Sadorski et l’Ange du péché
Romain
SLOCOMBE
Édition
Robert Laffont
Collection La
Bête Noire
Le pire
des salauds, le meilleur des enquêteurs.
Paris, mars 1943. Une femme
est arrêtée dans un bistrot du 10e arrondissement. Elle aurait
franchi la ligne de démarcation munie de faux papiers, pour un trafic de métaux
précieux. L’inspecteur principal adjoint Léon Sadorski voit dans cette enquête
une parfaite occasion de s’enrichir. Mais il a d’autres soucis, notamment...
Paris, mars 1943. Une femme
est arrêtée dans un bistrot du 10e arrondissement. Elle aurait
franchi la ligne de démarcation munie de faux papiers, pour un trafic de métaux
précieux. L’inspecteur principal adjoint Léon Sadorski voit dans cette enquête
une parfaite occasion de s’enrichir. Mais il a d’autres soucis, notamment
protéger Julie, la lycéenne juive réfugiée chez lui depuis la rafle du
Vél’d’Hiv.
C’est alors qu’une affaire de lettre anonyme et d’adultère le conduit sur les plateaux du cinéma français de l’Occupation : parmi les jeunes actrices d’un drame tourné dans un couvent de dominicaines, l’inspecteur va rencontrer son « Ange du péché » et se transformer en criminel…
Une enquête de Léon Sadorski, le sinistre et fascinant inspecteur des renseignements généraux.
« Les mots sont des couteaux, l’encre coule comme de l’acide. » Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
« l’inspecteur Sadorski suit sa mauvaise étoile. » Abel Mestre, Le Monde
C’est alors qu’une affaire de lettre anonyme et d’adultère le conduit sur les plateaux du cinéma français de l’Occupation : parmi les jeunes actrices d’un drame tourné dans un couvent de dominicaines, l’inspecteur va rencontrer son « Ange du péché » et se transformer en criminel…
Une enquête de Léon Sadorski, le sinistre et fascinant inspecteur des renseignements généraux.
« Les mots sont des couteaux, l’encre coule comme de l’acide. » Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
« l’inspecteur Sadorski suit sa mauvaise étoile. » Abel Mestre, Le Monde
Romain SLOCOMBE
Né à Paris
dans une famille franco-britannique, Romain Slocombe a écrit plus de vingt
romans, dont Monsieur le Commandant (prix Nice-Baie des Anges, prix
Jean d'Heurs, Trophée 813, sélection du prix Goncourt), Première station
avant l'abattoir (prix Mystère de la critique, prix Arsène
Lupin) et L'Affaire Léon Sadorski, qui a reçu le prix Libr'à Nous et
a également figuré sur la liste du Goncourt.
(Source
Éditions Robert Laffont)
Grybouille
Camarades
lecteurs… Heu, non, nous sommes en mars 1943 pour ce troisième tome des
aventures de l’inspecteur Léon Sadorski.
Et en 1943,
les « camarades » même lecteurs, c’était direction le Mont Valérien avec
en comité d’accueil 12 tireurs allemands.
Alors,
plus simplement, bonjour à tous et à toutes.
C’est avec
beaucoup de respect que le p’tit Duc a abordé
les 712 pages de ce roman de Maitre Romain SLOCOMBE.
De
respect, car il faut prendre en compte le travail que représente ce type de
production pour un écrivain… Il est impossible, pour rester crédible de passer à
coté d’un travail fond. Et là, nous sommes gâtés… Vous le comprendrez en lisant
les notes de l’auteur…à la fin du livre.
Revenons à
notre chronique, ce roman est le reflet
d’une époque. Du Vél’d’Hiv à Drancy avec en toile de fond les bombardements
des alliés plus ou moins précis sur Paris…
L’inspecteur
principal adjoint Léon Sadorski chef du « rayon » juif de la
Préfecture de Paris n’en a cure, lui qui profite de toutes les opportunités
pour mieux vivre cette période troublée, et donner à Yvette, sa femme, des
douceurs que ses revenus de policier ne pourraient lui donner…
Et il
n’est pas le seul, le marché noir bat son plein.
