Chronique : Cela fait maintenant quelques années que je suis les éditions Aux forges de Vulcain grâce auxquelles j'ai pu faire de très belles découvertes. Après avoir adoré le premier roman d'Alexandra Koszelyk (À crier dans les ruines), j'avais hâte de retrouver la romancière avoir son nouveau roman : La dixième muse.
Étant une grande amoureuse de poésie (Hugo, Lamartine, Blake, Whitman, Pessoa...), j'étais curieuse de voir comment l'auteure allait aborder ce sujet, allait mettre en avant Apollinaire tout en l'intégrant à notre époque. Ce roman, comme la plupart des titres Aux Forges de Vulcain, est unique en son genre, il possède une âme qui lui est propre et il saura vous ensorceler...
Je lis très rarement des titres qui jouent entre la réalité et le fantastique, je préfère que la frontière entre les deux soit claire, que l'on sache précisément où on se trouve (notamment parce que je ne suis pas douée pour les sous-entendus, j'ai toujours besoin que cela soit net par peur de rater une mention implicite) mais j'ai décidé de faire confiance à Alexandra Koszelyk, j'ai décidé de me laisser porter par ses mots et c'est sûrement la meilleure décision à prendre lorsqu'on se lance dans ce roman.
En effet, si ce livre parle de poésie et de muse, une chose est indéniable : l'auteure est une véritable poétesse. Son écriture est fluide comme l'eau d'une rivière, sublime et envoutante comme un paysage, c'est un instant de grâce qui captive et émerveille. Je suis ainsi très admirative du style, de cette plume qui virevolte et nous emporte.
Si on se laisse embarquer dans ce voyage, si on est prêt à avoir des doutes, à ne pas forcément avoir de certitudes jusqu'à la fin alors on peut trouver en ce roman un très bon moment de lecture et surtout un instant de paix et de poésie si rare en ce moment. J'ai aimé l'alternance des narrations, j'ai aimé suivre différents protagonistes, voir le héros se perdre pour peut-être mieux se retrouver. J'ai appréhendé ce livre un peu comme une métaphore de ce que la littérature peut apporter dans une existence, en quoi les mots peuvent la bouleverser et la changer à jamais.
En définitive, même si j'ai une légère préférence pour À crier dans les ruines, j'ai beaucoup aimé ce livre qui a su me faire oublier mon quotidien.
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