jeudi 15 avril 2021

En route vers des Rivages lointains...

 Aujourd'hui je souhaitais vous parler de deux romans publiés aux éditions Rivages et qui méritent toute votre attention !


D'un côté il y a un roman sublime qui nous offre une très belle épopée familiale. De l'autre il y a un roman qui joue avec les codes du polar pour mieux nous troubler.

Commençons avec Tout le bonheur du monde de Claire Lombardo (traduction : Laetitia Devaux). Sur presque 700 pages, Claire Lombardo nous offre un des meilleurs premiers romans que j'ai eu l'occasion de lire, les éditions Rivages ont débusqué ici une perle rare !

En lisant ce roman j'ai un peu pensé à Jane Smiley, il y a une véritable âme dans la plume de cette jeune romancière talentueuse et on ne peut qu'être séduit par ce livre qui se révèle riche et passionnant, foisonnant et émouvant, lumineux et sincère. Ouvrir ce roman, c'est accepter de s'attacher irrémédiablement à cette famille, de les accompagner jusqu'au bout et d'être triste de les quitter même si on sait qu'ils continueront de nous suivre encore longtemps.

Vous ne savez pas quoi lire alors que nous sommes tous enfermés ou alors vous essayez déjà de trouver votre lecture idéale estivale ? Quoiqu'il en soit voilà un livre qui sera parfait pour vous ! Ne craignez pas le nombre de pages car elles défilent à la vitesse de la lumière, c'est une lecture immersive et addictive où on oublie les heures qui passent.

Amour, colère, joies et peines, sourires et larmes, doutes et espoirs : tout est là et Claire Lombardo a ainsi réussi à capter avec justesse ce qui fait de nous des êtres humains dans toute notre complexité et magnificence. Une très belle découverte !

 

Alors qu'avec Tout le bonheur du monde j'ai découvert une très belle plume, avec L'Hôtel de verre je retrouve une plume déjà bien connue : celle d'Emily St. John Mandel (Traduction : Gérard de Chergé).

J'avais eu un très beau coup de cœur pour Station Eleven, l'auteure avait su insuffler quelque chose de nouveau et d'unique dans le genre post-apocalyptique à l'image de Cormac McCarthy avec La Route. Dès lors mes attentes étaient nombreuses concernant ce nouveau roman et une chose est sûre : Emily St. John Mandel sait se renouveler et nous surprendre !

L'Hôtel de verre est un roman déstabilisant où on rencontre des êtres brisés, broyés, charismatiques et loin d'être manichéens, où on plonge dans une atmosphère très particulière à la fois mélancolique et tragique et on se demande où l'auteure souhaite nous mener.

Ce qui se dégage de ce livre c'est une réelle finesse psychologique et narrative. L'auteure joue avec les codes du polar/roman noir pour nous faire dériver vers un roman plus intime, sensible et social. On retrouve aussi cette écriture envoutante qui nous happe immédiatement. Les lieux et les années se mêlent et s'entremêlent pour nous dépeindre la vie de protagonistes très intéressants, reliés d'une manière ou d'une autre.

Je n'ai pas eu le coup de cœur cependant car certaines parties du livre étaient moins captivantes que d'autres et je pense que l'auteure aurait pu garder un rythme plus soutenu ou une tension plus forte tout le long du roman.

En définitive, voici deux très bons romans parus aux éditions Rivages l'un ravira les lecteurs en quête d'émotion, de sincérité et d'humanité dans cette époque troublée; l'autre captivera les lecteurs en recherche de finesse psychologique et d'un récit unique.

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