lundi 8 août 2016

Pour la gloire - James Salter















Merci aux éditions Points pour cette lecture !



Pour la gloire
James Salter
Traduit par Philippe Garnier

Au cœur de la guerre de Corée, le capitaine Cleve Connell rêve de descendre cinq avions ennemis pour devenir un « as ». Mais le sort s’acharne contre Cleve et une rivalité sans merci s’immisce entre les aviateurs. Après la fougue des premiers combats, le doute et la frustration s’installent. Et pour ces héros modernes, sur la terre comme au ciel, la moindre faiblesse peut se révéler fatale.
James Salter (1925-2015) a démissionné de l’armée pour se consacrer avec succès à l’écriture. Il était encore pilote de chasse dans l’US Air Force quand il a écrit ce premier roman. American Express (prix Faulkner), Une vie à brûler, Un bonheur parfait et Et rien d’autre sont disponibles en Points.

(ÉditionsPoints)

Monsieur James SALTER,

James Salter est le nom de plume de James A. Horowitz, fils de George Horowitz, un agent immobilier et entrepreneur moyennement prospère. Né dans le New Jersey, il grandit à Manhattan et fait une partie de sa scolarité à la Horace Mann School dans le Bronx.
Il entre à l'académie militaire de West Point en 1942 à l'instigation de son père, lui-même ancien élève de cette école militaire. À cette époque, du fait de la guerre, le nombre d'élèves a doublé et le programme d'études a été ramené à trois ans, contre quatre en temps de paix. Il obtient son diplôme en 1945. Il occupe le 49e rang d'une promotion de 852 élèves. Ses condisciples le surnomment l'« horrible Horowitz ».
Il est formé au pilotage au cours de sa troisième et dernière année….
À partir d'août 1948, il poursuit ses études supérieures à l Université de Georgetown dont il sort diplômé en janvier 1950…. Il est affecté au quartier général du Tactical air command (Langley AFB) en mars 1950. En février 1952, après s'être porté volontaire pour une affectation en Corée et avoir suivi un entrainement au pilotage du F-86 Sabre, il rejoint la 335e escadrille de chasse et d'interception, une unité réputée de chasseurs de Mig. Du 12 février au 6 août, il participe à plus de cent missions. Une victoire contre un Mig-15, le 4 juillet, est officiellement portée à son crédit. Il utilisera son expérience en Corée dans son premier roman, The Hunters, 1956 (Pour la gloire, en version française), qui sera porté à l'écran en 1958 dans un film dont la vedette sera Robert MITCHUM….
Ses œuvres, qui s'appuient sur son expérience à la Force aérienne, ont un ton fataliste : ses protagonistes, après avoir surmonté leur conflit entre réputation et perception de soi, sont tués dans l'exercice de leurs fonctions, alors que les incompétents au sein de leurs propres rangs survivent. Salter brosse des portraits qui sont vivants et familiers pour tout pilote militaire qui a survécu à un combat aérien….
La prose de James Salter laisse transparaître l'influence d'Ernest Hemingway et d'Henri Miller….
Ses mémoires, Une vie à brûler, utilisent ce style de prose pour raconter l'impact que ses expériences….
James Salter a été élu à l’académie américaine des arts et des lettres en 2000.

(Source Wikipédia)

En Juin 2015, l’auteur rejoignait les étoiles…



Grybouille,

Le premier livre que le Grybouille adolescent a lu se nomme « Les généraux du désert », pendant 10 ans je n’ai lu que cela, je voulais à l’époque devenir professeur d’histoire et spécialiser mon cursus dans les guerres de décolonisations.
Adulte, je me suis ouvert à d’autres lectures, mais J’ai toujours un œil bienveillant lorsque j’ouvre un roman historique, un manuel d’histoire, une  biographie qui couvrent ce type d’événements.
Mes lectures m’ont fait découvrir de Jeanne d’Arc jusqu’à récemment les conflits dans le Moyen-Orient, passant de Max Gallo, Pierre Sergent, Erwan Bergot, Sven Hassel, Paul Carrère, Christian Bernadac, Correl Barnett, Adam Zamoyski, Pierre Schoendoerffer, Michael Herr et tellement d’autres….

