mardi 14 mai 2019

Barracoon - Zola Neale Hurston
























Barracoon
L'histoire du dernier esclave américain
De Zora Neale HURSTON
Traduit par Fabienne KANOR et David FAUQUEMBERG

Barracoon désigne les bâtiments utilisés pour le confinement des Africains destinés à être vendus et exportés vers l’Europe et les Amériques. Ces bâtiments allaient du modeste « abri à esclaves » aux imposantes « maisons d’esclaves » ou « châteaux d’esclaves ». Les captifs y restaient souvent confinés pendant des mois entiers.  
En 1927, la jeune anthropologue Zora Neale Hurston, qui va devenir l’une des plus grandes écrivaines noires du XXe siècle part rencontrer en Alabama Cudjo Lewis. A 86 ans, Cudjo est l’ultime survivant du dernier convoi négrier qui a quitté les côtes du Dahomey pour l’Amérique. Pendant des mois, Zora va recueillir sa parole, devenir son amie, partager ses souffrances et des fiertés. Le témoignage de Cudjo restitue comme nul autre la condition, la vie d’un esclave : de sa capture en 1859 par un village voisin à sa terrifiante traversée, de ses années d’esclavage jusqu’à la guerre de sécession, jusqu’à son combat pour son émancipation.
Un témoignage unique d’une sincérité et d’une précision bouleversante.

Née en 1891, Zora Neale HURSTON fait partie du mouvement Renaissance de Harlem. Son plus célèbre roman, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu (Zulma) est l’un des tout premier roman écrit par un Afro-Américain. Fabienne Kanor et David Fauquemberg, tous deux traducteurs et écrivains, ont su restituer la voix de ce témoignage exceptionnel.

Grybouille,

Un livre comme celui-ci ne se raconte pas, il se lit…
Car comment expliquer ce qui bouscule tout entendement, traiter des êtres humains comme de la marchandise…
Depuis les chefs de tribus africains qui vendaient les habitants des tribus voisines après les avoir asservies, en passant par les « négriers » qui se faisaient de l’argent  en transportant des êtres humains depuis les rivages de l’Afrique  jusqu’aux Amériques, pour enfin être livrer à des maitres qui allaient les faire  travailler comme esclaves sur leur domaine.

Zora Neale HURSTON, témoin privilégié, rencontre le dernier esclave noir débarqué de la « Clotilda » sur les côtes américaines en 1859, le général sudiste Lee n’a pas encore capitulé…
Parmi les millions d’esclaves ayant transité par l’ile de Gorée sur les côtes du Sénégal, il ne reste plus que Cudjo Lewis, il vie dans la banlieue de Mobile en Alabama. Nous sommes en 1927.

Cudjo vient du Dahomey.
Le roi Ghézo disposait d’une armée de métier forte de 12 000 soldats dont 5000 amazones. Chaque année était divisée en deux parties : les guerres et les festivités.
Les guerres, dans les villages attaqués, « Tous les gens âgés étaient décapités sur place et les jeunes emmenés jusqu’au barracoons de whydah… »

Captif Cudjo est embarqué, stocké, vendu, exporté…

Zora Neale HURSTON, rencontre Cudjo en 1927, il vit seul son épouse Abila est décédée en 1908, la porte de la maison reste ouverte, le jardin son occupation, malade il doit être aidé.
Cudjo lors de leurs rendez-vous va lui porter témoignage de ce qu’il a vécu…
«  Enfin quelqu’un vient demander qui c’est Cudjo ! »

Ses jeunes années en Afrique, sa capture, les conditions très dures de son « voyage », sa vie d’esclave, ses croyances, ses relations avec la communauté des hommes de couleur nés en Amérique, sa libération, sa vie après…

« Y a des hommes en terre d’Affica qu’ont pas de femmes parce qu’ils pas les sous pour en acheter. »
« Ce bateau-là, son nom c’est Clotilda. Cudjo a tant souffert dedans, Bondieu-oh ! »
« Cap’taine Jim m’a pris avec lui. Il nous fait dormir dessous sa maison. »
« Vous avez plus à rester là, vous autres ! Vous êtes libres, vous êtes plus à personne. »
« Les gars de couleur nés ici, ils nous chiffonnent sans arrêt… »
« On était pas des ignorants, non, c’est juste qu’on savait pas… »
« Un jour on sème, un jour on récolte. Alors on poursuit le chemin. »

Ce livre c’est l’histoire d’une rencontre.
La rencontre d’une femme de valeur avec un homme qui a vécu une page d’histoire…

A lire bien sur pour connaitre, sinon vous risquez d’entendre des choses bien loin de la réalité…

Bonne lecture à toutes et tous,



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