Le Corps du Héros
De
William Giraldi
Traduit
par Vincent Raynaud
Éditions
Globe
Manville
: la ville de l’homme. Une cité ouvrière du New Jersey, tout droit sortie d’un
tube de Bruce Springsteen,
où pour être un homme, un vrai, il faut rouler des mécaniques, ne se montrer
vulnérable à aucun prix, même si les femmes et le boulot s’en vont.
William, lui, est différent. Solitaire, gringalet, poète, il a du mal à tenir son rang dans la lignée macho des Giraldi, grand-père, père et Saint-Esprit.
Pourtant, un jour, dans la cave de son oncle, il fait comme les autres. Il soupèse un haltère. Ce qu’il ressent alors est une pulsion, une passion, sa vocation. À coups de boîtes de thon arrosées de la sciure des boissons protéinées, à coups de curls, de squats, de shrugs et de tractions supinations, il entreprend sa métamorphose. Sa vie d’avant continue. Il glissera désormais ses extraits préférés de Flannery O’Connor, Ovide, Keats, Goethe ou Fitzgerald entre les pages de Flex ou Muscle & Fitness, c’est tout.
En hissant ses poids de fonte quotidiens, William Giraldi soulève aussi des questions de fond essentielles – qu’est-ce qu’être un homme, un père, un fils dans l’Amérique des années Reagan ? Comment se supporter ? – Et profondément existentielles. Deuxième roman traduit de William Girladi, Le Corps du héros, donne malgré sa gravité, envie de marcher tête haute en riant, comme si vous sortiez d’un gymnase où l’on déclame des poèmes glorieux de Walt Whitman.
William, lui, est différent. Solitaire, gringalet, poète, il a du mal à tenir son rang dans la lignée macho des Giraldi, grand-père, père et Saint-Esprit.
Pourtant, un jour, dans la cave de son oncle, il fait comme les autres. Il soupèse un haltère. Ce qu’il ressent alors est une pulsion, une passion, sa vocation. À coups de boîtes de thon arrosées de la sciure des boissons protéinées, à coups de curls, de squats, de shrugs et de tractions supinations, il entreprend sa métamorphose. Sa vie d’avant continue. Il glissera désormais ses extraits préférés de Flannery O’Connor, Ovide, Keats, Goethe ou Fitzgerald entre les pages de Flex ou Muscle & Fitness, c’est tout.
En hissant ses poids de fonte quotidiens, William Giraldi soulève aussi des questions de fond essentielles – qu’est-ce qu’être un homme, un père, un fils dans l’Amérique des années Reagan ? Comment se supporter ? – Et profondément existentielles. Deuxième roman traduit de William Girladi, Le Corps du héros, donne malgré sa gravité, envie de marcher tête haute en riant, comme si vous sortiez d’un gymnase où l’on déclame des poèmes glorieux de Walt Whitman.
(Source Éditions
GLOBE)
William Giraldi,
Né le 11 mai 1974 dans le Connecticut et un
écrivain américain. Il a grandit dans le New Jersey à Manville. Il enseigne à
l’Université de Boston, ville où il vit aujourd’hui avec sa femme et ses deux
fils.
Grybouille,
Scarlett O., la chroniqueuse à la belle plume… nous
a fait pressentir que Mister William Giraldi est un écrivain à suivre. Dans sa
chronique du livre « Aucun homme ni
Dieu » du même auteur, elle écrivait :
« Ce qui fait de ce roman un livre
particulier, ce qui fait qu'on le finit avec un pincement au cœur c'est cette écriture envoutante, d'un lyrisme fabuleux,
une histoire avec des échos de tragédies grecques. Elle est tellement poétique
qu'on ressent l'ambiance et les couleurs de l'Alaska comme des halos jaunes,
blancs, gris et bleutés. C'est une
histoire inclassable parce qu'on ne sait pas où l'auteur nous mène mais on
y va dans une ambiance méconnue très bien décrite : c'est un livre hypnotique sur une histoire d'amour improbable et
incroyable. Je souhaite d'ailleurs
saluer la traductrice pour avoir réussi à retranscrire cette sensation, cet
univers si étrange à nos yeux mais aussi si merveilleux.
En définitive, un très beau coup
de cœur pour un excellent roman américain : unique en son genre ! »
Et bien William a remis le couvert, on dirait, et
aujourd’hui il nous laisse découvrir un coin intime de sa vie…
L’histoire, personnelle…
À l’adolescence, se construire une carapace pour
exister, être reconnu par les siens, devenir Soi, au sein d’une famille où
l’héritage du grand-père « Pop, ce Héraut qui donne le ton », est le
chemin à suivre.
Être à la hauteur des siens lorsque l’on a un père
qui a subit l’humiliation d’être abandonné par sa femme. Un père qui après ses
journées de travail s’attelle aux tâches ménagères et s’occupe de ses trois jeunes
enfants. Ce père qui se saigne aux quatre veines pour régler ses dettes.
