mardi 27 octobre 2020

Aria - Nazanine Hozar

 

Traduction : Marc Amfreville  

Résumé : Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l’armée, entend des pleurs monter d’une ruelle. Au pied d’un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l’enfant, qu’il nomme Aria. Alors que l’Iran, pays puissant et prospère, sombre peu à peu dans les divisions sociales et religieuses, trois figures maternelles vont croiser la route d’Aria et l’accompagner dans les différentes étapes de sa vie : la cruelle Zahra – femme de Behrouz –, qui la rejette et la maltraite, la riche veuve Fereshteh qui l’adopte et lui offre un avenir, et la mystérieuse Mehri, qui détient les clefs de son passé.

 

 

 

 

Chronique : Aria est une lecture dont j'attendais beaucoup, mes attentes ont-elles été récompensées ?

En toute sincérité je ressors de cette lecture avec d'un côté le sentiment d'avoir lu un excellent livre et de l'autre d'avoir été un peu déçue par certains aspects du roman. En réalité j'ai adoré les deux premières parties du livre, j'ai dévoré ces deux parties, j'ai trouvé l'histoire très émouvante, passionnante, fluide et vraiment intéressante mais j'ai été déçue par la tournure prise par la troisième partie et le dénouement.

C'est une fresque fascinante qui nous permet de nous plonger au cœur de la ville de Téhéran, des enjeux politiques et religieux du pays, des changements inéluctables tout en suivant la vie d'une jeune fille terriblement attachante : Aria. La vie de cette héroïne va être ponctuée de rencontres qui vont modifier à jamais son existence : des personnes malveillantes et d'autres bienveillantes, des personnes qui croisent sa route au bon moment et d'autres qui n'apporteront que des problèmes. Ce sont ces rencontres qui vont forger la personnalité d'Aria et ses choix, tout comme les rencontres manquées...

J'ai été très émue par les drames subis par Aria : son abandon, la maltraitance dont elle est la victime, sa seconde chance auprès d'une autre femme, ses désillusions et non-dits sentimentaux, ses péripéties qui s'enchaînent pour nous livrer comme le dit si bien John Irving une véritable "odyssée féministe".

J'ai beaucoup aimé le fait de suivre l'évolution de l'Iran, de suivre la grande Histoire mêlée à la vie d'Aria, cela donne encore plus d'envergure à ce roman. Après j'ai été déçue à partir de la troisième partie car l'histoire a pris une tournure que je trouvais moins intéressante, les choix d'Aria l'amenaient à s'éloigner des personnages les plus attachants et le dénouement n'a pas su pleinement me convaincre.

En définitive, j'ai beaucoup aimé les deux premières parties du roman, malgré ma légère déception par la tournure du récit, Aria est un très beau livre.


 

1 commentaire:

  1. Merci pour cette chronique, je ne connaissais pas du tout ! J'espère qu'il sera sous le sapin du coup !

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