Mais voilà,
les temps changent et en ce début de printemps 1943 les déboires de l’armée
allemande font que des questions se posent enfin pour certains car pour
d’autres enferrés dans leur logique, il est encore de bon ton de dénoncer, de
déporter et de tabasser…
Une mécanique
bien huilée : On convoque, on terrorise, on interne, on déporte.
« Tant pis pour vous… »
Pendant ce
temps là, à la Préfecture de Paris, Léon est convoqué par son supérieur,
l’inspecteur Martz, une nouvelle enquête lui est confiée. Une juive part de
l’ex zone-libre pour remonter à Paris, un trafic d’or ? Léon est mis sur
le coup…
D’un monde
à l’autre, d’un plateau de tournage de film à un hippodrome, de la Préfecture
de Paris au cocon familiale, de Drancy aux appartements feutrés des beaux quartiers,
des trains vers la déportation à l’espoir fou que tout peut encore s’arranger…
Pas de répit pour le lecteur.
Romain SLOCOMBE est parfait dans son
style.
Il faut dire que les deux premiers « tomes » liés à l’inspecteur
Sadorski sont passés par là… Et étonnamment, il est possible de voyager au
milieu des trois récits donc aucune crainte vous pouvez commercer par celui-ci
et ensuite remonter le fil…
La construction du roman
est elle-même une belle réussite. L’alternance du récit lui-même avec le journal de
l’adolescent de Julie et des faits réels de l’époque sur lesquels se déroule
l’action. Un mot ? Super…
Les
personnages, certains…
Léon Sadorski, vétéran de la grande guerre, deux fois blessé au combat,
médaille militaire et croix de guerre 14-18 et empêtré dans ses contradictions…
« …ça te dirait, de te payer un vrai
boche ? »
Yvette Sadorski, une belle femme amoureuse de son mari qui lui rend bien,
antisémite et pourtant elle accueille Julie avec l’affection d’une mère ou
d’une grande sœur.
Julie Odwack, jeune adolescente juive sauvée de la grande rafle du
Vél’d’Hiv par Léon et Yvette, qui la cachent dans leur appartement à moins d’un
kilomètre de la Préfecture… « …qui
songe à ses parents, partis vers cet ailleurs inconnu d’où personne ne reçoit
jamais de carte postale. »
Mirla Wasserman, un « crane » à ramasser, « Je… ne suis pas juive, Monsieur. »
M. et Mme Poisonniers, des commerçants bien dans leur temps…
Robert Bauger, le meilleur ami de Léon, au vu des événements « …adopter une personne au cas où… »
Mme Leaumier, grande bourgeoisie, son mari…« Robert me trompe avec une Youpine. »
Herr Pisk, police du IIIème Reich, l’épuration « La guerre raciale totale »…
Le
Docteur
Tisné, « Pratiquer du juif »
Bernard Perret, un des lycéens qui apportent les cours à Julie qui reste
cloitrée chez les Sadorski.
Pour ceux qui auraient oublié… C’est
un devoir de mémoire, car « le
ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde», la petite Julie (notre Anne Frank) le dit si
bien : « Mais qu’est-ce que sait que
ce monde où nous vivons ? … Pourquoi tant d’horreurs ? »
Et je finirai par ce message de
cet homme juif qui va monter dans le train en déportation : « Je ne sais pas si Dieu existe, mais si je le
rencontre il va avoir beaucoup de mal à se faire pardonner ! »
Le « petit » plus,
Au sujet
de notre auteur français, je vous invite à découvrir le monde de cet écrivain
hors normes qui passe de ses expériences « nippones », à la
réécriture des « Petites filles modèles », en passant par des romans "non
historiques" et bien sur produire ce type de roman qui fait appel à des
travaux en amont d’historien.
Bises à
tous et toutes,
Bonne
lecture, et à bientôt…
Les deux premiers étaient très bons, je lirai le troisième ! :-)
RépondreSupprimerUn auteur dont j'apprécie les romans, sauf cette série. A cause du personnage.
RépondreSupprimerAh, Léon est un personnage détestable, mais j'avais bien aimé le premier opus de ses sales aventures. On a vraiment envie de le clouer au mur, le Léon...
RépondreSupprimerJe ne pensais pas qu'il serait possible d'aimer un livre où l'on déteste le personnage principal.