Résumé : « Je n’ai qu’une certitude dans la vie. En vivant assez longtemps on se met à perdre des choses. On finit par se les faire voler : d’abord on perd sa jeunesse, et puis ses parents, et puis on perd ses amis, et puis finalement on se perd soi-même. »
Ainsi s’ouvre Le Livre de Sarah, ou le roman de Scott. Car Scott McClanahan est le personnage principal et le narrateur de cette chronique d’un naufrage. Celui de son mariage avec Sarah, la mère de ses deux enfants, mais aussi de l’homme lui-même, alcoolique notoire, autodestructeur et paranoïaque sur les bords.
Ainsi s’ouvre Le Livre de Sarah, ou le roman de Scott. Car Scott McClanahan est le personnage principal et le narrateur de cette chronique d’un naufrage. Celui de son mariage avec Sarah, la mère de ses deux enfants, mais aussi de l’homme lui-même, alcoolique notoire, autodestructeur et paranoïaque sur les bords.
Situé au cœur d’une petite ville déshéritée des Appalaches qui laisse peu de place au rêve, ce récit d’une sincérité bouleversante au style syncopé est sans doute le plus beau chant d’amour qu’on ait lu depuis longtemps. Le plus beau, le plus triste… et aussi le plus drôle.
Chronique : J'avais acheté par hasard en librairie le livre Crapalachia de Scott McClanahan et j'avais eu un très beau coup de cœur pour ce titre, j'attendais donc avec impatience ce nouveau roman.
Cet écrivain sait lier avec habileté l'intime et l'universel en nous comptant sa propre histoire, celle de sa famille dans Crapalachia, celle de son histoire d'amour/mariage avec Le Livre de Sarah. Si j'ai été très émue par le premier, je suis moins convaincue par le deuxième.
J'ai retrouvé des ingrédients qui m'avaient fait aimer Crapalachia : la plume mordante, l'autodérision, le drame et l'intrigue personnelle qui nous permet en même temps d'appréhender la vie difficile dans les villes pauvres des Appalaches. En racontant sa vie, Scott McClanahan se fait le témoin, le porte-parole de plusieurs générations d'Américains qui vivent dans la pauvreté, qui n'arrivent pas à s'en sortir et qui ne savent même plus comment espérer des jours meilleurs.
En lisant Le Livre de Sarah j'ai eu l'impression de lire une version romancée du film Marriage Story mais au cœur des Appalaches. C'est un livre qui nous parle d'amour, de mariage mais aussi de divorce, de déception et de colère. C'est un livre où l'auteur n'hésite pas à se montrer sous ses mauvais jours, à parler de lui sans chercher à se cacher. On voit toute la démarche cathartique qui se cache derrière ce livre.
Après je n'ai pas été aussi émue que pour Crapalachia pour plusieurs raisons. J'ai trouvé que ce livre était beaucoup plus intimiste, que l'auteur livrait beaucoup de sa vie intime avec sa femme, que ce livre s'adressait en fait presque uniquement à elle et je me suis sentie un peu exclue. Ensuite j'ai trouvé que le narrateur-auteur était moins attendrissant, touchant que dans Crapalachia, je le trouvais plus égocentrique, plus tourmenté, plus antipathique.
En définitive, j'ai apprécié cette lecture mais je vous recommande de lire d'abord Crapalachia du même auteur.
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