La barre est placée très haute. Alors
instinctivement, mettant de côté ses envies intimes pour un temps, William va
relever le gant…
Pourtant le début de l’adolescence est difficile
pour le jeune William, une méningite qui nécessite une hospitalisation, sa
famille qui le soupçonne d’être « une
tapette potentielle ». Le milieu scolaire où être longiligne n’aide
pas à garder sa petite amie.
Et puis William grandit…
Voilà ce à quoi nous invite ce livre pas comme les
autres, car William Giraldi a mis tout son cœur dans cette autobiographie,
cette tranche vie… avec ces bonheurs et ces malheurs… c’est un hymne au
dépassement de Soi. Le parcours initiatique d’un adolescent qui devient un
adulte dans un monde où la virilité est une qualité, « où la pression sociale fait maigrir les
femmes et les hommes se musclent… »
Mais ce n’est que le premier étage de la
« fusée » Giraldi, sous la carapace il y a le sensible, l’amoureux de
la belle littérature. Et William s’en sert pour nous faire découvrir les
épreuves qu’il a traversées…
Le style ?
Flamboyant,
sincère, captivant…
Ce livre m’a
profondément touché par cette qualité que l’on retrouve chez les écrivains qui
se livrent.
Cette
capacité à passer, avec bonheur, de la description des événements qu’il a vécu vers
des références d’auteurs qui ont marqués la littérature et puis replonger dans
le quotidien sans jamais être mièvre.
Les personnages,
La famille Giraldi au grand complet, du New-Jersey,
des vrais…
Les années 80, l’oncle Tony, les stéroïdes et les
anabolisants, Sylvester et Arnold, le football américains et la lutte, « Nom d’un petit bonhomme », un
voyage vers la reconnaissance et devenir un initié…
Pop, le grand-père, le patriarche, « Pop ne peut pas pleurer… l’endurance et la
douleur étaient source de dignité.»
Parma, la grand-mère, le socle
Wiliam, le père, « Quoi qu’il arrive, je serai toujours ton père. »
William, le fils, « J’avais besoin de créer mon propre mythe, de retaper mon pathétique
véhicule et d’en faire le corps d’un héros. »
Les amis, l’amour, les enfants…
Les trois étapes,
« Il
existe un langage du corps »
« T’as pillé une bibliothèque ? »
« Dimanche
7 mai 2000… »
En conclusion,
Ah, oui, oubliez
le titre qu’il faut lire au deuxième, voir troisième degré… Le corps est ici à
prendre comme un symbole. Le résultat d’un parcours initiatique qui dure toute
une vie. La partie visible qui est modelée par les expériences.
Enfin, c’est ce que le p’tit Duc croit avoir
découvert en lisant les pages que nous livre l’universitaire William Giraldi.
Alors vous allez me dire, pour ceux qui connaisse
le p’tit Duc, que mon parcours professionnel m’a sensibilisé à certaines
épreuves de la Vie, que le sport et les salles de sport ont été mon refuge, que
je roule encore et toujours avec une marque de moto qui a pour logo trois
diapasons entremêlés, que j’aime lire de plus en plus en plus et de tout, tout
cela m’amène naturellement a être sensibilisé à ce genre de livre... Alors oui,
je suis tombé sous le charme de cette histoire. Elle m’a parlé… J’avoue…
Et puis, un livre où l’on cite Saint Thomas d’Aquin
et Nietzsche dans la même page se doit d’être lu, point !
En aparté,
Le p’tit Duc du « Léa Touch Book », a conscience de la lourde responsabilité qu’il
endosse lorsqu’il, dans une chronique, plébiscite un livre.
Il s’ensuit pour les lecteurs, souvent, un achat en
pleine confiance. Acte qui n’est pas anodin pour un budget non extensible.
Alors, c’est avec beaucoup de sérieux et de respect
que je prends en compte cette responsabilité… Nous ne sommes pas là pour faire
vendre, mais pour partager des moments de lecture et chemin faisant donner
notre humble avis sur nos émotions de lecteurs passionnés.
Merci à vous Tous qui nous suivez depuis maintenant
plus de trois ans et … j’en profite, Vous qui nous lisez, Vous êtes
merveilleux, un grand MERCI.
Grybouille, votre P’tit Duc…
Wahou quelle chronique.
RépondreSupprimerPunaise, comment résister après ça ?!
HouHOU, merci, tu ne le vois pas mais les plumes du p'tit Duc sont toutes rouges :) @ Bientôt, Grybouille.
SupprimerJ'ai lu aucun homme ni dieu et même si je ne lis pas trop d'autobiographie je vais lire celle-ci :-)
RépondreSupprimerHouHOU, ce livre est très différent, mais tout aussi intéressant. @ Bientôt, Grybouille.
SupprimerPas fan d'autobiographie, mais tu me tentes avec celle-ci.
RépondreSupprimerHouHOU, En lecture, je crois, il ne faut pas se forcer au risque d'être déçu... Mais à l'occasion, découvrir intimement un auteur que l'on a aimé, c'est bien :) @bientôt, Grybouille.
SupprimerAprès avoir lu un autre billet très négatif celui-ci, ton avis me donne envie de poursuivre avec cet auteur découvert grâce à son premier roman qui fut un coup de cœur pour moi !
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