Après l'incendie - Robert Goolrick

Lu en : V.F.

Traduction : Marie de Prémonville

Résumé : Diana Cooke est née avec le siècle, mais son nom remonte bien plus loin, jusqu’aux pères fondateurs de l’Amérique. Descendante d’une grande lignée, elle habite Saratoga, une magnifique propriété de Virginie qui fait la fierté de la famille. Mais cette maison, comme son nom, est lestée par deux dettes abyssales. La première est financière, et le seul moyen de s’en acquitter est au prix d’un mariage. La seconde est plus profonde : la maison des Cooke et le prestige de leur nom sont bâtis sur le plus sombre péché du Sud, l’esclavage. Et cette dette-là ne se rembourse que par une malédiction. La voici peut-être qui s’avance sous la forme du capitaine Copperton.

Chronique : J'aime énormément les romans de Robert Goolrick, ils sont tous uniques et passionnants. Tous très différents. Ici l'auteur nous immerge dans une intrigue qui peut nous rappeler Autant en emporte le vent.

Après l'incendie est un drame qui permet de mettre en lumière toute une époque de l'histoire américaine. Saratoga est une plantation dans la droite lignée de la célèbre Tara, une terre qui a fructifié sur le dos des esclaves, une terre prolifique et gorgée de sang, une terre qui est donc condamnée par son histoire, une terre qui a perdu de son faste. C'est cette terre que la jeune Diana Cooke cherche à sauver et ce malgré les dettes.

Diana est une femme forte, une femme prête à se sacrifier pour son héritage, pour la mémoire de sa famille. Descendante d'une grande lignée, Diana est une femme instruite, solide et qui se révèle parfois égocentrique. Une héroïne que l'on admire, qui nous fascine et qui est une digne héritière de Scarlett O'Hara.

Ce roman est très sombre, ce n'est pas une romance historique, loin de là. Diana va vivre des épreuves terribles où l'amour sera absent, où la tragédie sera omniprésente. C'est un roman que j'ai aimé pour son portrait d'une époque, d'une société déchue; pour son portrait majestueux d'une femme élevée pour un autre temps.

En définitive, ce roman confirme encore une fois tout le talent de Robert Goolrick !