dimanche 6 novembre 2016

Méridien de sang - Cormac McCarthy
















Merci aux éditions Points pour cette lecture !



Méridien de sang
De Cormac McCARTHY
Traduit par François HIRSCH

Dans les années 1850, un gamin de quatorze ans part au Texas rejoindre une bande de chasseurs payés pour exterminer les Indiens. Au milieu du désert, la loi n’existe plus. À ce jeu de massacre, seuls survivent ceux qui parviennent à éveiller la plus profonde et la plus intime sauvagerie… Avec cet anti-western basé sur des faits réels, l’auteur nous livre un de ses plus grands romans : noir, lyrique et violent.
Né en 1933 dans l’État de Rhode Island, Cormac McCarthy est l’auteur de nombreux romans dont Le Gardien du verger (prix Faulkner), De si jolis chevaux (National Book Award) et La Trilogie des confins.

(Source Éditions POINTS)

Cormac McCarthy
Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Providence, Rhode Island , le 20/07/1933

Cormac McCarthy est un écrivain américain.
Il est troisième d'une fratrie de six enfants. Son père, juriste, travaille de 1934 à 1967 pour la Tennessee Valley Authority. Après ses études, il rejoint en 1953 l'armée de l'air américaine pour quatre ans, dont deux passés en Alaska, où il anime une émission de radio.

En 1957, il reprend ses études à l'université. Il épouse Lee Holleman, étudiante, en 1961, dont il a un fils, Cullen. Il quitte l'université sans aller jusqu'au diplôme, et s'installe avec sa famille à Chicago, où il écrit son premier roman, "Le Gardien du verger".

Divorcé, il rencontre Anne DeLisle durant l'été 1965, sur un bateau en route pour l'Irlande. Ils se marient l'année suivante au Royaume-Uni. Grâce au soutien financier de la Fondation Rockefeller, il voyage également dans le sud de l'Europe, avant de séjourner quelque temps à Ibiza, où il écrit son deuxième roman, "L'Obscurité du dehors", publié en 1968. En 1969, McCarthy et sa femme s'installent à Louisville, dans le Tennessee. Il y écrit "Un enfant de dieu".

McCarthy et Anne DeLisle se séparent en 1976, et l'écrivain déménage pour El Paso au Texas. En 1979, le roman sur lequel il travaille depuis près de vingt ans, "Suttree" est enfin publié. "Méridien de sang", roman souvent considéré comme son meilleur, paraît en 1985. "De si jolis chevaux" publié en 1992, obtient le National Book Award.
McCarthy vit aujourd'hui dans le Tesuque, au nord de Santa Fe, Nouveau-Mexique, avec sa troisième épouse, Jennifer Winkley, épousée en 2006, et leur fils John. Il vit dans une relative discrétion et accorde très rarement des interviews.

"Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme" (2005) est adapté au cinéma en 2007 par les frères Coen. Le film gagne quatre oscars dont celui de meilleur film.

Son dernier roman, "La Route", publié en 2006, obtient le prestigieux prix Pulitzer, et le pousse à sortir de sa campagne en accordant pour la première fois un entretien télévisé, conduit par la journaliste américaine Oprah Winfrey, et diffusé le 5 juin 2007.

McCarthy revient en 2013, en tant que scénariste de "Cartel", réalisé par Ridley Scott. McCarthy signe là son premier scénario original pour le cinéma.
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(Source : Wikipédia)

Grybouille,

Amis (es) lecteurs (trices), avant de partir à l’aventure dans ces pages avec la sublime prose de Cormac McCarthy, si vous connaissez une prière, c’est le moment car ce voyage initiatique pour certains, sillon sanglant pour d’autres, creuset d’un « melting pot » sauvage pour les historiens, mais une chose est sûre, pas de rédemption dans ces lointaines contrées sauvages.
Hugh, j’ai dit…

Cormac McCarthy, pour ce roman, nous emmène aux États-Unis d’Amérique dans ce XIXème siècle coincé entre le modernisme de la côte Est, les grandes plaines centrales, l’Ouest tentateur et le Sud sauvage.
Le décor, la localisation de ce voyage sanglant, les jeunes états de Sud américain et le Mexique qui, à l’époque, était encore le théâtre d’une humanité défaillante où le plomb et la poudre étaient des outils de vie et de mort.
Vastes espaces propices au règne de la force et de la terreur, violence, scalp, folie vont jalonner le déplacement de cette troupe de mercenaire.

Comment s’imaginer la dureté de cette civilisation du fond de nos canapés, alors McCarthy relève le défi et nous fait toucher du doigt cette vie que certains on choisit, éradiquer la nation indienne…

L’histoire,
Dès les premières pages, l’ambiance nous pénètre.
Un parallèle avec un autre roman de Cormac McCarthy « La Route » le personnage principal n’a pas de nom, c’est « le gamin », ceci participant à la déshumanisation du récit…

Le Gamin va rencontrer une troupe en formation, « Enrôlez cet homme », et son voyage initiatique va pouvoir commencer, il a 19 ans.
« Car cette volonté de leurrer qui est dans les choses lumineuses peut aussi se manifester après coup et par le subterfuge d’une étape connue d’un voyage déjà accompli conduire ainsi les hommes à de trompeuses limites. »

La troupe vend ses services pour lutter contre les indiens, elle est rémunérée au « scalp ».
Et un « scalp » ressemblant à un autre « scalp », les enfants, les hommes, les femmes de la population indienne y passent mais aussi les mexicains qui croisent la route de ces soldats de l’apocalypse.

