Deux Terres d'Amérique à découvrir !

Deux Terres d'Amérique à lire !

Comme vous le savez je suis une grande fan de la collection Terres d'Amérique d'Albin Michel, voici mon avis sur deux titres récents de cette très belle collection !

Dernière journée sur terre - Eric Puchner

Lu en : V.F.

Traduction :  France Camus-Pichon

Résumé : Voici neuf histoires courtes, et autant d’angles pour célébrer cette entité complexe et parfois surréaliste qu’est la famille. Ici, un adolescent suspecte sa mère d’être un robot ; là, un jeune homme récemment séparé de sa compagne emmène leur nouveau-né à une fête où la cocaïne coule à flots. On croise aussi un enfant prêt à tout pour empêcher sa mère de faire piquer le chien de son père, et une famille qui s'interroge sur ses nouveaux voisins, dont le fils de douze ans est convaincu qu'il existe un « univers parallèle » à même de résoudre miraculeusement les problèmes de chacun... 

Chronique : C'est grâce à la collection Terres d'Amérique que j'ai appris à aimer le genre de la nouvelle, dès lors j'ai toujours hâte de me lancer dans la lecture d'un de leurs recueils.

Dernière journée sur terre n'est pas un recueil parfait mais il est très original et intéressant. Je sais que je vais me procurer dès que possible Famille modèle afin de retrouver la plume d'Eric Puchner !

Les histoires de cet auteur sont très surprenantes et uniques. En effet l'ordinaire croise l'extraordinaire, le réel se mêle au fantastique et au final le lecteur n'arrive plus à voir la frontière entre les deux.

Chaque nouvelle permet de mettre en lumière des thématiques modernes ainsi que des controverses contemporaines, je suis ressortie de ces histoires en ayant un regard neuf sur la société, en m'interrogeant, en me questionnant sur le monde qui m'entoure. C'est un recueil qui mêle avec talent l'humour et les émotions. J'ai particulièrement aimé Indépendance et Expression.

Si je n'ai pas un avis coup de cœur sur ce recueil c'est parce que je ne suis pas forcément très sensible lorsque le surnaturel intervient dans un recueil de nouvelles. Je préfère lire des recueils de nouvelles dans la lignée de ceux de David James Poissant, Robin MacArthur ou encore de Callan Wink. J'aurais peut-être aimé un fil conducteur à l'ensemble plutôt que plusieurs nouvelles très différentes les unes des autres.

En définitive, un bon recueil de nouvelles même si je n'ai pas accroché au côté "fantastique".

Dans la cage - Kevin Hardastle

Lu en : V.F.

Traduction : Janique Jouin

Résumé : Ancien champion de boxe et de free fight, Daniel a raccroché les gants après une blessure grave et dire adieu à ses rêves de gloire. Devenu soudeur, il mène aujourd’hui une vie tranquille avec sa femme et sa fille, âgée de douze ans, à Simcoe,  petite ville d’Ontario dont il est originaire. Difficile pourtant, dans une région minée par le chômage, de joindre les deux bouts. Aussi Daniel accepte-t-il de se mettre au service de Clayton, un caïd de seconde zone qu’il a connu dans son enfance, le temps de se renflouer. Mais vite écœuré par la violence de ce milieu, il décide de s’affranchir et de remonter sur le ring. Sans se douter que, telle l’araignée prise dans sa toile, il ne pourra se libérer de l’influence néfaste de son ami…

Chronique : Avec ce premier roman Kevin Hardcastle signe des débuts extrêmement prometteurs, vivement son prochain livre !

Bien entendu on peut chercher des bémols dans ce premier roman mais pour moi j'en ressors avec le sentiment d'avoir découvert un auteur à suivre, une nouvelle voix talentueuse de la littérature américaine.

Si vous aimez les livres de Craig Davidson ou encore Franck Bill, vous allez aimer Dans la cage ! Ne vous attendez pas à un premier roman avec une tension incroyable mais plutôt à un roman émouvant, noir avec un personnage central intéressant et touchant.

Sans renouveler le genre du roman noir, Kevin Hardcastle signe un roman qui se lit de manière fluide. Son style pourra déstabiliser mais on comprend que l'auteur va droit au but, donne un aspect brut à son écriture en adéquation à son histoire. 

En définitive, même si Kevin Hardcastle ne fait pas une entrée aussi fracassante -dans le genre du roman noir- que d'autres auteurs (je pense à Donald Ray Pollock notamment qui est devenu un maitre du genre dès Le diable, tout le temps), j'ai aimé son livre et je le recommande ! 

 Festival America 2018 - Le Picabo River Book Club à la rencontre de Dan Chaon et Kevin Hardcastle !