Merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture !
« Récit de l’extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier ESSEX »
de Owen Chase
traduit par Xavier Bachelot
Le 2 août 1819, l’ESSEX appareille avec
vingt hommes à bord, en vue d’une chasse à la baleine dans le pacifique. Après
plusieurs mois de pêche, le navire, en plein océan, est attaqué par un cachalot
géant. Le bâtiment sombre en quelques minutes et l’équipage se répartit sur
trois canots. Leur odyssée va durer quatre-vingt-treize jours. Il y aura huit
survivants.
Owen Chase, commandant en second, publie
à son retour. Un témoignage à couper le souffle sur les baleiniers, sur
l’enfance de l’Amérique, mais aussi sur l’exil et la solitude, sur la capacité
animale de l’homme à supporter, au nom de la survie, ce qui ne doit pas l’être.
Le récit qui enfanta « Moby
Dick »,
« La lecture de cette prodigieuse histoire a eu sur moi un effet étonnant »,
Herman Melville.
Owen Chasse (1797-1869)
Commandant en second de l’ESSEX, il est
âgé de 21 ans. Modèle d’intégrité, le jeune homme a relaté la tragédie un an
après son retour. Il a repris la mer la même année puis a épousé la veuve d’une
des victimes du naufrage.
(Source éditions Robert Laffont)
Capitaine Grybouille,
« … garder espoir ne nous ferait pas mourir plus vite… les privations et
les sacrifices terribles que nous endurions nous préserveraient de la mort. »
En lisant ce témoignage d’un des
rescapés d’une des tragédies qui a émaillé les aventures humaines, il m’est
venu en tête l’expérience qu’ont dû supporter les prisonniers maltraités par
leurs vainqueurs pendant les conflits récents ou lointains.
Ici, c’est la nature implacable qui joue
le rôle de juge de paix.. . Et leur prison, une chaloupe et comme gardien les
éléments.
« Le verdict du temps qui passe. »
Owen Chase, second du baleinier ESSEX, est jeune, 21 ans. Il va
vivre dans son âme et dans son corps des événements terribles. Face à ces
épreuves qui peut dire, bien confortablement installé dans son chez soi,
comment il aurait réagit ?
Nous ne pouvons pas juger, nous ne
pouvons que partager les aventures de ces hommes ballotés par cet océan qui
devient leur chemin de malheur.
Un aveu dans les lignes que j’ai dévorées,
dès que je lisais « Ration » j’entendais « Raison ». Oui,
cette raison qui nous quitte lorsque le corps martyrisé nous fait perdre toute
raison sauf celle animale de survivre.. .
Le flux et le reflux de l’Océan, une
lente digestion noyée dans les éléments, une lutte de chaque instant pour
repousser un jour de plus l’inévitable, ce vécu m’a pris aux tripes.
Melville y a puisé son « Moby
Dick » mais j’ai aussi pensé à « Orca » ce film de Michael
Anderson en 1977, l’homme confronté à la rébellion d’un animal chassé qui
devient l’arme vengeresse de la nature.
Enfin une évidence, ce livre est
brillamment écrit et porte en lui de nombreux questionnements qui ne font
qu’enrichir cette aventure avant tout humaine.
A lire avant de voir « Au cœur de l’Océan » de Ron Howard,
ce livre est une source d’inspiration sans fin (faim).. . https://www.youtube.com/watch?v=DO5Q3PhTdDs
Merci à Owen Chase d’avoir couché sur papier, sans complaisance mais avec
beaucoup de délicatesse, son aventure incroyable.
Permission de descendre à terre pour le
p’tit Duc,
@ Bientôt les moussaillons et bonne
lecture.
Un roman qui a l'air très intéressant ! Merci pour la découverte. :)
RépondreSupprimerune histoire dont le résumé m'a fait pensé à jules verne. Ca doit être pas mal.
RépondreSupprimerPourquoi pas ? Surtout si il y a un film qui s'en inspire :)
RépondreSupprimerJe recommande le film, c'est impressionnant en image et en émotion. Je vais sûrement lire ce récit car l'adaptation a été marquante à voir...
RépondreSupprimerBon, ben, ça me tente bien, tout ça !! Tant que, comme Renaud, je ne vomis pas tout quatre heure et mon minuit aussi... parce que la mer c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans ♫
RépondreSupprimerje ne vois pas toutes les images ce soir :'(
RépondreSupprimerIl me fait énormément envie ce roman, moi qui suis accro aux récits d'aventure, il devrait certainement me plaire. Merci pour la chronique !
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