C’est donc avec plaisir que j’ai ouvert cette grande signature américaine.

La Corée, le premier acte d’une confrontation idéologique à la sortie de la seconde guerre mondiale. Les forces en présence : Corée du Nord appuyée par la Chine et l’Union Soviétique, en face la Corée du Sud renforcée par les troupes de l’ONU.
Pour faire simple, quelle horreur, trois ans de guerre, plusieurs millions de morts, au final les forces en présence stabilisent le front sur le 38ème parallèle là où tout avait commencé…
Déjà la théorie des dominos…

L’Histoire,

Le Capitaine Cleve Connell, pilote de chasse américain confirmé et volontaire, débarque dans ce conflit.
Son contrat, comme pour tous les autres pilotes, il doit assurer une centaine de missions avant de pouvoir rentrer au pays.
Sa motivation, « … le désir de frôler la mort de près, le sentiment de pureté… apprendre quelque chose du silence, et peut-être de la dévotion… une vie secrète, vécue seule… un pilote de chasse. »

Première étape le Japon où il passe quelques jours, puis la Corée.
Séoul et le transfert vers la base de Kympo.
« … tout avait l’air misérable. Le bois brut des maisons était noirci, même la neige était grise sur les toits… les arbres étaient nus… des enfants en haillons couraient après les soldats pour mendier… »

L’accueil par des têtes connues, puis les sorties d’entrainement, les cours pour se familiariser avec le théâtre des opérations puis viennent les missions…

Une guerre en altitude face à un ennemi souvent insaisissable où seul compte le nombre de Mig (avions soviétiques qui équipent la Corée du Nord) abattus, « C’était le jugement ultime. Tout se résumait aux Mig… si vous n’aviez pas de Mig à votre actif, vous n’étiez rien. »
En descendre 5, peu importe comment, ce qu’il importe c’est qu’ils le soient !

Une fixation, un ennemi intime chez l’ennemi, il est surnommé « Casey Jones ».
Une frustration, le jeune S/Lt Ed Pell dit « Docteur », nouveau pilote, c’est un arriviste sans état d’âme qui est affecté dans son unité.

Ambiance sinistrose…




Le style de l’auteur,

L’auteur étant reconnu par les critiques mondiales comme une référence, je pense, cela reste mon avis intime que la traduction, à certains moments, n’a pas servi ce livre.
Je m’explique, certaines expressions traduites « mot à mot » pénalisent la compréhension et la construction de certaines phrases, ralentissent la lecture.
Rien de rédhibitoire, mais le lecteur que je suis se doit de le signaler.

Le « spleen » de notre guerrier est très bien retransmis, « Dark is dark », l’idée que l’on peut se faire d’une guerre héroïque est remise à sa juste valeur, les petites bassesses du quotidien dans ce monde de seigneurs sont très bien analysées.
La vie sur une base loin des combats terrestres, l’attente, le vide, les disparitions, les victoires, la vie dans le foyer… Tout y est.

Les personnages,

Capitaine Cleve Connell, j’ai envie de dire : « Mais qu’est-il venu chercher  dans cette galère ? »
Colonel Imil « Dutch », un casse-cou, un golden boy.
Commandant Carl Abbot,a perdu sa motivation : « Une guerre pourrie… »
L’escadrille à Cleve : Deleo, Daughter, Hunter, Petitbone, Pell.


« Les pilotes, penchés à l’intérieur, sans visage, inhumains sous les casques et les masques à oxygène. »

Un rayon de ciel bleu, la permission à Tokyo…

La Fin, pourquoi ? La Gloire ?

Voilà, le p’tit Duc part vers de nouvelles découvertes,
@ Bientôt chers tous,



4 commentaires:

  1. Ce n'est vraiment pas mon style..

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    1. HouHOU, pour moi cela l'a été pendant très longtemps, mais là ce grand auteur n'a pas produit le livre que j'attendais, ou bien c'est autre chose... @ Bientôt, Grybouille.

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  2. Bon, ben j'avais pas l'intention de le lire, alors, ça tiombe bien ! ;-))

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