samedi 27 mars 2021

À vif - René Manzor

Résumé : Dans la forêt qui borde le village de Gévaugnac, on découvre une toute jeune fille brûlée sur un bûcher. La capitaine Julie Fraysse, du SRPJ de Toulouse, est priée de différer ses vacances et de consulter Novak Marrec, le policier qui a mené l’enquête sur des meurtres très similaires, attribués à un mystérieux « Immoleur » jamais arrêté. Le problème c’est que Novak est interné en hôpital psychiatrique. Depuis son échec dans l’affaire de l’Immoleur, ce flic intelligent, cultivé et peu loquace est atteint de troubles obsessionnels délirants : par moments son cerveau lui crée de fausses certitudes, qu’il n’arrive pas à distinguer de la réalité. Convaincu que l’Immoleur est de retour, Novak se lance à corps perdu dans l’enquête avec Julie. Mais comment découvrir la vérité quand votre propre esprit joue contre vous ? Parviendront-ils à mettre au jour les secrets de la petite communauté de Gévaugnac ?

 

 

 

 

Chronique : S'il y un auteur français de polar dont j'attends chaque parution avec impatience c'est René Manzor. Depuis mon énorme coup de cœur pour Celui dont le nom n'est plus, j'ai lu tous ses livres et j'avais donc hâte de lire À vif.

Sans être le coup de cœur attendu, j'ai passé encore une fois un très bon moment de lecture avec ce livre.

Jouant avec nos nerfs, ce polar s'amuse de la barrière entre réalité et construction cérébrale au travers du personnage de Novak, un policier qui a terriblement souffert de la traque d'un tueur en série et qui n'a jamais réussi à s'en remettre (au point de se faire interner). Avec la capitaine Julie Fraysse, le duo va chercher à découvrir l'identité du meurtrier qui semble être revenu sur son territoire de chasse pour tuer et immoler des jeunes filles...

Avec des chapitres courts, percutants et efficaces, René Manzor nous entraîne dans une enquête addictive et prenante où les rebondissements s'enchaînent jusqu'au final. J'ai aimé les deux enquêteurs : Julie doit mener de front ses problèmes personnels et une investigation particulièrement sombre qui la ramène dans son village d'enfance; quant à Novak il doit réussir à affronter ses propres démons afin de réussir à découvrir la vérité sur le tueur et sur lui-même.

Cette lecture n'a pas été un coup de cœur cependant pour deux raisons : la première est que dans l'ensemble cette enquête est très efficace mais un peu classique. Cela se dévore, cela peut même être un scénario excellent pour un film mais il manque l'étincelle que j'avais trouvé dans Celui dont le nom n'est plus ou encore Dans les brumes du mal. La deuxième raison est que j'ai besoin en général que tout soit clair dans un polar, le doute permanent suscité par la santé mentale de Novak amène des incertitudes même dans le dénouement, c'est un peu frustrant. Après encore une fois c'est un excellent polar que j'ai lu avec grand plaisir, ce sont juste deux petits bémols personnels que je tenais à indiquer.

En définitive, À vif est un polar rondement mené et très efficace, j'ai beaucoup aimé !


 

1 commentaire:

  1. J'avais adoré Dans les brumes du mal, je suis très tentée par celui-ci également :-)

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