Le style, solide où les descriptions sont d’une finesse qui vous font littéralement voir les scènes que vivent les personnages, du Cormac McCarthy, des livres souvent mis à l’écran.

Les personnages, sans compromis.

Le Juge, « Le juge traversa le feu, grand Djinn massif qu’il était, et les flammes le restituèrent comme s’il avait été d’une certaine manière natif de leur élément. », sur son épée « In Accordio Ego. »
L’ex-prêtre Tobin, « Y a guère de justice à voir comme not’Seigneur partage ses dons. »
La femme diseuse d’avenir des saltimbanques, « La femme était assise immobile comme l’interlocutrice aveugle entre Boaz et Jâkin… vrais piliers et varis carte… »
L’Hermite, « …quand Dieu a créé l’homme, le diable était à son côté. »
Toadvine, « …il avait bu tout son argent sauf deux dollars. »
Le Gamin au révérend Green, « Tu vas trainer le Fils de Dieu avec toi là-bas ? »
Glanton, le prêtre parlant de lui « J’ai toujours su qu’il était fou. »
Les loups, « Ils faisaient pas plus de bruit que de la fumée. »
Les Anasazis, « …des rumeurs, des fantômes… »
La Borginnis, « Brûlez-moi ce truc là… »
Cloyce Bell, le gardien, parlant de son frère James, la chose « …si vous le voulez vous avez qu’à le prendre. »

 Dans cette lecture, on pourrait se perdre, se trouver, se retrouver et enfin s’y dissoudre. L’auteur s’y est donner cœur et âme, en tant que lecteur (trice) par respect face à cette œuvre nous nous devons d’en faire de même.

« Car la terre est un globe dans le vide et en vérité elle n’a ni base ni sommet… ce monde si  doit rejoindre l’autre. »

A lire bien sur,
A bientôt,




19 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas du tout mais ce roman a l'air vraiment bien, très dépaysant. Je note !

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    1. HouHOU, McCarthy a son univers, pour se faire, son avis il faut en avoir lu au moins un... Alors pourquoi pas son "gros" classique ? @ Bientôt, Grybouille.

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  2. Je viens de me trouver L'Obscurité du dehors dans un vide-grenier.

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    1. HouHOU, pas la même thématique mais le style était déjà là... Bonne lecture, @ Bientôt, Grybouille.

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  3. C'est à l'opposé de ce que je lis d'habitude, mais pourquoi pas !

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    1. HouHOU, ouvrir une nouvelle porte littéraire, découvrir, se faire son opinion, rester LIBRE... Bonne lecture, @Bientôt, Grybouille.

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  4. Chouette, mon Grand Duc, je le possède !!! Et quelques autres aussi !! :D

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    1. HouHOU, une bien belle bibliothèque :) peut-être ceux que je chronique actuellement ? @ bientôt, Grybouille.

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  5. Tu te rends compte que je n'ai jamais lu cet auteur ?!
    La honte ^^

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    1. HouHOU, pas de honte à avoir, tous les jours nous apprenons quelque chose de nouveau, cela s'appelle la Vie :) @ Bientôt, Grybouille.

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  6. Pour ma part, Cormac McCarthy je ne peux plus depuis qu'on m'a imposé La trilogie des confins pour mon mémoire.Trilogie que je n'ai jamais finie, je me suis arrêtée au premier tome, De si jolis chevaux. Je n'ai jamais fini mon mémoire et je n'ai plus jamais ouvert un livre de l'auteur! ^^'

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    1. HouHOU, je te comprends, les lectures imposées sont un calvaire pour le lecteur :) Peut-être que tu y reviendras au détour du chemin... @ Bientôt, Grybouille.

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  7. Depuis le temps que je dois lire "La route" ! Celui-là attendra un peu du coup.

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    1. HouHOU, "La Route" a été un grand moment de lecture pour le p'tit Duc. A l'occasion d'une émission littéraire, un philosophe a dit que trois livres l'avaient marqué: "La Route"; "La mort est mon métier" et... "La Bible". Voilà une intervention qui place ce livre en bonne compagnie :) Le style de l'auteur est inimitable. @Bientôt, Grybouille.

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  8. Je garde un excellent souvenir de La Route !

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    1. HouHOU, pareillement, un très beau roman, un style sans pareil, la suite... @ Bientôt, Grybouille.

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  9. Depuis La route et No country for old man que j'ai envie de revenir vers cet auteur. Ce pourrait bien être avec celui-ci...

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  10. "La Route" croisera bientôt la mienne de route justement ! J'ai comme l'intuition que ce ne sera pas la première et dernière fois que je convergerai vers cet auteur car ta chronique me donne très envie de tracer vers ce titre-là également ;-) Thanks Grybouille :)

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  11. J'ai beaucoup aimé mes précédents lectures de McCarthy, donc je pense que celui là ne fera pas exception à la règle ;)

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