerJ'ai trouvé cet article très intéressant, ça permet d'en apprendre plus sur le métier de traducteur et sur les différentes façons de travailler ! Ce métier doit être passionnant !
RépondreSupprimerCet article est vraiment intéressant. Quel métiers ! Savoir traduire un texte est un travail magnifique. Sans eux, on ne pourrait pas découvrir de bons auteurs :)
RépondreSupprimerUn article hyper intéressant pour ces métiers de l'ombre !
RépondreSupprimerMerci !
C'est super intéressant comme interview, merci! :)
RépondreSupprimerJe suis justement en train de lire Les Assassins, très prenant! Le traducteur a fait un super boulot!
RépondreSupprimer(Je crois que mon précédent commentaire n'a pas fonctionné... :( )
RépondreSupprimerDonc je disais qu'avant, je ne me préoccupais pas des traducteurs, mais qu'après mon année en fac d'anglais en parcours traduction littéraire, je me suis rendue compte de leur importance, et de tout le boulot qu'ils produisaient. Je les respecte énormément.
Du coup, merci pour cet article, comme ça, on ne les oublie pas et grâce à eux, on a des beaux titres étrangers qu'on peut comprendre malgré tout ! :)
Je me posais la même question que Piplo : sur quels critères la maison d'édition choisit-elle tel ou tel traducteur pour un roman en général, et ensuite pour un roman d'Ellory maintenant qu'il y en a 2 "attitrés" ?
RépondreSupprimerJe trouve ça vraiment super que tu donnes la parole aux "acteurs de l'ombre" ! On ne pense pas tout de suite aux traducteurs quand on parle de livres, et pourtant ils font un travail génial et totalement indispensable !
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