mercredi 14 octobre 2020

Les Graciées - Kiran Millwood Hargrave

 


Traduction
: Sarah Tardy

Résumé : 1617, Vardø, au nord du cercle polaire, en Norvège. Maren Magnus-datter, vingt ans, regarde depuis le village la violente tempête qui s’abat sur la mer. Quarante pêcheurs, dont son frère et son père, gisent sur les rochers en contrebas, noyés. Ce sont les hommes de Vardø qui ont été ainsi décimés, et les femmes vont désormais devoir assurer seules leur survie.
Trois ans plus tard, Absalom Cornet débarque d’Écosse. Cet homme sinistre y brûlait des sorcières. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Enivrée et terrifiée par l’autorité de son mari, elle se lie d’amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Absalom, lui, ne voit en Vardø qu’un endroit où Dieu n’a pas sa place, un endroit hanté par un puissant démon.

 

 

 

Chronique : Les Graciées est un des titres que j'attendais le plus dans la rentrée littéraire étrangère, ce fût une très belle découverte, un titre dont j'espérais beaucoup, qui ne m'a pas déçu et qui m'a même offert plus que mes attentes.

Inspiré de faits réels, ce roman nous offre une histoire bouleversante, une histoire dans l'Histoire, une histoire universelle, une histoire de femmes, une histoire qui nous interpelle et qui nous imprègne longtemps après l'avoir terminé.

Je pars rarement dans les pays nordiques dans mes lectures mais j'avais envie de découvrir cette Norvège du XVIIe siècle, j'avais envie de dépaysement, j'avais envie d'un roman historique unique en son genre et j'ai eu tout cela et bien plus encore.

Alors que les romans féministes prennent leur essor dans le paysage éditorial, alors que les voix des femmes sont entendues pour expliquer ce qu'est être une femme de nos jours; ici Kiran Millwood Hargrave nous conte ce qu'était être une femme il y a quelques siècles nous permettant ainsi de voir le chemin parcouru et qui est encore à parcourir...

La religion est omniprésente, omnipotente et imprègne les décisions des dirigeants impactant ainsi la vie du "commun des mortels", plus particulièrement celle des femmes... Dans ce contexte où les lois contre la Sorcellerie sont promulguées, des femmes vont devoir faire face au fanatisme religieux, à la puissance patriarcale, au jugement des hommes.

La tragédie est là, on la sent monter, gronder, grandir et nous submerger. Alors que le lecteur sait à quoi s'attendre, l'émotion n'en est pas moins présente. On est happé par cette plume fluide, par cette intrigue qui résonne en nous, on est fasciné par ces personnages et on ressort de cette lecture avec le cœur ébréché.

En définitive, une excellente lecture qui mérite un bel accueil pour cette rentrée littéraire !

 


 

2 commentaires:

  1. Un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire !

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  2. Je l'ai dans ma PAL et une de mes futures lectures, sûr sûr ! Tout le monde en dit du bien !

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