Traduction : Myriam Dartois-Ako
Résumé : La vie est douce à
Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où
Hatoko exerce ses talents d’écrivain public. Tendres, drôles ou
tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.
Hatoko s’est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite
fille, les joies d’être mère au sein de leur famille recomposée : elle
enseigne à l’enfant l’art de la calligraphie comme le faisait sa
grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l’armoise
ou du thé vert fait maison.
Mais si Hatoko excelle dans l’art difficile d’écrire pour les autres,
le moment viendra pour elle d’écrire ce qui brille au fond de son cœur.
Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d’Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur.
Chronique : Si vous avez aimé La Papeterie Tsubaki voici enfin sa suite : La République du bonheur !
Ogawa Ito est une romancière japonaise que j'aime tout particulièrement, chacun de ses livres se savoure et fait preuve d'une grande finesse spirituelle. Avec La République du bonheur on retrouve avec plaisir la ville de Kamakura avec la jeune Hatoko. Je ne souhaite pas trop vous en révéler notamment si vous n'avez pas lu le premier tome donc je vais me concentrer essentiellement sur mon ressenti de lecture plutôt que sur l'histoire.
Comme avec ses livres précédents, Ogawa Ito distille dans son histoire de la pureté, de la sagesse, de la philosophie avec une grande délicatesse. Chaque moment de vie devient un instant crucial, chaque parcelle d'existence est essentielle et merveilleuse. C'est un roman qui peut autant plaire aux adeptes du roman feel-good qu'aux amoureux de la poésie et de la philosophie.
En effet la littérature japonaise possède cette faculté de nous apaiser, de nous ancrer dans le moment présent et de nous permettre de remettre en perspective ce qui semble tragique ou irréversible à l'instant T. Lire un roman d'Ogawa Ito permet d'imposer une pause dans le temps, de s'extraire des exigences anxiogènes de la société et de mieux appréhender sa place dans le monde, de réussir à positiver et avancer.
Avec une écriture d'une grande simplicité, Ogawa Ito démontre qu'on peut écrire de magnifiques et inoubliables romans sans chercher à impressionner par sa prose ou sans vouloir raconter une intrigue extraordinaire. C'est dans cette justesse, cette beauté du quotidien que toute la saveur de cette littérature transparait.
En définitive, La République du bonheur est une pépite que je vous recommande ainsi que tous les romans d'Ogawa Ito, je vous conseille juste de lire La Papeterie Tsubaki avant celui-ci.
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