dimanche 2 décembre 2018

Les Tuniques Bleues [Sallie] - Lambil & Cauvin




























Sallie

La jument Arabesque, Traveller, l'étalon du général Lee et même Nellie, sa poule... Les bêtes ont la part belle dans cette soixante-deuxième aventure des Tuniques Bleues ! Qu'ils soient sur le champ de bataille ou qu'ils accompagnent les soldats dans leur vie quotidienne, les animaux ont en effet eu une importance parfois déterminante lors des conflits, et Cauvin et Lambil nous en offrent un aperçu dans cette nouvelle aventure du caporal Blutch et du sergent Chesterfield. La chienne Sallie, héroïne de ce récit, en est d'ailleurs l'exemple criant.

Alors que des renforts du onzième régiment d'infanterie sont dépêchés depuis la Pennsylvanie pour prêter main-forte au camp de nos deux héros, face à la menace d'un affrontement imminent, les commandants confient à Chesterfield une mission aussi risquée que capitale : la capture d'un ennemi afin de lui soutirer des informations. Une opération que Sallie décide de suivre en accompagnant le sergent, car du résultat de cette mission découle surtout la vie de plusieurs milliers de soldats...

Les papas…
Willy lambil
Né le 14 mai 1936 à Tamines, c’est à l’âge de 16 ans que Lambil est engagé aux Éditions Dupuis… comme lettreur, après avoir suivi un an d’études à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
L’adolescent apprend le métier sur le tas au bureau de dessin des Éditions Dupuis en effectuant de la mise en pages, des modifications aux bandes dessinées.
En 1972, après le décès du dessinateur Louis Salvérius (Salvé), il reprend avec succès “Les Tuniques Bleues”, une série lancée en 1968 par celui-ci et le jeune scénariste Raoul Cauvin. Il se trouve ainsi en charge de la destinée graphique des deux truculents héros, Blutch et Chesterfield, chevauchant dans un milieu dont il ignore presque tout ! Que cela ne tienne : Lambil va se documenter et montrer une ténacité extrême pour réussir la gageure proposée.
Quasiment enchaîné à sa table à dessin depuis quarante ans.
« Comme je travaille chez moi, je suis un paresseux culpabilisé. C’est pour ça que je travaille tous les jours. Le dimanche, je fais mes corrections. L’usine où je travaille, en fait, c’est ma maison !

Raoul Cauvin
"Le divan, c'est mon outil de travail. Dans presque toutes les pièces de la maison il y en un, ou quelque chose qui lui ressemble." Raoul Cauvin, scénariste aux mille et une histoires, l'avoue humblement : il ne peut réfléchir correctement que lorsqu'il est allongé. Il ajoute : "D'ailleurs, je vous défie de penser les yeux ouverts !"
Né à Antoing le 26 septembre 1938, Cauvin est l'une des rares personnes à avoir suivi pendant cinq ans des études de lithographie publicitaire à l'Institut Saint-Luc de Tournai, pour découvrir en entrant dans la vie active que cette profession n'existait plus !
Il entre en 1960 aux Éditions Dupuis comme... lettreur, puis devient rapidement caméraman au département dessins animés où il restera 7 ans. Durant ces années, il se découvre une autre passion : le scénario. C'est Charles Dupuis lui-même qui lui offre sa chance.
1969 est l'année clef. Cauvin et Salvérius lancent leur propre western : "Les Tuniques Bleues", une bande dessinée d'humour sur fond de guerre de Sécession. A la mort du dessinateur, il propose la reprise de la série à Lambil qui la développera jusqu'aux hautes altitudes des best-sellers. Cette saga dépasse les quinze millions d'exemplaires vendus en français et fait l'objet d'innombrables traductions à travers l'Europe.

Louis Salvérius
Né à Soignies en 1935, Louis Salvérius, dit Salvé, est engagé à vingt et un ans au bureau de dessin des Éditions Dupuis.
Un jeune scénariste encore inconnu, employé au labo photographique des éditions, lui propose un thème de série qui est parfaitement dans ses cordes : "Les Tuniques Bleues".
Séduit par l'idée de Raoul Cauvin, Salvérius crée les personnages sur le plan graphique. Ils se rodent dès 1969 dans des gags et de courts récits complets, puis abordent enfin les prestigieuses séries à suivre. L'antagonisme des héros et une spirituelle dénonciation du militarisme à tous crins vont développer une véritable dynamique du succès qui, rapidement, hisse la série parmi les vedettes de l'hebdomadaire.
Louis Salvérius va se donner à fond pour relever la gageure. À trente-huit ans, le 22 mai 1972, la mort le foudroie à la planche 36 du quatrième grand épisode animé par ses créatures, "Les Outlaws". Lambil acceptera de conclure cette aventure, puis de reprendre les personnages.
Ses cavaliers de l'Ouest américain font désormais partie de la légende.

Grybouille



Cela fait tellement longtemps que les albums « Les Tuniques Bleues » font partie de mes cadeaux de Noël et d’anniversaire que Chesterfield et Blutch font pratiquement partie de la famille.

Ne vous y trompez pas, ces personnages ont une histoire, une vie propre.
A travers Chesterfield et Blutch, « les Tuniques Bleues » abordent des sujets profonds. Je dirais même humanistes.
Le premier, pour Grybouille, c’est l’amitié indéfectible que se porte les deux « héros ». Une amitié chien et chat, impossible de vivre l’un sans l’autre, et pourtant toujours prêt à se sauter à la gorge…
Le second, l’absurdité des guerres, lieux où le pire côtoie le… pire, en espérant que le meilleur un jour se révèle pour tenir le coup…
Le troisième, l’importance des animaux dans ces tragédies où l’homme écœuré par ses congénères se réfugie auprès des « bêtes » pas si bêtes… 
A vous de découvrir les autres…

En 62 albums, les scénarii ne souffrent d’aucune répétition, c’est déjà un tour de force.
Le plus ? Les clins d’œil à l’Histoire avec des faits réels sur lesquels s’appuient les aventures de nos héros.

Les dialogues ? Ce vouvoiement entre le sergent et le caporal, tellement proche, et pourtant la volonté de tenir une distance. Peut-être, pour se protéger d’une disparition brutale ? La guerre ne fait pas de cadeau…

Les dessins ?  Comment dire ? Ils sont une invitation à la bienveillance. Regardez bien Chesterfield et Blutch, leurs visages ? De bonnes bouilles avec des nez tout ronds. Les lecteurs ont la sensation de retrouver des copains…

Les couleurs ? Jour, nuit, les tons sont parfaits. La faute de goût n’existe pas dans « les Tuniques Bleues ».

Il est temps de vous parler de SALLIE.

Pour ce 62ème épisode des tuniques bleues, Cauvin et Lambil ont choisi de nous parler de la mascotte du onzième régiment d'infanterie (véridique).

Petite chienne donnée par un illustre inconnu à de jeunes recrues en pleine formation. Trois ans plus tard, elle est toujours là, fidèle.

Et c’est à l’occasion de la venue du onzième régiment d’infanterie pour prêter main-forte au camp de nos deux héros, que les chemins de nos personnages vont se croiser.

Arabesque, le cheval de Blutch, va tomber sous le charme et les lecteurs (trices) avec…

Même Chesterfield, notre va-t-en guerre va voir en elle, une héroïne.

Une histoire touchante qui a ravi Grybouille J

Chers(es) lecteurs(trices), il ne nous reste plus qu’à chaargeeer… jusqu’à notre librairie préférée pour découvrir ou compléter cette magnifique collection.

C’est Noël, c’est magique, c’est maintenant le moment de bien le préparer… 



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